Alors autant, des séries courtes avortées car pas bien folichonnes, bon, on en trouve un paquet, ce qui tend à rassurer quant à la mentalité des lecteurs japonais. Par contre, des (au moins en devenir) bonnes séries qui meurent prématurément, ça fait de la peine.

Car c'est de cela qu'il s'agit, oui, lecteur, toi qui lit cette critique! Sache que j'ai deux reproches à faire:
- Une remarque franco française: mais mais mais: pourquoi diffuser cette série en France???? Pourquoi nous infliger ça? Je veux dire, c'est pas comme si l'éditeur ne savait pas que la série avait été achevée prématurément et qu'elle se terminerait forcément mal, forcément bâclée. Si en tant que lecteur, je dois maintenant me renseigner sur la bonne santé de l'opus que j'achète, autant que je me mette aux scan. Or: Je n'aime pas ça (pis c'est pas bien )! Delcourt m'a donc légèrement arnaqué d'une trentaine d'euros, et c'est pas très sympa je trouve.

-Ensuite à l'éditeur du journal japonais qui cruellement abattit sa sentence sur Crazy Zoo: «Dégage, t'es pas bon, je ne t'aime pas, tu es laid et je te méprise. Je souhaite ton décès, et qu'ainsi tu trépasses de mort.». Cet homme laisse peu de place aux sentiment.

Bon, passé la frustration, je vais me calmer. Car il ne faut pas exagérer, c'est loin d'être un chef d’œuvre, et c'est autant bourré de défauts que de bonnes idées. L'idée d'humaniser les animaux, n'a en soit rien de nouveaux, on peut retrouver cela dans bien des œuvres type One Piece. Ce qui est original, par contre c'est le traitement qui en fait. Conserver les caractéristiques animales de chaque personnage fonctionne, et rend l'intrigue amusante à suivre (on se demande comment l'auteur va traiter chaque nouvel animal).

Autre point fort, le personnage du directeur, lapin aussi désagréable, fantasque que sympathique. Il tient la série à lui tout seul et remplit sans aucun souci son contrat. L’héroïne quant à elle déçoit, personnage un peu trop lisse pour être véritablement attachant.

Difficile de développer plus la critique. L’histoire non achevée avait un tel potentiel que c'est la frustration qui l'emporte. L’auteur également progressait dans son trait. Donc on allait probablement vers une amélioration qualitative (les scènes de combats du début sont assez dures à lire) et narrative, vu que l'ensemble des bases de l'histoire étaient posées.

J'aurai aimé que l'histoire continuasse, mais les lois du marché japonais ont malheureusement parlées

La loi est parfois cruelle. Pour ce que cela aurait pu probablement donner je vais être généreux, tiens