Role Playing Girl se veut être une parodie des jeux de rôle, les RPGs. Du coup, vous qui n'y connaissez rien en la matière, vous pouvez déjà passer votre chemin. Les autres, passez le aussi...

Le problème avec la classification "parodie", c'est qu'elle sous-entend une base comme point de comparaison (ex: Scary Movie s'inspire de Scream). Le problème, c'est qu'ici les clins d'oeil aux RPGs sont trop discrets, trop peu nombreux et l'espace entre chaque vrai gag interminable.

De même, si on peut éventuellement penser à un Tales of à la lecture des planches, il est vraiment difficile de cerner ce dont RPG se moque. L'univers est sous-développé, la faute au format entre autre, et les lieux communs à tout amateur du genre ne sont guère présents. Pas de visite de villages, pas de passage en montagne. Vraiment rien, une forêt et une caverne c'est à peu près tout niveau décor.

Le problème avec la classification "parodie", c'est qu'elle sous-entend que l'oeuvre sera drôle. Outre les clins d'oeil qui font au mieux sourire (et encore, il faut vraiment avoir l'humour facile), on a une répétition de gags vaseux qui alourdissent considérablement la lecture de ce One Shot. Rien ne relève le niveau et les personnages sont simplement fadasses.

En parlant de One Shot, RPG est assez paradoxal: il est à la fois trop court et trop long. Trop court parce que même si l'histoire n'est pas terrible, il y avait moyen d'étendre un peu tout ça, de développer les personnages, le monde visité. Or ici tout est trop rapide et spontané, comme si l'auteur était pressé par le temps. Trop long parce que les gags lourdingues ne donnent qu'une envie, fermer le bouquin le plus vite possible.

Au passage, RPG est laid. Chara-design absent, décors vides, aucun détail, tout est à jeter. C'est pas parce que l'on se veut comique que l'on ne doit pas faire attention à la forme, regardez le Donjon de Naheulbeuk, on sent du boulot derrière chaque planche. Là que dalle.

Pour résumer, Role Playing Girl, c'est comme une feuille de PQ, ça tombe vite à l'eau.