Un mot pour résumer le manga : Envoutant

Déjà, la première chose que l’on voit ce sont les couvertures : les dessins sont soignés et bien détaillés, bien colorés et montrent déjà la part de mystère qui se trouve dans le manga. Elles représentent pour la plupart du temps Une Yûko avec des tenues extravagantes et un Watanuki bien énigmatique.

De ce côté le contenu n’a rien à envier, la sorcière des dimensions doit avoir une penderie bien chargée, vu le nombre d’habits différents par volumes, avec des habits biens divers (kimono, tenues estivales ou d’hiver…) Ce qui est en complète opposition avec l’évolution du look des autres protagonistes, considérablement réduite. Effet bien entendu voulu (les contraintes scénaristiques y sont pour quelque chose aussi).

Pour le reste c’est beau, le style CLAMP colle parfaitement, les personnages sont dessinés justement, même s’ils sont assez simplistes, ce qui apporte un léger manque de personnalité pour les personnages humains de passage. Quant au décor, il n’est pas très présent, il faut l’avouer. Pas spécialement recherché non plus, même si ce n’est pas vilain (surtout les arbres). Mais les dessinatrices on trouvé la belle parade, il s’agit pour beaucoup de vignettes de dessiner un arrière plan noir ou rayuré et/ou quelques motifs style trainée de fumée, halos etc. et ce d’un très bel effet.

Parlons du scénario. Alors la méga point positif. On rentre d’entrée dans le sujet : le monde de l’occulte avec une Yûko très charismatique qui pose d’entrée ses gros principes. Pour ensuite se glisser dans quelques histoires, et connaître d’autres personnages. Après quelques tomes : « Mais ça pourrait devenir monotone par la suite » ou « On risque de se lasser à un moment donné ». Après 11 tomes : et bien non pas du tout. Pour deux principales raisons :

D’abord le monde de l’occulte y prend une grande place, mais pas complètement : le point d’entrée de l’histoire est avant tout une boutique qui exauce les vœux. Ces histoires ne s’enchaînent pas comme de vulgaires combats d’un tournoi de boxe. Pour un certain nombre elles, et particulièrement celles qui ont un rapport moindre avec l’occulte, s’accompagnent d’une sorte de principe ou de morale, comme par exemple la pouvoir des mots, le parcours que l’on mène dans sa vie, ses décisions et le pourquoi de ses décisions, la notion de bien ou de mal, et j’en passe pour ne pas spoiler. Dans ce sens, le manga invite parfois même le lecteur à réfléchir sur ces sujets.

Ensuite, plus que de suivre des histoires, on suit en réalité une partie de la vie de notre jeune héros Watanuki, qui déjà, est loin d’être un personnage plat. Sa vie que l’on découvre en même temps que lui. Oui, notre personnage évolue : physiquement, dans ses choix, dans sa perception, ses liens avec les autres... D’ailleurs j’ai rarement lu/vu un manga/anime ou l’évolution du personnage est si significative (je crois que même dans Gunnm, Gally n’évolue pas de manière aussi nette). Comment va évoluer notre jeune héros ? Quelles décisions va-t-il prendre ? En fait c’est même carrément explicite, et ça en fait même le fil conducteur du manga ! Et ce, sans pour autant délaisser le peu de protagoniste.

Dernière chose, xxxHolic c’est aussi un cross over avec TRC, dans une moindre mesure (quoique ce lien est plus présent vers les tomes10-11) et des clins d’œil aux autres séries. C’est toujours plaisant à voir ^^

En bref, là où TRC est axé action (et a légèrement déçu les fans), xxxHolic est beaucoup plus porté psychologique. Pour moi l’une des meilleures séries. A posséder !

Allez, 10/10 pour ma première critique ! =D