Si le synopsis peut paraitre tentant, l’enchainement des événements réduit à néant le, pourtant bon, potentiel de départ.

Enfin, autant les événements que les réactions surréalistes des différents persos.

Baaah, commençons dans l’ordre.

Kirisaki, amoureuse d’un jeune homme se fait délaisser par ce dernier au profit d’une nouvelle venue. Pour se venger, Kirisaki va prendre la tronçonneuse cachée dans sa propre penderie (wtf ?) pour faire un véritable carnage dans son école.

Jusqu’ici, même si tout cela flirte avec le non-sens, ça reste un chouia plausible ; c’est bien connu, une fille amoureuse peut vraiment faire n’importe quoi. Le dessin est tout à fait honorable et, à part quelques dérives psychotiques de certains personnages, le manga reste assez plaisant à lire. Il faut dire que, jusqu’à présent, celui-ci a quelque peu piqué ma curiosité.

Vient alors le moment de la vengeance et du GRAND N’IMPORTE QUOI.

Car ce que je critique négativement dans ce manga, c’est son déroulement rocambolesque, (et ne me parlez pas du second degré, il n’y en a pas !) alors désolée ça va spoiler mais c’est un mal nécessaire.

Kirisaki arrive, sa tronçonneuse à la main, aussi naturellement que si elle portait un livre de japonais, à peine interpellée par quelques personnes, ces dernières plus choquées par sa mine piteuse que par ce qu’elle tient dans les bras. Ne supportant pas qu’on lui adresse la parole en ce jour de grand malheur, elle tranche tout net les élèves ayant eu l’affront de le faire. Ensuite encerclée par une vingtaine d’élèves, celle-ci va se la jouer à la mariée vengeresse en maniant son engin comme un katana lors d’un cours d’art martial. Résultat, la pauvre se récolte une petite goutte de sang sur son joli minois.

Arrivée devant son ex petit-copain-le-traitre et sa nouvelle copine (l’étrangère, piqueuse de garçons), le non-sens augmente encore d’un cran. Après que cette dernière lui ait copieusement donné une leçon de morale (« Ce n’est pas bien ce que tu fais là. »), la bucheronne des temps modernes va vouloir couper en petits dés son ennemie n°1. Celle-ci va alors se servir du garçon encore vivant comme bouclier ensorcelé à la manière du trio Harry Potter – Sa Mère – Lord Voldemort. Super.

Pendant l’heure où le massacre s’est déroulé, pas un seul cri, pas une seule larme. Juste une légère surprise de la part des élèves comme des profs et parfois même un soupçon de jalousie (Comment elle se la pète avec sa tronçonneuse ensanglantée, demain – si je suis encore vivant- je ramène une kalachnikov pour épater les copains).

Bref, un manga dont on peut très bien se passer, même pour « le fun », il n’a strictement aucun intérêt. Ou en tout cas je n’ai pas su en trouver la subtilité…