Honte à moi. Le monde de l’horreur est mon univers préféré, j’ai une dédicace de Junji Ito, j’ai lu plusieurs de ses ouvrages mais je n’avais jamais encore lu Tomié. C’est maintenant chose faite.
Composée de trois tomes bien denses, la série est un ensemble d’histoires courtes, où se mêlent horreur pure, dialogues bien sentis et même comique de répétition quand il s’agit des mésaventures qui arrivent à Tomié en particulier.
J’ai trouvé qu’il n’était pas forcément aisé de se plonger dans l’histoire de prime abord. Le dessin est très chargé et il est compliqué de cerner d’un simple coup d’œil les éléments que veut nous montrer l’auteur. Cela va mieux par la suite, aussi bien par l'habitude que par le changement de style de l'auteur au fil de l'eau (l'écriture s'étant étendue sur dix années !). Il faut dire que la beauté des histoires réside en grande partie dans les dessins de Junji Ito. S’ajoute à cela son imagination bien fertile pour ce qui est du macabre et l’on obtient un ouvrage qui n’a pas son pareil.
Comme je le disais plus haut, il y a même de la comédie. J’avoue avoir ri à plusieurs reprises face à des situations ubuesques ou plus terre-à-terre, où se mélangent le fantastique et des réactions humaines de la vie de tous les jours. Tomié nous fait voyager tout en gardant les pieds sur terre et en utilisant des événements courants pour appuyer son propos. Même si les histoires courtes semblent être un éternel recommencement, il y aura toujours de nouveaux éléments, de nouveaux sentiments ou intrigues pour rendre chaque histoire intéressante et unique en son genre.
Vraie référence du milieu de l'horreur, il n’en reste trois tomes à déconseiller aux âmes sensibles car le réalisme du gore est aussi puissant que la beauté du surnaturel dans lequel il se situe.