Conveni-kun est un one-shot regroupant trois histoires yaoi, dont l’une occupe les trois-quarts du manga. Les deux suivantes sont des épisodes d’une dizaine / quinzaine de pages, avec des situations et des personnages différents. Je vais principalement juger l’histoire principale – le graphisme et la narration restant les mêmes tout au long du livre.
Conveni-kun n’est pas le manga de l’année mais son format court permet de passer tout de même un bon moment de lecture. Sous ses airs comiques, il aborde néanmoins des thèmes importants, comme essentiellement la honte d’aimer une personne du même sexe. Il met en avant les critiques qui viennent à l’encontre des personnes homosexuelles et les persécutions scolaires qui en découlent. Celles-ci pouvant amener à une dépression et à un arrêt prématuré de la poursuite des études.
Le dessin en lui-même n’est pas démesurément artistique, mais simple. Il me fait penser à ce que pourraient ressembler les écritures d’un blog, ce qui participe à la bonne intégration dans l’aspect « tranches de vie ». Les histoires suivantes décrivent des relations de couple déjà établies, où se mêlent la peur de la trahison et les conflits que tout couple peut avoir, qu’il soit hétéro ou homosexuel.
Les personnages sont quant à eux attachants et ne sont pas pompeux. On peut facilement s’y identifier, en tout cas si on n’est pas rebuté par le yaoi. En ce qui concerne les scènes sexuelles, il yen a très peu et celles-ci sont très en retenue, rien de choquant dans ce one-shot donc.
Je conseillerais ce manga aux personnes n’ayant jamais lu de yaoi et qui souhaiterait découvrir le genre, que ce soit au niveau de la légèreté des dessins, mais aussi concernant les thèmes abordés qui sont tout ce qu’il y a de plus sérieux et réalistes.