En lisant les divers mangas de Taniguchi, on se rend compte du nombre incalculable de femmes qui ont compté dans sa vie. Deux d'entre elles vont marquer Un Zoo en Hiver, dont une tout particulièrement qui se trouve être à l'origine de la motivation de mangaka de Taniguchi.
L'auteur axe ici son manga sur deux sentiments très forts, parfois opposés, parfois complémentaires, servant tout deux un seul but : la jalousie et l'Amour.
La jalousie dans un premier temps. Celle de Taniguchi (Hamaguchi dans le manga) envers un assistant de mangaka du même niveau que lui, qui va, contrairement au personnage principal, créer son propre manga pour le présenter aux magazines japonais qui publient des épisodes de manga à titre hebdomadaire. Cette jalousie va agir tel un moteur sur Hamaguchi pour le forcer à commencer son propre manga et amorcer une certaine indépendance vis-à-vis de son petit boulot d'assistant. Taniguchi fait preuve d'une honnêteté réelle et simple en se décrivant dans ce manga et en montrant les sentiments qui l'ont à l'époque traversé.
Vint ensuite l'Amour pour une jeune fille de son âge, atteinte d'une maladie grave l'obligeant à passer le plus clair de son temps dans un hôpital. C'est pour elle que Taniguchi va prendre son courage à deux mains pour finir son manga qui n'était jusqu'alors resté qu'une ébauche.
Taniguchi montre ici sans prétention, sans gloire mais de façon naturelle et emplie de sincérité, ses débuts dans l'univers de la littérature jeunesse et ses motivations premières. Somme toute un manga simple, calme mais prenant de par les aléas de la / sa jeunesse représentés au fil des pages.