Nous sommes au Japon, de nos jours. Mirai est un étudiant fatigué par la vie, par ses contrariétés et son manque d’espoir. Alors qu’il tente de se suicider, un ange lui apparait, Nasse, et lui apprend que 13 personnes comme lui ont été choisies pour devenir le prochain Dieu. Il donne également à Mirai des ailes pour voler, une flèche rouge pour se faire aimer, et une flèche blanche pour tuer, afin qu’il ait les armes pour obtenir le poste de Dieu.

Je commence par le principal défaut de Platinum End : son inégalité de traitement et d’avancement de l’histoire. Quand on voit le rythme du début, on se demande pourquoi autant de tomes sont présents pour tout finaliser. Ce qui s’explique en grande partie par quelque chose qui me plaît moyen – étant plus intrigue qu’action : des combats longs, voire trop longs (un combat en particulier qui occupe plus de 2 tomes entiers par exemple, et qui coupe complètement le rythme de l’histoire). L’idée de base est originale mais s’essouffle rapidement au fil des tomes. Le ton de la série a en outre du mal à se trouver. Oscillant entre naïveté et larges phases gores, l’animation des combats est également très statique et ne permet pas de réelle immersion. A voir si la série animée permettra d’améliorer ce point.

Nous sommes bien loin de Death Note mais la comparaison est inévitable. Ne serait-ce que pour les thèmes abordés (la mort, le fait surtout de décider de la mort des autres grâce à des pouvoirs surnaturels), le dessin et l’agencement du scénario, les traits de personnalité du personnage principal Mirai, ou encore l’ange qui le suit dans ses actes comme dans ses réflexions.

Platinum End revêt des faits intéressants, notamment quand il est question d’aborder la question du fort taux de suicide au Japon. L’explication de base est simpliste car il permet juste de garder la cohérence de l’univers en expliquant pourquoi le manga s’y déroule, mais il en reste beaucoup de points creusés plus tard. Le manga se permet également de décrire des positions nettes en ce qui concerne des sujets de société comme la croyance en Dieu, en la vie après la mort, etc ; mais d’un point de vue croyant comme d’un point de vue scientifique, voire du point de vue des personnes n’étant évidemment ni l’un ni l’autre. Et même si le manga soulève des questions pour lesquels il n’a pas les réponses, il permet de maintenir un certain intérêt pour le récit et déroule des théories intéressantes sur le long terme de l’humanité.

J’ai fini Platinum End car je l’avais commencé. Mais mis à part le milieu de l’histoire handicapé par un combat qui n’en finit pas, le rythme reprend ensuite pour clôturer l’histoire sans faire de chichi, avec une réelle fin. J’ai hâte de voir ce que l’adaptation animée pourra faire, tant pour les combats que pour les scènes de violence et de sexe qui sont présentes dans l’histoire et difficilement effaçables.