Visuellement, c'est réussi, du chara-design au décors, même si ce n'est pas fourmillant de détails, c'est très plaisant à l'œil.
Et malgré un trait plutôt "lumineux" on sent cette part d'ombre grandissante au fur et à mesure de l'histoire.

D'ailleurs, le scénario s'en sort bien lui aussi.
La Liberté, la Solitude, le Libre-arbitre et la Différence sont ici traités de manière assez crue, avec des yeux enfantins.
Plus on avance dans l'histoire et plus le scénario se densifie, et c'est un peu là où ça coince un peu, car autant le premier tome prend le temps de poser les bases, autant le second s'empresse un peu de nous emmener sur la fin, dommage car certains points auraient mérité plus d'une ou deux cases d'explications. Du coup c'est un peu brouillon vers la fin, car toutes les paroles ne sont pas forcément vérités dans ce manga et parfois la confrontation avec les faits est un peu brusque et rapide.

L'ambiance y est particulière, car d'un côté on a cette Liberté et cette proximité avec la nature qui apporte une douceur agréable, une sorte de laisser-vivre qui donne du baume au cœur, contrebalancé par la Solitude qui vient noircir ce tableau presque idyllique, car derrière le décor de carte postale se cache une douleur vive partagée par les deux protagonistes, plus touchante encore car ce ne sont que des enfants qui subissent et sont amenés à faire des choix d'adultes et à en porter les conséquences.

Tout ça un peu à l'image d'une pièce de monnaie qu'on fait tourner et qui nous révèle soit une face, soit l'autre, on oscille entre l'ombre et la lumière, les secrets et les révélations, la joie et la peine.

Dans l'ensemble, c'est un lecture plutôt agréable, certes pas forcément un must read mais ça sort un peu de l'ordinaire.

Si vous avez un manque d'inspiration en ce qui concerne vos lectures, Wandering Souls est une bonne option