Ayant particulièrement apprécié Duds Hunt, un des one-shot de Tetsuya Tsutsui, j’ai décidé de me lancer dans la lecture de Manhole…
Tout d’abord le dessin. On peut dire qu’il laisse assez indifférent. C’est le style de Tsutsui, c’est-à-dire assez grossier. Certains pourraient même le trouver peu soigné. Cependant, le dessin n’est vraiment pas le plus important dans cette œuvre.
Le scénario est bon, voire très bon. L’histoire est bien amenée et on prend plaisir à arriver à un dénouement que j’avais malheureusement prévu depuis le début du dernier tome. On ressent le sentiment de panique qui s’installe face à une éventuelle contamination et je pense sincèrement qu’au niveau des émotions par rapport aux situations, l’auteur n’aurait pas pu être plus réaliste. Par contre, on aurait tendance à se perdre dans la longueur des explications et j’ai même sauté quelques pages tellement les précisions étaient lassantes.
Autre problème : les personnages principaux. On a le choix entre un vieil ours mal léché et une pimbêche qui se veut comique mais qui ne l’est en fait pas du tout, non non, même pas un tout petit peu… Elle est soûlante, passe son temps à râler et à se plaindre. Elle devait être la touche humoristique du manga et finalement c’est elle qui parvient à nous ennuyer au plus haut point. Ca s’arrange un peu sur la fin, grâce à la peur qui commence à envahir cette charmante demoiselle et à l’arrivée d’un autre personnage qui remonte un peu le niveau. Quel dommage qu’on ne le voit pas plus !
Pour conclure, on peut dire tout de même que malgré ses défauts, Manhole n’est pas mauvais. Cette histoire de virus et de contamination a été très bien choisie et l’auteur a réussi à faire passer les sentiments essentiels. A l’instar du dessin, je pense que ce court manga peut laisser assez indifférent : ni excellent, ni détestable. Avec le recul, j’aurais préféré lire Duds Hunt après Manhole car je pense que j’aurais d’autant plus apprécié les deux dans cet ordre là.