Life T6 – Sex, drugs and revenge
Les habitués de la série le savent, Life est un shôjo plutôt impitoyable. Alors qu’Ayumu s’acharne à se faire la plus discrète possible, elle devient le souffre-douleur de sa classe. On l’accuse d’avoir tenté de « voler » le petit ami de Manami, une blonde aussi jolie que populaire qui ignore que son amoureux est un pervers sadique. Jusqu’à présent, Ayumu n’osait pas se plaindre de ses mésaventures de peur que Katsumi (le copain de Manami) ne montre à tout le monde les photos humiliantes qu’il a prises de force, ou qu’il révèle le secret bien gardé de notre héroïne : ses scarifications. Le cinquième tome laissait entrevoir un retournement de situation majeur quand Ayumu, soutenue par la belle Miki, décidait de prendre en main son destin. Elle ne se laissera pas bouffer par une bande de filles décérébrées totalement à la botte de Manami…
Alors, que se passe-t-il dans ce sixième tome tant attendu, celui-là même qui fit passer la série en « mature » (-18) chez nos amis anglo-saxons ? Et bien beaucoup de choses à vrai dire. Convoquée dans la salle des professeurs, Ayumu décide de se mettre à table mais sa bienveillante interlocutrice la traite de menteuse. De toute évidence, personne ne la croira sans preuve. Une jeune enseignante tente pourtant de lui venir en aide en imposant à la classe un devoir sur les mauvais traitements, une décision maladroite qui ne récolte qu’une immonde hypocrisie. Pire, Ayumu est immédiatement grillée comme cafteuse, ce qui ne fait qu’attiser la colère de ses « camarades ».
Survient alors une aide inespérée, celle d’un garçon de sa classe. Pour la première fois, quelqu’un ose s’interposer entre Ayumu et ses mignonnes tortionnaires. Mais lorsque notre héroïne tente de remercier son sauveur, celui-ci esquive en arguant avoir agi pour lui et personne d’autre. Néanmoins, il y a fort à parier qu’un lien finira par se tisser entre ces personnages. Tous les deux partagent en effet un passé douloureux et une timidité similaire.
Absente pendant la moitié du tome, Miki réapparaît finalement tel un rayon de soleil. Elle risque d’ailleurs d’être davantage présente dans les volumes qui suivent car elle prend la décision de revenir en cours. Une discussion avec Ayumu nous en apprend d’ailleurs un peu plus sur le pourquoi du comment de ses mystérieux petits boulots. Katsumi est le second personnage qui gagne en intensité dans ce sixième tome. On nous livre enfin une des clés pour comprendre son infâme comportement : l’ombre maléfique de son père…
L’évolution la plus marquante est à chercher du côté de Manami. L’ex-nouvelle-meilleure amie d’Ayumu est bien décidée à se venger. Katsumi a beau être revenu vers elle (après la rouste de son père, on le comprend), elle n’est absolument pas satisfaite. Elle n’hésite pas à avaler goulûment on-ne-sait-quelle drogue puis à offrir son corps au premier mec venu. Tout cela pour que le gars en question lui rende un petit service. Lequel ? Il faudra attendre le prochain tome pour être fixé, mais j’ai bien ma petite idée sur la question…
Ce sixième volume apporte donc un bon nombre de changements tout à fait bienvenus. Les personnages déjà connus s’étoffent (Miki et Katsumi) et de nouveaux sont introduits (les professeurs et le garçon à lunettes), ce qui bouleverse complètement l’échiquier. D’une part Ayumu récupère quelques menus soutiens mais, de l’autre, Manami prépare une impitoyable contre-attaque. Une confrontation sanglante s’annonce et personne n’en sortira indemne…
Disponible depuis le 14 mai 2009 chez Kurokawa. Prix : 6,50 euros.
12 commentaires
Ce qui me laisse croire qu' une adaptation animée est peut-être envisageable. En tout cas, la présentation qui est faite sur le Wiki concernant ce manga me rend enthousiaste d' autant que si j' ai bien lu, il abordera en partie le thème sur l' Ijime.
En ce qui me concerne, je feuillette les tomes en librairie sans vraiment les lire tant que je ne sais pas officiellement comment cela fini. L'ijime est un thème auquel je suis assez sensible et lire Life est pour l'instant très difficile pour moi.
Mais je vais continuer à me laisser guider par les chroniques de Nours sur ce manga car je pense qu'à le lire, on a affaire à une bonne série pour le genre...
Les scarifications au cuter, la souffrance, etc...c'est un peu trop pour moi surtout si on sait que ce n'est pas prêt de finir.
Et il y en a 20 tomes...Tiens je crois que je vais aller me mater l'intégrale des bisounours histoire de penser à autre chose.
C'est vrai qu'à partir de ce volume, tout s'emballe et tout va très vite! "Enfin", j'avais presque envie de dire!
Je viens de lire le 7 à la libré, il y a quelques planches qui étaient vraiment pas mal!
Ce n'est pas le style que je préfère, mais il évolue au fil des tomes et je suis curieuse de savoir comment!
C'est vrai que la série stagnait un minimum autour du tome 4, mais là cela semble bien reparti.
La chronique du tome 7 devrait débouler avant la fin du mois.