C’était le titre de princesse meurtrière qui m’avait attiré dans ce manga. Pour accroître ma crédule curiosité j’avais aussi lu sur le dos de la couverture la promesse suivante : « Suivez l’avènement de la « princesse meurtrière », la princesse la plus puissante de l’histoire ». A priori, je soupçonnais un scénario sombre, sérieux et peut-être même inspiré de faits historiques. Après la lecture des deux volumes de Murder Princess je peux vous dire que je n’ai pas été déçu … en fait j’ai été complètement dégouté.
J’étais totalement à coté de la plaque. Dès les premières planches je m’étais rendu compte que ce manga ne faisait pas du tout dans le sérieux et l’historique et qu’il tentait avec une maladresse remarquable les cartes du comique et de l’action. Par contre ce dont je ne me doutais pas encore c’est la série de claques qu’allait m’infliger Murder Princess :
Première claque : un déballage ridicule et rapide de personnages creux et rivalisant de nullité : une princesse, une chasseuse de prime légendaire, un savant qui s’occupe à faire le putschiste, deux méchantes petites filles cyborgs, la mort, un chevalier noir, des humano-monstres, une sorcière, un méchant (le véritable et mystérieux tireur de ficelles) qu’on ne verra jamais et un majordome tatillon.
Deuxième claque : un scénario qui dès le début part en coui … au galop. Un putsch, une princesse qui prend la fuite, une petite course poursuite, la princesse chute dans un ravin, elle se cogne la tête avec une chasseuses de primes qui passait par là … en bas (accompagnée de ses acolytes), une interversion d’âme entre la princesse super gentille et la violente chasseuse… etc. En bref, un enchainement rapide d’événements et de rebondissements qui voulant faire dans l’action et l’originale m’ont plongé dans le merdique et le bordélique.
Troisième claque (celle la je l’ai vraiment senti) : des dizaines de tentatives aussi désespérées que désespérantes de me voler un sourire.
J’avais déjà reçu mes trois premières claques quand j’avais commencé à croire que ce n’était finalement pas un manga pour adultes mais plutôt pour enfants de moins de di … euh huit ans. D’accord le titre était mal choisi « princesse meurtrière », mais que ce soit le design un peu enfantin des personnages (je ne dis pas qu’il est moche), l’incrédibilité (manque de crédibilité) et la débilité du scénario tout souscrivait à la thèse du manga pour mômes. Je croyais avoir enfin compris pourquoi ce manga me paraissait aussi nul, quand je reçu soudain ma quatrième claque … des membres coupés, des têtes décapitées. Finalement ce n’était même pas un manga pour gamins … c’était un manga pour têtes à claques.
Au final je dirais que Murder Princess est un manga que je ne souhaite à personne. J’ai même bien mémorisé le nom du mangaka : « Sekihiko Inui » histoire de ne plus prendre de claques. Je n’ai pas idée de ce que ce mangaka a pu dessiner ensuite, mais cela me surprendrait vraiment qu’il puisse un jour dessiner un bon manga. Si toute fois il y arrivait un jour, cela enverrait un formidable message d’espoir à tous les mangakas ratés de la terre.
(D’accord j’ai été un peu méchant mais il est comme même naturel de rendre ses claques à quelqu’un qui m’en à fait sentir de belles, même si lui il ne risque pas de sentir les miennes)
Pour ceux j’espère très nombreux qui ne liront jamais ce manga voila un gros spoil : en faite la princesse elle est même pas meurtrière et la chasseuse de primes qui prend sa place pour un temps ne tue que des monstres.