« Salut ! Tu aimes les films d’horreur ? » Cette réplique culte pourrait parfaitement illustrer ce manhwa. D’ailleurs si vous parcourez le dos du livre, vous pourrez y lire : « Le Scream du manga ! ». Et ce n’est pas tout à fait faux.
Alors, quelle est la recette pour faire de Redrum 327 un bon petit thriller sans prétention et plein d’hémoglobine ?
Tout d’abord, un dessin très soigné surtout au niveau des personnages. Ils sont beaux et expressifs. Bref, rien à ajouter. La qualité est là et ça fait vraiment plaisir.
Ensuite, une intrigue bien ficelée qui joue beaucoup sur les relations et les tensions entre les différents personnages. Par le biais des vertiges et des rêves, les flash-back de Gahui nous permettent de reconstituer très lentement les pièces du puzzle et nous amènent en douceur sur une fin pour le moins étonnante. L’essentiel n’est pas de savoir qui, cela on le devine très facilement. Mais l’intérêt réside dans les motivations du meurtrier.
Seulement voilà, le début « patauge » un peu. L’introduction est longue, quasiment tout le premier tome. Résultat, on s’ennuie. Surtout que le début du scénario est assez banal (lisez le synopsis, vous allez comprendre ! ^^) C’est dommage ! Cependant, le troisième et dernier tome rattrape largement la longueur du premier et nous dévoile une fin à laquelle je n’aurais pas pensé.
Les dialogues, quant à eux, ont tendance à être un poil trop long, mais rien de bien méchant. Il est vrai que certaines scènes de « blablatage » auraient pu être raccourcies pour laisser plus de place à l’action en elle-même. Mais il parait que trop d’action tue l’action, alors…. Au moins, on savoure la boucherie ! ^^
Pour conclure, je pense que ce manhwa n’est réservé qu’à un certain public. Les amateurs de films d’horreur, de thriller et de Scream y trouveront très certainement leur compte. Sous des apparences d’histoire réchauffée, la réflexion finale est bonne et la qualité du dessin pourra vous motiver à ne pas lâcher le livre durant les périodes un peu plates. C’est sans prétention et divertissant. Après tout, c’est ce qu’on demande non ?