Phantom ~Requiem for the Phantom~ – La voie du tueur
Phantom ~Requiem for the Phantom~ est la seconde adaptation d’un visual novel développé par Nitroplus. La première date de 2004 et il s’agissait de 3 OAVs intitulés sobrement Phantom the Animation. La trame originale subira-t-elle le sort d’un élastique tendu à l’extrême? Ce serait dommage car la série profite désormais d’un très bon visuel et notamment de scènes de gunfight d’une fluidité exemplaire alors que les OAVs faisaient honte à leur format. Les génériques sont artistiques, symboliques et agrémentés d’une chanson ésotérique : le travail de conception inspire le respect. Hikaru NANASE signe en outre une bande-son qui se fond magistralement dans l’atmosphère que dégage la série.
L’ambiance, le passé trouble des protagonistes, leur froideur meurtrière et les scènes de gunfight rappellent indubitablement Noir, autre série du studio Bee Train.
Ce qui surprend dès le premier épisode, c’est la mise en scène. On assiste d’emblée au spectacle de tueurs froids et calculateurs pour lesquels la seule règle est de tuer ou d’être tué. Il fallait mettre le spectateur en haleine et lui présenter le programme à travers une mission destinée à l’éclairer sur le statut de Ein et Zwei, véritables machines à tuer au service d’Inferno, une organisation criminelle. Le premier épisode présente deux phases d’une mission qui ne semble là que pour illustrer le propos et en mettre plein la vue aux amateurs de gunfight et de paysages exotiques. Il a surtout le mérite de nous présenter Ein habillée en maid… Il est juste regrettable que l’ellipse place Zwei en tant qu’assassin confirmé aux yeux du spectateur et rende quelque peu prévisible son ascension vers le meurtre.
Zwei se réveille dans une chambre obscure sans aucun souvenir de son passé, sans que le spectateur ne sache d’où il vienne ni comment il a atterri dans cette prison désaffectée. C’est bien cet aspect qui frappe : le héros est un personnage lambda auquel on a subtilisé toute trace de mémoire pour faire de lui un tueur entièrement voué à sa tâche. Il a cependant conscience de ce que représente un meurtre et répond difficilement au dilemme que lui présente Ein en pointant un revolver devant lui. Car Zwei n’est pas un pantin dont on tire les ficelles, il possède un libre arbitre et on lui a simplement dérobé ses souvenirs pour qu’il soit plus facile à manipuler et qu’il exécute son œuvre sans appréhension vis-à-vis de son passé et de ses principes. Zwei se retrouve ainsi seul, sans attache dans une prison au milieu du désert et a pour toute compagnie une demoiselle surentraînée qui elle aussi n’a aucun souvenir du passé mais semble avoir accepté son sort et sa destinée d’assassin.
Zwei est peu à peu emporté dans la spirale qui fait d’un homme un meurtrier après un entraînement intensif où l’élève finit rapidement par surpasser le maître. L’intérêt de la série est de présenter l’assassin devant son crime, dans l’attente de l’acte meurtrier pour montrer au spectateur que chacun sait trouver la force d’éliminer l’autre. Zwei commence à détruire toute notion d’humanité présente en lui, ne pouvant pas se rattacher aux principes moraux ayant régi son existence jusque là et son action grimpe progressivement sur l’échelle de l’inhumanité. Que se passera-t-il donc quand ses souvenirs referont surface et que sa mémoire et sa conscience devront assimiler deux existences radicalement opposées?
Ce qui promet le plus, c’est la relation entre les deux protagonistes, Ein et Zwei. Tous deux sont des assassins profondément torturés qui partagent une expérience en commun : l’amnésie complète, l’entrée dans l’univers du crime et un instinct de survie. Si on soupçonne une sorte d’amour entre les deux personnages, il s’agit plus encore de fraternité, d’une étroite connivence où chacun retrouve dans l’autre ses propres chimères, où chacun s’identifie à l’autre. C’est aussi une sorte de rivalité qui est introduite car très vite, Ein ne reconnaît plus Zwei qui commence à l’effrayer, elle qui l’obligeait sous la menace à suivre les ordres de l’organisation. Alors qu’ils font désormais partie d’un univers totalement à part, les deux héros doivent se fondre dans la société pour assurer le déroulement de leur mission de reconnaissance et jouer ainsi au couple modèle. Ce petit jeu finira-t-il par déchirer ce qui les sépare de leur existence passée? Seront-ils à jamais soumis à l’organisation?
