Voilà, Seven Deadly Sins a tiré sa révérence après 8 ans et 41 tomes de bons et loyaux services.
Et c'est après la lecture de l'ultime tome que je me lance dans cette critique.
Ce shônen qui était prometteur à ses débuts n'a pas manqué de tomber dans les pièges les plus grossiers du shônen de baston.
L'orgueil : Je suis la star montante du shônen
Vouloir marqué l'Histoire du shônen de baston, c'est bien mais un peu ambitieux nan?
Aujourd'hui le manga est fini et quasiment tombé au fond des oubliettes de l'Histoire.
L'avarice : J'aime être coincé dans une boucle
Le manga a dû perdre l'originalité en route.
La radinerie existe aussi en terme d'imagination, puisque chaque arc reprend EXACTEMENT les mêmes codes que les précédents
*au début tout va bien, mais on a entre les lignes une petite ombre au tableau
*un drame éclate
*un allié ou assimilé est pris à partie ou blessé
*flashback
*combat contre les alliés de l'antagoniste
*ouille ouille on se fait latter les c***
*flashback
*combats des protagonistes avec un premier power up
*difficultés dans le combat + power up des ennemis
*ultimes power up des protagonistes
*"on a gagné parce qu'on est les gentils, ils ont perdu parce qu'ils sont les méchants, viens par ici Elizabeth je suis fatigué, laisse moi me reposer sur les miches"
La Luxure : Oppai & Pantsu everywhere
Seven Deadly Sins aurait très bien pu s'appeler "Oppai & Pantsu sensô-desu :3 !!!" tant la profusion de décolletés et de petites culottes saute aux yeux.
Rappelons quand même que le personnage d'Elizabeth, qui est au final assez important dans l'histoire, se limite a être pelotée par Meliodas 90% de l'histoire.
L'envie : Je suis la star montante du shônen II
A grand coup de communication, de spinoffs et d'adaptations on a essayé de nous convaincre que Seven Deadly Sins, c'était le manga shônen baston de la décennie, mieux que tout le reste.
Apparemment ça n'a pas marché.
La gourmandise : Quand y en a plus, y en a encore. Et encore.
Alors que le premier arc aurait pu se suffire à lui-même, on prend les mêmes personnages sans les mettre forcément dans le même camps que précédemment, on colle le tout en faisant une grosse boule et on recommence.
Mais ce n'est pas le pire car le manga se paye le luxe d'un arc final se situant entre l'avant dernier et le dernier tome. Au cas où avec le précédent on en ait pas eu assez.
La colère : la guerre des excès
Qu'on pourrait illustrer par les combats en eux-mêmes : excès de blabla et excès de power-up, le tout s'étirant sur des tomes entiers.
La paresse : la réponse à la question
Qui est peut être le point concluant de tous ces péchés.
Car les codes de Seven Deadly Sins, c'est la formule gagnante des shônen depuis ... Dragon Ball, c'est à dire le milieu des années 80.
Peut être que le manga n'a pas marqué autant les esprits car il est passé de l'eau sous les ponts depuis.
Seven Deadly Sins a donc péché par excès de confiance, persuadé que ses qualité shonenesques, éprouvées par maintes licences avant lui, pouvait le monter au sommet du panthéon.
Mais malgré ses défauts, ça reste un shônen de baston assez agréable, cadré et bien dessiné, qui peut facilement arriver à satisfaire les fans du genre.
Mention spéciale au chara-design très sympathique (si on enlève la partie oppai&pantsu) et au monster-design plutôt réussi.
6/10