Momonchi est un one-shot sans fioriture se passant dans le quotidien d'une jeune fille.

L'histoire ne semble pas intéressante mais le charme de Kei Toume opère et on se laisse porter par la douceur de la narration. Momon est passionnée par le dessin mais n'arrive pas à s'affirmer car elle se sent prisonnière de sa famille. Son talent n'arrive donc pas à ressurgir. Cadette, ses parents ont placé de grands espoirs en elle car sa soeur et son frère ne sont pas devenus des artistes. Etant la moins sure d'elle, elle se laisse "manipuler" mais celà se ressent dans son caractère. Elle aime le dessin mais ne veut pas en faire pour les mauvaises raisons. Si bien que quand elle rencontre le beau stagiaire, son amour du dessin reprend le dessus et son intéret peut enfin exploser.

Néanmoins, on ne peut pas parler d'histoire d'amour car il n'y en a pas vraiment. L'amour est le moteur de la passion de Momon mais pas la finalité. Ses sentiments ne sont que la représentation de cette volonté d'indépendance et une excuse pour être en accord avec ses parents. Car il faut être honnéte, les 2 parties ont la même volonté, le même désir mais pas pour les mêmes raisons. Les parents voulaient une fille sur mesure et Momon voulait faire ses propres choix. Malgré les quelques pages du one-shot, le scénario n'est pas vide pour autant, même si l'histoire peut ne pas plaire vu sa banalité.

Le dessin en choquera nullement les fans de Kei Toume car son style se reconnait de loin. Ce style est sans doute l'une des qualités de ce manga car la magie ne cesse de fonctionner. Les personnages sont toujours aussi bien travaillés, physiquement et émotionnellement, même si le décor connait un passage à vide. Il est étrangement vide sans pour autant gêner mais on s'est habitué à voir des décors magnifiques alors....

Momonchi n'est pas le meileur manga de Kei Toume mais l'ambiance que la mangaka arrive à trouver ne manque pas de nous ravir à chaque lecture. C'est pas long et ca se lit sans faim malgré un manque de scénario poussé.