Tout commence lorsque les elfes noirs volent un artefact royal dans le château royal du roi gentil. Un jeune gentil chevalier, qui est assez sympa et plutôt sympathique (et sympa), assiste à ce vol et se reproche de ne pas avoir pu l'empêcher. "Pourquoi suis-je faible ? Je veux devenir plus fort, blablabla.". Notre gars décide de partir à l'aventure pour récupérer l'artefact en question. Alors pour faire simple, sur Terre quand vous partez en voyage vous avez le choix entre le Nord, l'Est, l'Ouest et le Sud, l'Asie, l'Europe, l'Amérique... Dans Lodoss, vous partez juste À l'aventure, et le plus clair du temps c'est tout droit. Les méchants sont là-bas quoi, c'est simple non ?
J'ai l'impression que l'auteur n'a jamais eu d'autre contact avec la fantasy qu'un des premiers MMO au scénario miteux. Le fait que le héros soit un chevalier aurait pu être un prétexte pour incorporer des éléments de la chevalerie, comme l'ont très bien fait beaucoup de mangas. On n'en voit ici que l'aspect "code d'honneur chevaleresque", interprété avec une grande naïveté. Je considère plus ça comme un fanservice de référence à une pop-culture. "Les mecs qui lisent ça c'est souvent des gras boutonneux qui aiment voir des elfes et des guerrières en culotte de cuir, mettez ce que vous voulez un peu partout ça fera bien." Le héros rencontre successivements des personnages qui n'ont aucun qui se présentent en une bulle : "Salut, je m'appelle XX et je suis [nom de la classe]. Je t'aiderai dans ta quête !". Les factions sont extrêmement manichéennes et d'une trop grande facilité. C'est simple : il y a les humains, les elfes et les nains qui sont GENTILS et les elfes noirs qui sont BÊTES et MÉCHANTS. Ils veulent CONQUÉRIR LE MONDE et FAIRE LE MAL.
J'ai vraiment l'impression de lire une mauvaise aventure amateur de D&D.
En bref, La Légende du Chevalier Héroïque se résume en deux mots : superficiel et superficiel. Il manque un sérieux travail de background à tous les échelles et surtout il manque un peu (beaucoup) de richesse aux personnages qui ne font qu'entretenir le cliché général. À éviter selon moi.