Prologue

Le véritable drame, c'est plutôt le crime commis par l'éditeur Kazé manga, le 17 décembre dernier. En effet, cette date fatidique sonna le glas de ce trésor de tendresse que constitue My Girl. Il en allait de même pour Guin saga et le Roi Léo, pour ne citer que les plus connus. Et la libraire venait de m'annoncer que "les artbooks du docteur Hiroshi Hirata" ne paraissaient plus, même en version japonaise. Vous n'imaginez pas l'ampleur de mon dépit.
Maintenant que j'ai pleuré sur votre épaule (ou plutôt sur votre écran, tenez : une peau de chamois), je vais tenter de procéder à l'oraison funèbre de cette œuvre. Dregas, mon ami, faisons au moins à nous deux, un cortège digne de ce nom !

Monologue

Cette histoire est tout simplement l'une des plus touchantes que j'ai pu lire ces deux dernières années. Et puis, la vie d'un jeune homme célibataire et de sa fille, ce n'est pas une thématique communément abordée. Le ton qu'a choisi l'auteur est simple, sensible et pudique. Bien sûr, quelques larmes sont versées... mais c'est surtout la magie de la découverte de l'autre et celle du quotidien qui sont mises en scène. La gêne et la peur de mal faire du papa, le doute et la spontanéité de la petite, constituent une incomparable source d'émotions et de fraîcheur pour le lecteur. À travers ce tandem, l'auteur nous tend un miroir vers nos propres relations familiales. Sentiments, ressentiments, silence, reconnaissance, retrouvailles et absences... C'est une ode à la joie de pouvoir aimer ses proches et surtout, de pouvoir le leur dire ou faire comprendre, tant qu'il est encore temps.
Pour ne rien gâcher, les dessins sont à la hauteur de cette belle histoire. Un trait pur et léger, que rehausse encore davantage la couleur pour les pages de titre.

Salut

Merci d'avoir eu la patience de lire ce mélodrame personnel. (Comment ça, j'ai raté une carrière de tragédienne ?)