Une œuvre critique et sensible.
Le questionnement sur la peine de mort, s'il fait encore quelques remous dans la sphère politique européenne, est encore au cœur du paysage politique de bien des Etats du monde que je ne pointerai du doigt.
Moralité, justice, absurdité ; ces trois entités entrent en résonance et nous font réfléchir sur le système pénitentiaire. En revanche il est dommage que les conditions de vie des détenus ne soient pas dépeintes.
Ce sont deux récits de vie qui s'entremêlent ici, des récits emplis de leur douloureuse vérité. Et, petit à petit, la tendresse se taille une place dans ce huis-clos qui n'en est pas tout-à-fait un ; la liberté de l'une ne faisant qu'alourdir la séquestration de l'autre.
Que vaut donc la compassion, qu'elle soit religieuse ou laïque, face aux sentiments ? Une autre belle question que nous offre cette histoire. Je répondrais : bien moins qu'un dernier air de piano avant le salut.
Allez donc vous écouter la magnifique composition d'Annette Focks Das ist meins (OST du film Vier Minuten), ça aura le double effet bénéfique de vous soulager de mon discours laborieux et de vous plonger dans l'ambiance de ce manga.