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Critique du manga Sakkabasu no Yoru

» par watanuki le
02 Mars 2007
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En 40 pages, il faut faire preuve de beaucoup de talent pour rendre un manga intéressant... Et Samura n'en manque pas.

A vrai dire, on demeure un peu perplexe face à l'étonnante ressemblance des deux protagonistes à deux personnages du jeu Darkstalkers, mais après tout, si pour une fois on peut voir Morrigan dans un manga de qualité, ça nous changera...

Passé ce choc "esthétique", il faut avouer que le trait de Samura est toujours aussi fin et spécial, hésitant entre le crayonné et l'encré. Chaque planche est visuellement splendide, et l'on achève de lire cette histoire avec le sentiment d'avoir vu de belles choses...

En revanche, pour ce qui est de l'histoire, c'est à la fois très bon et banal, dans la mesure où l'auteur tente en permanence de suggérer. Cela lui évite d'être trop lourd, mais de ce fait, on échappe pas parfois à quelques poncifs de mise en scène : regards mélancoliques, vent dans les cheveux, postures traduisant trop visiblement tel ou tel état d'esprit.

Là où Samura s'avère faire preuve de faiblesse, c'est dans le domaine de l'érotisme : cherchant avant tout l'élégance dans sa mise en page, il ne parvient en fin de compte qu'à dessiner un épisode hors-série de l'Habitant de L'Infini, où en guise de combat, le corps à corps se fait érotique (et assez violent, via l'emploi de... chauves-souris). Bref, on n'est pas vraiment bouleversé par cette scène pauvrement lesbienne et cherchant parfois trop ouvertement à jouer avec les poncifs du hentai. Quoi qu'il en soit, il ne s'agit absolument pas de pornographie.

Ce sont bien plutôt les deux passages dialogués, le premier entre les deux femmes, le second à la fin, avec Maximoff, qui parviennent à faire passer une certaine épaisseur dans les caractères...

Là où Samura excelle, c'est dans le dessin : à ce titre, ce one-shot comporte à la fin quatre dessins absolument splendides, et absolumment déconseillés aux âmes sensibles, l'auteur se laissant aller à déployer toute la poésie barbare qu'on lui connaît dans le cadre de mises en scènes superbes, situant ouvertement le décor dans le cadre d'un bondage typiquement nippon : ce ne sont que jeunes filles ligotées, attachées à des troncs d'arbres, ou empalées sur des branches. C'est visuellement fabuleux, mais ne chercher pas dans ces dessins un quelconque exhutoire hormonal...

Un bon manga, sans plus, rehaussé par des planches bonus d'exception.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

watanuki, inscrit depuis le 21/10/2006.
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