Working !! – Ça travaille fort du chapeau !

Alors oui, Souta, notre héros a trouvé un emploi à mi-temps dans un restaurant au milieu de collègues tous déjantés. Mais c’est pas si grave que ça au fond, parce que lui aussi il a un sacré grain.

Il a trouvé ce travail dans la rue, sous la neige. Pourquoi sous la neige ? Bah sans doute parce que ça fait romantique, allez savoir. Sa (future) collègue, Taneshima devait absolument trouver quelqu’un pour venir combler le staff du restaurant où elle travaille. Après une journée infructueuse de demande auprès de plein de monde, elle s’est jeté sur Takanashi qu’elle ne connaissait absolument pas (normal quoi, quand on est désespérée il parait qu’on se jette sur n’importe qui). Toujours est-il que ce dernier a une fâcheuse tendance à n’aimer que les jeunes filles en dessous de 12 ans (ça fait peur dit comme ça hein ?) et chose excellente, bien qu’ayant 17 ans, Taneshima est aussi petite et mignonne qu’une enfant de cet âge-là. Alors, quand elle a demandé à Takanashi de venir travailler au resto Wagnaria, il n’a pas pu refuser.

De toute façon il ne manquait que lui et son attirance bizarre pour venir compléter le tableau des employés du Wagnaria. Un petit tour d’ensemble ? De toute façon c’est de la rhétorique cette question, vu que je vais continuer mon speech quand même. Donc,
– Taneshima Poplar : bien qu’ayant 17 ans, elle est toute petite et en paraît 12. Assez naïve, mais toujours volontaire, elle se laisse facilement embêter et a du mal à faire plein de choses vu son manque de taille et de force. Son nom « Poplar » veut dire « peuplier » en anglais, ses parents l’ont appelé comme ça pour qu’elle grandisse bien. La nature a dû trouver ça intéressant et doit se marrer dans son coin de sa propre connerie maintenant.
– Kyôko Shirafugi : la manager, âgée de 28 ans, feignasse invétérée de son état, elle passe son temps à manger. La seule chose qu’elle daigne faire, c’est attribuer les emplois du temps de chacun. Cela semble un petit rien, mais ça lui permet d’avoir le contrôôôle, au grand détriment de Souta qui en pâtira à chaque faux pas qu’il fera avec elle. Malgré son regard impassible, elle est presque machiavélique.
– Todoroki Yachiyo : cette jolie blonde aux cheveux longs se balade toute la journée avec un katana attaché à la taille. Ce qui rend les clients très nerveux mais elle ne le remarque pas tellement c’est naturel pour elle. Elle n’en est pas moins adorable et très gentille, et est aux petits soins de Kyôko à qui elle prépare sans arrêt des parfaits. Volez-lui cette seule tâche qu’elle aime par dessous tout et vous allez voir comment on se sert d’un sabre…
– Mahiru Inami : petite mais dangereuse ! Une petite rousse toute mignonne qui est androphobe, elle a peur des hommes. Seulement, eux aussi ont peur d’elle. Elle extériorise sa peur en cognant de façon incontrôlable toute personne de la gent masculine, et pas qu’un peu. Le premier jour où Takanashi a travaillé avec elle, il n’a tout simplement fait que voler à travers chaque pièce après avoir pris un coup bien placé.
– Hyougo Otoo : le manager en chef. Jamais là, il fait le tour du Japon à la recherche de sa femme disparue, qui s’est perdue en faisant du shopping. Du coup il ramène sans arrêt des souvenirs (principalement de la nourriture au grand plaisir de Kyôko) dont les emballages sont à l’effigie de sa femme. Tous plus surprenants les uns que les autres.
– Satou Jun : le bôgosse blond, la mèche dans les yeux, très relax, officiant aux cuisines. De prime abord il est tout à fait normal. Mais sous ses airs nonchalants c’est le premier à jouer avec la naïveté de Taneshima ou à l’embêter avec ses cheveux et lui faire des coiffures improbables. Il a plus de mal à se laisser aller avec Yachiyo à laquelle il s’intéresse, semble-t-il, beaucoup plus.
– Hiromi Souma : le deuxième gars en cuisine, il adore parler et pour l’instant, c’est tout ce qu’on sait. Donc, après trois épisodes, il ne sert à rien. Ah si, il a servi une fois à chambrer Satou sur Yachiyo mais il s’est vite fait rembarrer.

