Avec un titre aussi évocateur, on pourrait se dire que le manga est déjà plié d’avance et qu’il va uniquement tourner autour de l’objectif du héros et de ses pensées quant à la réalisation de son fantasme. Car oui, Haruto Higashiyama est sexuellement excité à l’idée de se faire tuer par une lycéenne (l’autassassinophilie), mais non, on ne se focalise pas que sur ses propres états d’âme.
Le premier tome sert de base à l’histoire pour la description de tous les personnages principaux puisque les cinq premiers chapitres permettent de découvrir la vision de chacun, par le biais de narrations différentes. On y retrouve évidemment Haruto, devenu professeur afin de pouvoir vivre quotidiennement auprès d’un public lycéen, deux élèves de sa classe, Maho et sa meilleure amie, respectivement plus jolie fille du lycée et l’autre souffrant du syndrome d’Asperger, mais également Yukio, amoureux secret de la jolie fille, ainsi que la psychologue du lycée, qui n’est autre que l’ex compagne du professeur, il y a de cela huit ans.
Le trio central de cette histoire (Haruto, Maho et sa meilleure amie), ont tous des détresses psychiatriques qui seront exploitées au fur et à mesure que le dénouement approchera. Monté comme un thriller, le manga (qui ne présente que deux tomes), apporte des explications directes comme des rebondissements efficaces.
Côté design, le trait est épuré et les situations claires, et les caractéristiques physiques des personnages sont assez notables pour qu’on puisse bien les différencier. L’aspect du fantasme sexuel lié à l’étranglement est présent tout au long du récit, sans pour autant que cela ne soit exagéré ou vulgaire.
L’histoire est bien menée et ses deux tomes permettent d’avancer comme il se doit dans le déroulement, sans précipitation, mais également sans temps mort. Je n’ai pas trouvé d’incohérences au récit et j’en ressors ravie de cette découverte.