Voila un bon vieux shojo des familles, sans grosse surprise, il faut l'admettre.

Pour les fans du genre, il y a en effet quelques ressemblances avec W Juliette, un homme se travestissant en femme et une jeune femme prête à tout pour protéger le secret de son amoureux. Même si les raisons de cet double vie divergent, les conséquences sont semblables. La jeune fille tombe amoureuse, se démène pour garder le secret et je vous laisse deviner la fin (non, non, il n'y a pas de piège). Est-ce mauvais pour autant? Pas vraiment et cela grace à Hikaru.

Ce n'est pas une reine de beauté, ni une lycéenne populaire ou une sportive accomplie. Elle ne rêve que d'une chose: passer sa scolarité invisible aux yeux des autres, traumatisée par un évènement de son passé. Partager sa chambre avec l'idole du lycée, ça n'aide pas (surtout quand c'est un homme déguisé). Néanmoins, elle change au fil des tomes en prenant de plus en plus d'assurance. Dans son parcours un peu spécial, il y a une sorte de récompense pour tout ce qu'elle a subit.

Izumi est la noblesse incarnée. La raison de son travestissement n'a rien à voir avec ses penchants ou avec un pari stupide. Non, la raison est valable et touchante mais comme dans W Juliette, je ne comprends toujours pas comment personne n'a compris, après tous les indices laissés. Bon, on va dire que les élèves ne sont pas très physionomistes. Mais il reste humain, têtu et colérique, voir possessif, ce qui contraste avec son statut de star du lycée.

Le dessin est typique des shojos, quoiqu'un peu raide. Les yeux sont toujours aussi grands et larmoyant et il y a toujours les petites étoiles quand une révélation ou une déclaration a lieu. Chacun se fera une idée dessus mais personnellement, je trouve ça correct. Je crois en fait que ça ne me fait plus rien.

Même si certains éléments sont originaux, ça reste classique. Heureusement que c'est assez court (8 tomes bien remplis). Pour ceux qui ne sont plus touchés par les histoires d'amour, ce n'est pas la peine de se lancer, vous ne trouverez rien de novateur. Je mets 4 car ça reste dans l'ensemble du déjà-vu.