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Critique du manga Saint Seiya The Lost Canvas

» par kuchiki byakuya le
18 Octobre 2012
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Saint Seiya est une série culte pour toute une génération, dont la mienne. Alors je ne pouvais pas passer à côté de ce manga. Mais est-il bon?

Clairement, Lost Canvas est un bon manga. Le manga d’autrefois jouissait d’un dessin franchement vieillot et d’une histoire s’étalant sur plusieurs « saisons ». Lost Canvas se contente de narrer le déroulement de la Guerre Sainte, ce qui nous donne une histoire plus poussée, plus complexe aussi (de part le lien Tenma/Alone/ Sasha), qui posent des bases plus stables. 25 tomes, ça peut paraitre un peu long mais je dirai, au vue du résultat, qu’ils étaient nécessaires pour ne rien oublier. Rien n’est laissé au hasard, toutes le relations sont travaillés (y compris entre adversaires) et les combats sont (beaucoup) mieux que dans le manga des années 80. Et comme je l’ai dit plus haut, le dessin étant plus actuel, la lecture n’en est que plus agréable. Oui, cela a de l’importance car je ne sais pas si vous avez jeté un coup d’oeil à l’ancienne version mais waouh. Ca pique les yeux. Je ne me permettrai pas de le descendre mais il n’est pas irrespectueux de dire que le dessin est sacrément dépassé, voire moche.

Mais la grande différence, et non des moindres, ce sont les personnages. Déjà, pas de Dragon, de Cygne, d’Andromède (dieu merci) ou de Phénix. la Licorne a pris de l’importance et se trouve être le grand ami de Tenma. Ok, ce n’est pas essentiel mais ne pas voir la bande des Chevaliers de bronze est assez étrange au début. Quelque part, ce n’est pas illogique car Lost Canvas a un peu cherché à se détacher du vieux manga. Et cette rupture est plutôt bien vue. Mais là où le manga frappe fort, ce sont les Chevaliers d’or. Attention, certains des anciens chevaliers font toujours partie de mes personnages préférés mais Lost Canvas se rattrape sur une chose: il n’y a pas de chevalier à la noix. Je ne citerai que les Poissons et le Cancer. Il faut être honnête, Aphrodite et Deathmask étaient vraiment très moyens et ne peuvent pas rivaliser avec Albafica et Manigoldo. Bon d’accord, Camus reste supérieur à Dégel, qui reste cependant un bon personnage. Et n’oublions pas Athéna. Ah, dieu merci, fini la potiche qui sert à rien, sauf se faire enlever et chialer. Sasha est une vraie guerrière qui se bat avec ses chevaliers et non pas derrière. Conclusion: les personnages sont beaucoup mieux dans l’ensemble.

Je vais revenir à l’histoire. On pourrait dire qu’il n’y a pas vraiment lieu de s’y attarder, étant donné que Saint Seiya a toujours mis l’accent sur le nombre de combats. Et quelque part, c’est aussi vrai pour Lost Canvas mais avec plus « d’à côté ». Par exemple, le lien entre Tenma et Alone, qui est la clé, ou encore les réflexions de Tenma sur son devoir. Seiya avait ce côté « c’est mon devoir, je le fais et c’est tout ». Pas Tenma. Après avoir perdu des amis, des maîtres, il se demande si tout ceci a un sens ou si le monde doit être sauvé. Et le fait que son ami d’enfance soit possédé par Hadès ne l’aide. Je dirai que Tenma est plus humain que Seiya car il doute, il commet des erreurs et surtout, se repose sur les autres pour le guider. Plus d’une fois, les Chevaliers d’Or sont là pour le sortir d’une impasse et lui redonner foi en sa mission. Du coup, le scénario est d’autant plus fort car il s’intéresse aussi aux aspects humains des personnages, qui influent énormément sur le résultat des combats.

Mon seul bémol concerne la fin. Même si la mangaka à respecter ce que l’on savait déjà de cette guerre (pour les petites mémoires, que seuls Shion et Dokho ont survécu), la conclusion du grand combat me laisse un goût d’inachevé. On sait bien sûr que Hadès a été vaincu et que le monde est reparti pour 200 ans de paix mais quid de Tenma et Sasha? Non, ce n’est pas encore tout à fait là le problème. C’est sur la manière d’y parvenir. Sous-entendu dans Saint Seiya, clairement dit dans Lost Canvas, il est dit que le Chevalier Pégase devait battre Hadès et qu’il devait se sacrifier. Mais la mangaka, qui n’avait pas commis d’erreur jusque là, a choisi de faire une fin alambiquée, confuse, tout ça pour arriver à quelque chose que l’on sait déjà. Du coup, le sacrifice tant attendu n’a pas eu lieu car cette partie est laissée à l’imagination du lecteur. Certains la trouveront réussie, ce qui peut se comprendre, mais ça ne colle pas avec ce que l’on voit dans les 25 tomes et tous ces morts héroïques.

Mais bon, mis à part cette fin qui me pose problème, Lost Canvas est un bon manga, qui reprend les ficelles de l’ancienne génération, mais en effaçant ses défauts. Donc, pour ceux que le dessin du « vieux » manga a rebuté, voici une bonne alternative. Quant aux fans, ils ne se sentiront pas lésés et n’auront pas l’impression de voir un mauvais remake.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

kuchiki byakuya, inscrit depuis le 24/08/2006.
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