Lui ou Rien est un petit shojo sans grande nouveauté qui s'avère être décevant au final.

L'histoire n'est pas sans rappeler le principe de Video Girl mais inversé (le personnage virtuel est ici un garçon). Le gentil monsieur doit aider une jeune fille un peu cruche à trouver l'Amour véritable et tout est bon pour y arriver. L'avantage est que l'auteur a senti que son oeuvre ne pouvait pas durer trop longtemps et a eu la bonne idée de la limiter à 6 tomes. Pour compenser le manque de scénario, il a inclu un humour omniprésent mais parfois lourd, que l'on retrouve dans les mimiques des personnages et les gags. La fin est étrange et constitue la vraie déception car on s'aperçoit que finalement, rien ne chage dans la vie de cette jeune demoiselle. Un sentiment d'inutilité conclut cette histoire d'amour. Il y a mieux pour terminer mais au moins, on ne peut pas dire qu'elle est conventionnelle. Non, je n'ai surtout pas aimé la pseudo morale de la fin qui me laisse vraiment perplexe.

Je suis également déçu car on voit dans les différents tomes des histoires secondaires des amis de Riiko mais qui ne sont traitées que superficiellement alors qu'elles auraient pu être intéressantes, surtout celle de la jeune fille réservé dont le secret est dévoilé à la fin mais qui ne fait l'objet que de quelques pages. Je l'aurai bien vu en héroine, avec un vrai traumatisme qui aurait justifié l'emploi d'un gigolo-ange. Mais non, la mangaka passe ces petits plus trop vite pour qu'on ait le temps de vraiment les apprécier et je le déplore car le manga aurait sans doute gagner à ne pas montrer tout le temps l'autre gourde.

En effet, Riiko est très énervante (comme la plupart des héroines de shojo) car elle est indécise, contradictoire, illogique. Elle mérite des pairs de claques à foison. PLus volage qu'elle dans ses sentiments, il faut chercher. Night est le mec parfait, lui énervant par sa belle morale tout faite et sans relief: "Faut être gentil, pas méchant". Pour une sorte de cyborg méga développé, ses concepteurs auraient pu trouver plus poussé comme réfléxion mais bon. L'ami d'enfance est aussi courageux qu'un molusque et je comprends pourquoi elle n'a jamais remarqué qu'il était amoureux d'elle. Il est lache, pleutre, illogique aussi et fondamentalement désespérant par sa débrouillardise inexistante. Les protagonistes les plus intéressants sont en réalité les personnages secondaires que l'on malheureusement trop peu. Il y en a peu mais suffisamment pour qu'il consiste un regret.

Le dessin est typique des shojo et au risque de me répéter, je ne suis pas fan. Ca ne me gêne pas sur le fond mais à force, ca devient presque lassant. Il n'y a rien de plus, juste de grands yeux ronds faisant la moitié du visage et très souvent innondés de tristes larmes (c'est mignon ^^). On aime ou on aime pas mais rien de révolutionnaire dedans.

Un shojo de plus qui, malgré sa fin bizarre, ne parvient pas à hausser les shojo niveau scénario. Il y a probablement plus d'humour mais ca reste très moyen. Si vous avez autre chose à lire, lisez autre chose.