LE MONDE AUSSI ROND QU'UN BALLON QUI ROULE.

Sèche, violente et asociale, et pourtant loin d'être conne, Kamasaki est dans son truc : elle se renferme sur elle-même et se cantonne à un quotidien aux habitudes bien réglées.

Qu'on essaie de l'approcher et on est quitte pour se faire rembarrer. Et le supplément c'est la violence avec laquelle on doit repartir la queue entre les deux jambes.

Kamasaki a des barrières de défense psychologique hyper-réactives et c'est un mur vivant.

Ne cherchez pas plus loin, on a la une chieuse de première, mais qui vaut la peine qu'on l'approche et qu'on s'obstine... C'est ce que comprend Kume qui n'est autre que la coqueluche de sa classe et même de l'école. Une jolie brunette gâtée par la nature, aussi belle qu'intelligente et ayant le cœur sur la main. La découvrir sera un plaisir pour tout lecteur : c'est la fille parfaite !

Alors là on se dit surement : « Hum tiens, c'est cliché ces personnages. Du déjà vu etc... et patati et patata. » OUI, vous avez raison c'est cliché et moi même je déteste le cliché. Mais la vie n'est elle pas cliché? Il suffit de penser à « métro, boulot, dodo » et on a du cliché en live. Et pourtant on est forcé de le vivre et d'y mettre des couleurs à ce cliché tant qu'a faire, histoire de ne pas être saoulé de la life. Bon je m'amuse un p'tit peu là pour défendre ces deux personnages, et je vous explique : la tête de lard et la star du lycée sont amenées à l’excellence dans le manga, sans caricature ou ironie de ma part...

Nan, sachez que là il y'a un réel effort sur la psychologie des protagonistes. J'ai eu sous les yeux quelque chose de développé, de soigné et qui pour une fois tout en l'étant sortait des clichés habituels de la japanime. Vous suivez ? En terme de développement j'ai atteint un certain avec ce manga concernant ces deux clichés. Parce qu'on sent quelque chose refléter un peu plus de ce que l'on retrouve dans la vraie vie en terme de personnages, de réactions ainsi que de modes de pensée et de dialogues.

Ceci étant dit je continue. Donc Kamasaki est dans sa bulle en acier de 50 cm d'épaisseur, et c'est pas elle qui cherchera à copiner avec qui que ce soit. Mais voilà, une certaine Kume passait par là et a décidée de ne pas lâcher le steak, et ce même si il est aussi dur qu'une semelle de botte de pompier ou de bûcheron!

Kume a un atout et celui-ci c'est le club de foot en salle. Elle va emballer tout ça d'une façon si jolie et si tentante que notre tête de lard va s'y laisser prendre.

Mais pas de pièges pour elle, pas de ce coté-là, pas de la part de Kume : juste de nouveaux horizons et un angle de vue et de vie jamais aperçu par notre mignonne Kamasaki. Je dis mignonne parce qu'elle l'est quant même, et c'est loin d'être un boudin. Enfin bref, il faut juste savoir que ce chamboulement d'existence apportera ces découvertes avec son lot de bonnes et de mauvaises surprises. Là il va falloir se cramponner et se montrer à la hauteur, ne pas abandonner et avoir une grosse motivation ou confiance en soi pour continuer à profiter de cette nouvelle perspective. Kamasaki y prendra goût, mais son caractère de chiotte et ses habituelles défenses psychologiques ne lui faciliteront pas la tâche, au contraire… Notre héroïne changera sans changer mais je peux pas vous dire en plus. J’affirme juste qu'on ne va pas assister à la super méchante qui devient toute miel, toute sucre et hop v'la qu'on nous ressert réchauffée et avariée une vieille morale sur l'amitié et le bien dans la vie à être gentil et nananinana. J'ai rien contre tout ça mais bon j'ai déjà donné et tout comme vous, j'aime le changement. Et sans révolutionner le monde du manga ce joli titre ensoleillé va apporter du neuf avec du vieux mais du neuf tout de même.

En plus y'a du sport et là attention c'est pas un truc à la « Jeanne et Serge » pour vous donner envie de faire du volley ou un truc à la « Ippo » pour comprendre et vivre une vie de boxeur.

Nan ici il s'agit d'un levier qui permet de donner à cette histoire un coté épique. Voila c'est exactement le mot, oui c'est ça : ce sport nous sera présenté et développé, mais si simplement et de manière si attractive que l'on se laissera volontiers prendre au jeu. Ce levier sera comme magique et permettra à un flot d’émotions et de situations renversantes de prendre forme pour nous livrer un joli panorama des personnages, de leur intentions, actions et des conséquences qui en découlent.

La trame en 3 volumes est exploitée au maximum et vraiment de A à Z. C'est avec un pincement au cœur et un grand sourire qu'on quitte « Vamos là! ».

Je crois que c'est un shojo comme manga mais moi je l'aurais classé seinein sportif. Il faudra que je vérifie. Ceci-dit, au niveau du dessin on a du beau, du propre, et du net. Le mangaka a du mérite car les jeux d'ombre sont bien faits, les détails précis et savamment dessinés. On a droit à quelques séquences de nu mais rien de vulgaire : c'est vraiment fait pour mettre en valeur des situations où pour donner un coté véridique. On n’est pas dans du fan service au sens où on va se taper des lolos à chaque page, de manière libidineuse.

Nan, c'est soigné et du coup je n'ai pas trouvé ça désagréable, car ce manga sonnait vrai autant dans l'histoire que dans la façon dont sont présentées les scènes de foot. La présence d'ecchi idiot aurait tout gaché.

Alors chapeau au mangaka qui fait ça bien. Oui c’est très réaliste, donc les fans de « Captain Tsubasa » ( Olive et Tom), sachez que là on est dans le réel. Il n’y a pas de tir du tigre ni du faucon et pas non plus de ballon qui se déforme ou s'enflamme.

Je crois avoir tout dit, et voilà ce qu'il faut en retenir. Si vous souhaitez une série sympathique et pétillante sans prise de tête, sur un sujet un peu connu mais traité de façon différente, avec des personnages attachants (en tout cas les héros, car en trois tomes notre mangaka ne pouvait pas se la donner pour chacun de la bonne douzaine de personnages existant dans l'histoire), c'est peut être ce manga qui saura vous détendre et vous divertir. Les personnages encore une fois, sont loin d'être bâclés (c'est même appliqué) et je peux vous assurer que la vie de ce groupe et de nos héroïnes saura vous mettre de bonne humeur et vous captiver jusqu'au bout. Énormément de péripéties et une thématique très bien abordée! C'est fort de ce coté là.

Sachez-donc que l'on peut tous en profiter, car c'est un manga qui peut être lu autant par la gente féminine que masculine et voilà.

J'en ai fini, c'était ma première critique de manga. J’ai voulu être sérieux aujourd'hui ( j'ai essayé xd) et suis ravi (même fier) d'avoir pris « Vamos là ! » pour une première sur ce support.

C'est le destin, le hasard la providence etc... C'est un peu tout et n'importe quoi mais c'est bien tombé., Je vous souhaite d'apprécier l'irruption de ce manga dans votre sac, votre poche (où vous voulez en fait), en tout cas dans votre quotidien et d'en savourer la lecture autant que moi. Il y'a de bonnes raisons pour que ce soit le cas, je l'espère.

Je note 8 car c'est une oeuvre tout de même assez mature et très soignée et qu'elle possède un p'tit truc qui ne s’explique pas et qui selon moi fait tout son charme.

Merci de m'avoir lu, ce fut un plaisir de vous présenter « Vamos là ! ».

C'est tout pour moi.