Honnêtement, je ne m'attendais pas à grand chose de ce manga. Souvent, les histoires dans les shojos se répètent, se répètent et se répètent encore...
Tout d'abord, le manga est destiné à un publique d'adolescentes. L'histoire se centre surtout sur Miyo qui a de la difficulté à accepter le fait qu'elle doive quitter la France afin de s'installer dans un pays qu'elle quitta sept ans plus tôt. Les jeunes filles peuvent facilement s'identifier à elle, dans n'importe quelle situation où un changement d'environnement survient subitement. De plus, même si le thème récurrent des triangles amoureux ressurgit dans ce manga destiné au publique occidental de Nami Akimoto, c'est quand même intéressant de voir que Miyo se questionne beaucoup à savoir ce qu'elle veut vraiment, soit se retrouver auprès de ses amis en France ou rester au Japon, puisqu'un certain garçon semble la faire de plus en plus balancer vers le choix de rester en terre orientale.
Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé le raisonnement que la jeune protagoniste a amené sur l'amour, soit que même si les sentiments ne sont pas partagés, l'important, c'est d'avoir essayé et d'avoir eu le courage de se dévoiler.
Si on prend les points faibles, le dit manga n'apporte aucune innovation dans le domaine du shojo. D'ailleurs les dessins, bien qu'efficaces, sont loin d'être du grand art même s'ils sont efficaces et expriment bien les expressions des personnages. De plus, on peut reprocher certains éléments redondants comme Shiro et Eiji qui sont deux meilleurs amis complètement différents l'un de l'autre (le premier est un éternel solitaire et l'autre un dragueur) et qui attirent les mouches en étant dans un groupe de musique, ou encore le côté un peu nais que peut apporter la trop grande présence de la mode et de tous ces flaflas dans le genre...
Le manga a une autre trame de fond intéressante. Il offre un contraste entre deux cultures complètement différentes, soit la culture japonaise et française. Quoi que un peu moins présente qu'on l'aurait souhaité, il peut permettre aux jeunes lectrices de comprendre un peu mieux comme leurs homologues japonaises vivent leur quotidien à l'étranger.
Finalement, bien que ce ne soit pas un chef d'oeuvre, étant moi-même adolescente et un petit faible pour les histoires rose bonbon, je me suis laissée séduite par ce manga. Je pense qu'il peut permettre aux lectrices de s'identifier au personnage de la jeune Miyo puisqu'elle croise sur son chemin plusieurs embûches que les adolescents vivent au quotidien dans leur vie.
Une petite histoire légère, qui, même si elle n'est pas très originale, vaut le détour lorsqu'on a pas envie de se «casser la tête».