Phantom, c’est aussi un goût prononcé pour le symbolisme. Prenez les génériques : l’opening présente la marionnette en action, celle dont on tire les ficelles dans l’ombre et qui se trouve privée d’un libre arbitre. Ein semble résolue à être la poupée de Scythe Master qui la considère comme sa chose, sa création personnelle, parfaite et aboutie comme le montrent certaines scènes où il soigne son corps et la prend en photo au milieu de mannequins. Dans le générique de fin, Zwei abat un chien au regard suppliant en arborant un air cynique alors qu’il est conscient de sa familiarité avec une bête dont il partage l’instinct de survie. Tous deux survivent dans la société en cherchant sa nourriture dans l’ordure ou le crime.
13 commentaires
La relation Ein/Zwei est ce qui m'accroche vraiment à cette série, en plus de la réalisation haut de gamme. L'épisode où les deux protagoniste travaillent leur jeu d'acteur dans el centre commercial est une petit merveille à voir, juste parce qu'il met en image la relation si parfaite et "normale" que les deux meurtriers n'auront jamais !
L'avenir seul nous le dira! Mais il est vrai que j'ai trouvé Ein particulièrement craquante durant ces quelques scènes. Un contraste déroutant avec son attitude réelle.
Quand a l'histoire, wait & see, mais au bout de 6 épisodes, je commence a baver sur mon écran =P
la commence une spirale infernale avec des assignat plus beau et réfléchie les uns que les autre avec aussi des disparition calculer de petite parole ou indice qui eux serviront plus tard aux furent et a mesur de l'histoire l'adaptation française et japonaise de l'anime sont aux même niveau on compte aujourd'hui en france 21 épisode disponible avec des sortie environ toutes les semaine de un épisode donc pour ma part ces un anime qui ne faut absolument pas rater passionnant avec des haut est des bas une histoire bien fonder et réfléchi qui n'arrète pas de nous surprendre.
Le truc auquel on pouvait pas s'attendre. Et même, qu'en est-il d'Eren?
J'espèrais qu'enfin Rei-ji et Eren pourrait continuer ensemble.
Donc il se fait liquider par un lache en plein dans le dos. En même temps, il aurait du s'y attendre!??? N'est-ce pas Phantom?
Malgré tout Eren sourit en se retournant cela sous entend-t-il que Rei-ji n'est pas mort (juste blessé) et qu'une suite viendra dans le futur? Plutot bizarre comme situation. S'il est mort, moi a sa place (Eren) c'est pas un sourire que je fais...si je vois la personne qui me donne envie de vivre, mourrir.
Enfin des animes comme celui la j'en veux bien tous les jours.
Pour ce qui est de la fin, c'est sûr que ça prend de revers, on se dit que les scénaristes de cette série ont du prendre un malin plaisir à nous embrouiller volontairement...
Malgré cette fin que chacun interprètera à sa manière, j'ai pris beaucoup de plaisir à regarder cet anime...
La fin m'a laissé sans voix, on croyait qu'ils les avaient oubliés et puis la charrette qui se pointe(dès que je l'ai vu j'ai su qu'un des deux allaient mourir).et enfin le sourire d'Eren ^^"
Fin ouverte j'apprecie et j'apprecie pas en même temps.
Au début, Ein trop dramatique m'a rendu triste jusqu'à la 2eme parti ou c devenu un brin plus gai avec l'apparition de Cal.
En gros un bon 9/10 pour ce manga que j'ai recommendé a tous mes amis =)
Espérant que beaucoup de personnes le regarderont ....
Bonne nuit