Voilà, la force de cet anime est bien sûr le caractère de chacun et leurs interactions qui donnent lieu à pas mal d’humour.
À la base Working !! est un manga 4-koma, c’est à dire que chaque « gag » est construit en 4 cases. C’est ainsi que l’adaptation que A-1 Pictures (Birdy the Mighty Decode, Fairy Tail, Kuroshitsuji) nous offre s’enchaine sans heurts et les gags fusent pendant les 20 minutes de chaque épisode.

Pour en revenir aux bases, ce manga est écrit par la mangaka Karino TAKATSU qui a d’abord diffusé son manga en 2002 au travers de son site web. Puis, avec une version un tout petit peu différente, elle a été publié chez Square Enix qui a déjà sorti 6 volumes à ce jour.
C’est Shingo ADACHI qui s’occupe du chara-design de la version animée et c’est un régal. Sans être extravagant, les personnages féminins sont vraiment mignons et les personnages masculins ont un visage fin, des yeux normaux. La seule chose hors du commun, si on peut dire ça, ce sont les cheveux bleus de Souma. Et encore, c’est pas le truc qu’on va vraiment remarquer. Par contre le décor, les vêtements et les couleurs du décor sont très fades je trouve. Mais au fond, pourquoi je souligne ce point ? Les décors ne sont vraiment pas l’intérêt de cette série, donc je me tais et je passe à autre chose. La musique, je l’attendais un peu faut dire, après avoir fait la présentation de ce titre pour les sorties du printemps, j’y ai lu le nom de Yota TSURUOKA. Vous savez, c’est le même nom au générique de Bakemonogatari,  Phantom – Requiem for the Phantom, Full Metal Panic! ou Shangri-La, mais bon ici, rien d’extraordinaire, la musique n’est pas mauvaise mais y’a rien à relever. Tout s’intègre comme il faut dans l’ambiance de l’anime, l’opening est coloré avec une musique très entraînante, la voix suraiguë va bien mais écorche un peu mes pauvres oreilles pas habituées. L’ending est plus relax et passe bien.

Oui, bon, alors.
Présentation des personnages, check. Origine du patacaisse, check. Parler vite fait du studio, check. Idem pour le staff, check. Les décors dont on se fout, check. La musique, check.
Il reste donc, l’histoire, ouais l’histoire. Ben comme c’est basé sur l’humour, y’a pas vraiment de fil rouge hein, et puis c’est un slice-of-life donc ça se vit au jour le jour. Soyons romantiques dans la vie ! Vivons au jour le jour, sans savoir de quoi demain sera fait. Hum..
Takanashi a trouvé un travail à temps partiel dans un restaurant peuplé d’employés dingues. Et tous les jours il vient travailler et tous les jours il se passe quelque chose, et on rit, cool non ?
Dans ce restaurant il n’y a que Takanashi qui se pose des questions sans pour autant se dire que son attirance pour les gamines soit gênante. Mais ses collègues acceptent tout le monde comme il est. C’est de cette manière par exemple, qu’on assiste à une discussion entre Satou, Kyôko et Takanashi assez déroutante. Où Takanashi finit par dire qu’il ne veut pas être le copain  de Taneshima mais son père (!!). Satou et Kyôko tous les deux toujours aussi nonchalants y vont de leur conclusion personnelle, pour Kyôko c’est un fétichiste tandis que pour Satou, il se drogue et ils tombent d’accord sur le penchant pédophile mais sans plus crier au loup.
En fait les situations, les dialogues ou les phrases incongrues s’enchaînent sans cesse. Avec des passages où les faces des personnages affichent leurs émotions d’une façon plus marquante, c’est une recette bien connue et énormément utilisée, mais dans Working! c’est distillé au bon moment, au bon endroit et ça marche bien. Tout va vite, faut digérer chaque blague sortie directement.
Mais Working! ce n’est pas que de l’humour, c’est aussi de la violence (yeah !!!). Les filles sont des créatures effrayantes au final, entre Inami qui fait sa petite fille fragile et est capable d’envoyer voler un gars en 1/10ème de seconde ou de perforer un mur à coups de poings. Ou encore Kyôko, la reine des kicks aux clients gênants ou insultants. Ah oui, chose intéressante à apprendre, ne jamais, au grand jamais embêter une femme sur son âge, surtout celle là… Et Yachiyo, qui peut nous faire un remake de Kill Bill dès qu’elle est sérieusement contrariée.

Que vous dire de plus ? Je ne sais pas, je ne vais pas vous raconter toutes les blagues, je raconte mal de toute façon.
Il faut juste savoir que Working! c’est un anime mêlant plusieurs personnages aux tempéraments bien marqués qui, mis dans le même restaurant tous les jours, explose en courts délires improbables et marrants. C’est un divertissement rafraîchissant que je consomme allègrement et que je conseille donc.