Seimaden raconte une belle histoire d'amour entre Hilda la danseuse et le démon Raulès. Cet amour troublé constitue le noyau principal de l'histoire.
Le graphisme n'est pas désagréable, même si le dessin n'est pas du même niveau de qualité entre le premier tome et le troisième, par exemple. Heureusement, parce que Raulès n'était pas si beau que ça dans le premier volume....
D'un point de vue du scénario général, il faut savoir que Seimaden est plus ou moins la continuité d'un autre manga de Yuu Higuri, où nous retrouvions l'histoire de Azel et où Raulès était un personnage secondaire. Donc certains moments de Seimaden, où sont évoqués le passé des personnages, reste parfois trouble et superficiel si on n'a pas lu la série précédente. Le manga se divise en deux "arcs", qui montre une certaine originalité entre les deux parties du manga. Dans l'ensemble, on peut considérer que l'histoire tient la route.
Par contre, mieux vaut savoir à quel type de mangaka on a affaire. Yuu Higuri est une spécialiste du "bishonen" (beaux mecs) et du yaoi léger. Il ne faut donc pas être surpris de voir des scènes érotiques et sadiques (avec le comte Berk notamment), de voir des relations ambigus entre les différents démons (Raulés, Thétis, Zardi et Charon tiennent chacun leur couche en la matière), de sorte qu'on se demande ce que vient faire dans ce harem masculin une paumée comme Hilda....
On peut considérer que ce manga de bonne facture vaut le coup d'être lu (par un public féminin ou amateur de yaoi léger), sinon on risque de ne pas y trouver son compte....