Il est rare de voir débarquer dans nos librairies des mangas tirés de jeux vidéos. Encore plus dans le cas de Suikoden, une série RPG pas vraiment connu sur notre territoire (en tout cas, pas autant que Final Fantasy). Sous le trait de la mangaka Aki Shimizu, cette série a pour but de nous décrire l'histoire du troisième opus. Pourquoi le troisième? Heu... honnêtement on s'en fout et je pense que Soleil s'en fout aussi. Mais bon, cela a tout de même pour conséquence de rendre ce manga particulièrement transparent, dans le fait que si l'on ne m'avait pas proposé de les lire, je n'aurai jamais su qu'il existait. Cela dit, le voici entre mes mains alors autant en parler, même s'il n'y a pas grand chose à en dire.

Oui, ça semble cruel mais Suikoden III est loin d'être ce que l'on appelle un blockbuster. C'est le genre de manga qu'on lit parce que l'on a la possibilité de le lire, mais c'est tout. Il ne laisse ni un souvenir impérissable, ni un quelconque sentiment de plaisir ultime. Ca se lit, c'est tout. En fait, il n'y a quasiment rien de spécial à complimenter ou à reprocher à ce manga.

Les dessins sont bons sans être orgasmiques, le scénario se suit mais est classique (c'est un scénario de RPG, il ne faut pas l'oublier...), les personnages sont intéressants bien que trop nombreux et souvent peu développés. De plus, il se passe une quantité impressionnante de choses multiples avec différents persos sur différents endroits mais quasiment tous en simultané. En gros, on suit plusieurs groupes en même temps, si bien que d'un tome à l'autre, il arrive qu'on oublie qui est qui, qui est avec qui, qui veut quoi, bref c'est fatiguant avant d'être fustrant. Ajoutez à cela des pavés de textes dignes de Death Note qui vous motivent plus à survoler les tomes plutôt que de plonger pleinement dedans.

Inutile d'étaler plus de confiture sur la tartine, Suikoden III est un manga banal qui n'apporte rien sous le soleil. Ca se lit bien, mais ça ne marque pas. Bref, ça ne mérite quasiment aucune attention.