Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'histoire ne casse pas des briques. Nous avons là le sempiternel looser, moche, con, débrouillard comme un peintre avec des moufles.
Néanmoins, si le héros est d'un classicisme navrant, les personnages secondaires apportent juste ce qu'il faut pour remonter l'intérêt du manga. J'ai bien aimé les esthéticiens au style étrange mais de bons conseils (à peu près) et j'ai adoré leurs remplaçantes, aussi professionnelles que machiavéliques. Ces démones cherchent à secouer Masao, par des manières de moins en moins conventionnelles (comme par exemple le "dépucelage" de Masao ^^).Plus généralement, les femmes apparaissent comme sadiques, volatiles, fourbes et cruelles. C'est un peu le principe du "je t'aime, moi pas du tout" alors "je t'aime pas, finalement, pourquoi pas". Conséquences? On finit par trouver le héros attachant et courageux, vu que tout ce qu'il subit.
L'histoire suit le schéma classique, le pauvre benêt qui devient un sex-symbol (sauf qu'il ne le devient pas en fait). Voilà ce que je retiens de ce manga. La fin sort un peu des sentiers battus en supprimant le débile de base qui finit dans un harem de filles, prêtes à la satisfaire. Pourtant, je pense que 7 tomes, c'est un peu long pour arriver à cette conclusion. D'ailleurs, le milieu ne représente que peu d'intérêt avec une pseudo histoire qui se termine assez vite. La mangaka a du se rendre compte de ce problème car elle a tourné court et même supprimer un personnage qui devenait gênant et chiant.
Le dessin est particulier, dans la lignée des Kimi Wa Pet et autres. Il est difficile d'aimer les traits marqués, pas esthétiques pour un sou. Les personnages sont moches, difformes, raides et le décor est étrangement vide. L'ambiance est importante dans ce cas pour justifier un tel choix. Est-ce le cas ici? Je serai tenté de dire oui, bien que cela soit trop marqué, sans adoucissement. On va dire que c'est moitié moitié.
Du bon et du moins bon. L'effort de la mangaka pour ne pas tomber dans un classicisme barbant la contraint à trop en faire aussi bien dans l'histoire que dans le dessin. Seule la fin nous rappelle cet effort mais un peu tard.