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Critique du manga Mirai Nikki

» par Izanami le
04 Janvier 2011
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Diantre ! Mirai Nikki semble tout officiellement arriver en anime pour cette nouvelle année ! Le trailer est en effet déjà disponible depuis septembre dernier.

Tout en priant pour que ce soit effectivement une bonne nouvelle, je vais vous faire part de mon avis sur ce petit coup de cœur de manga délicieusement délirant. J’en suis actuellement au tome 4 (sur 11 je suppute).

Dans un au-delà parallèle, le Dieu suprême de l’espace-temps Deus Ex Machina (merci de nipponiser correctement le nom pour tenter de le rendre un peu moins ridicule : Deusu Ekusu Makina) décide d’organiser un duel épique entre une douzaine d’êtres humains qu’il a lui-même sélectionné, afin de dénicher son digne successeur. Il leur attribue comme arme commune le Journal du Futur (Mirai Nikki), qui peut prendre différentes formes, différents atouts, différentes lacunes, selon la nature de son possesseur. Ce petit joujou divin permet comme son nom l’indique de connaître le futur : il recense l’ensemble des évènements qui vont se produire dans votre vie, comme un journal intime déjà complet avant l’heure. Ce système de génie est en fait bien plus complexe que cela, et j’invite fortement à la lecture pour le découvrir sous toutes ses formes.

Nos élus, motivés ou non, volontaires ou non, devront se battre à mort afin qu’il n’en reste plus qu’un : le prochain Dieu.

Nous suivons alors l’histoire d’un de ces vaillants duellistes, Yukiteru Amano, jeune ado pleurnichard pas vaillant du tout, qui n’a rien demandé et sera contraint bien malgré lui à en voir des vertes et des pas mûres. Désintéressé du poste de Dieu, introverti, asocial, lassé, il n’accorde que peu d’importance à sa propre vie mais s‘y accroche pitoyablement par peur de la mort. Mais Yukiteru se verra bien obligé de progressivement laissé de côté son caractère de faible gosse pour affronter le destin peu réjouissant qui est écrit sur son journal…

Le deuxième personnage principal est de loin plus intéressant, même si elle correspond tout aussi bien à sa manière à l’antihéros. Yuno Gasai, mignonne petite ado (aux cheveux roses) de l’âge de Yukiteru, est éperdument amoureuse de ce-dernier (pour certaines raisons qui la regarde hein…). En fait, c’est une stalkeuse en puissance : elle le suit partout, note tout ce qu’il fait dans sa vie, accoure à chaque seconde pour le protéger. Cachant un lourd et sombre passé, on a bien du mal à comprendre les motivations et pensées de cette fille, même quand la narration décide de s’orienter sur son propre point de vue et de nous dévoiler son for intérieur. Tantôt crème de la crème devenant une potentielle copine idéale pour Yukiteru, tantôt psychopathe froide sanguinaire se faisant un plaisir de découper à la hache son entourage pour aider son protégé, on met du temps à trouver sa logique. La seule chose qui compte pour elle semble être le sourire de son partenaire, et ceux qui s’interposent à leur bonheur peuvent trembler.

Malgré la peur bleue de Yukiteru pour cette dégénérée insondable, il devra se reposer sur elle à maintes et maintes reprises pour éviter de mourir.

Les autres personnages mis en scènes sont essentiellement les dix autres concurrents. Le manga relate donc successivement leurs interventions et leur confrontation avec les deux héros. Tous biens différents et intéressants, ils ont chacun leurs motivations, leur sens de la justice et du mal, et leurs idées loufoques pour supprimer les autres joueurs en beauté…

Derrière cette présentation un peu trop façon shonen, je vais souligner les autres aspects.

Du « gore », on en a si l’on peut dire, puisque Yuno se révèle être très habile de la hache. Techniquement le manga n’est peut-être pas vraiment pour les gosses : on a des bras qui volent, des têtes qui tombent, des corps qui explosent, des tripes qui giclent, des yeux percés, des terroristes, des malades mentaux. Bon, vous l’aurez compris, j’ai hâte de voir la version animée !

Le comique est bien présent, tant que les personnages ne se découpent pas gaiement. C’est du bon, je me surprends à rire à plusieurs reprises ; pour mieux alterner juste après avec l’excitation des ambiances sombres et pesantes.

On a aussi un côté romantique bien mignon, puisque Yuno essaie de séduire, à sa façon, tant bien que mal, le héros retissant, et revêt alors une carapace de gentille fille pour la confondre avec une adorable humaine au cœur pur.

C’est un manga qui se lit vite malgré le volume des tomes : les dessins ne sont jamais très détaillés, car c’est la fugitivité des bouleversements qui compte. Ils restent agréables à l’œil et assez « mignons » malgré les évènements. On reste loin d’un réalisme et d’une ambiance noire à la Death Note : le récit reste trop absurde pour être crédible, c’est plus une petite histoire qu’un univers à part entière.

Au quatrième tome, je n’ai pas encore eu le temps d’être déçu.

Le volume spécial autour de la 9ème propriétaire du Journal du Futur est plus détendu, mais tout aussi sympa (à lire comme moi vers la fin du tome 3 pour tout comprendre).

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Izanami, inscrit depuis le 27/09/2010.
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