Toujours accompagné des mêmes acolytes, Satoshi Kon permet ici l'accouchement de la meilleure OST crée pour l'une de ses réalisations.

Certes, le côté toc des petites manières électroniques gêne un peu, les sonorités sont un peu cheap à l'occasion, mais malgré tout la musique parvient ici à faire passer l'émotion : le thème de Chiyoko, malgré son instrumentation désastreuse, possède en lui cet élan lyrique qui irrigue tout le film de Kon, et il y a fort à parier que, si un véritable orchestre voulait bien se pencher dessus, ce thème serait splendide. D'ailleurs, cette OST ne se prive pas de le décliner à toutes les sauces, toutes de la même qualité.

Le très beau "Kikyu no mon" évoque parfaitement cette course contre la montre perpétuelle de Chiyoko, et le piano s'avère très agréable, entre le mystère de cette vie tournée vers la virtualité d'un amour impossible, et la réalité de cette fuite perpétuelle en avant.

Tout le disque est à l'avenant, avec bien entendu le passage obligé de la chanson. Ici comme dans le générique de Paranoïa Agent, elle est complètement farfelue et mal instrumentée.

Dommage, avec de vrais moyens cette OST gagnait facilement 2 points.