Binbogami Ga! Tome 1 : La peste et la poisse !
Gintama, ça vous dit quelque chose ? Binbogami Ga! est un peu dans le même genre. Comique à outrance, des références stupides un peu partout mais aussi avec des arcs plus sérieux quand il le faut, ce qui provoque un délicieux mélange qu’il est difficile de ne pas apprécier. La grosse différence réside dans leur publication : Gintama est hebdomadaire tandis que Binbogami Ga! est mensuel. Cela néanmoins ne change en rien la qualité des deux œuvres bien que j’apprécie plus la seconde que la première.
Pourquoi ça ? Peut-être parce que Sakura est une héroïne parfaite sur tous les points ? Oui, que cela soit physiquement (elle fait du F comme Fabuleuse), sportivement ou intellectuellement, elle est ce que l’on peut appeler l’exemple même de la sublimation féminine. Mais voilà, elle doit tout cela à cause de la chance insolente qui est en elle. Mais pas seulement : elle absorbe aussi la chance de ceux qui se trouvent autour d’elle. Et toute perfection a pourtant une craqûre : Sakura est une peste, une véritable garce qui ne pense qu’à elle-même bien qu’elle ne le montre à personne.
Pour combattre cela ? Momiji, la déesse de la poisse, est envoyée sur Terre pour récupérer sa chance et alors la rendre malchanceuse (logique non ?). Sauf que Sakura n’est pas du genre à se laisser faire. Sauf que Momiji est adepte du cosplay et des coups tordus (jouer à la femme pendue dans les toilettes comme première apparition a quelque chose de savoureux). Les deux font la paire et avec l’apparition de Momiji, la vie de Sakura devient bien plus mouvementée. Et quand on sait que l’une comme l’autre ne sait pas abandonner lorsqu’il le faut, autant dire que les problèmes ne font que commencer.
Mais alors, où est la partie sérieuse dans ce premier tome ? Elle est pourtant présente sous deux formes : Suwano, le vieux majordome de Sakura et Ryu, le frère de Keïta. L’un souffre de sa présence aux côtés de Sakura depuis son enfance, sa chance s’étant fait absorber par Sakura. Le second, quant à lui, a profité du peu de « bonheur » que Sakura lui a donné en achetant un paquet de cartes, chose qu’il ne pouvait pas se permettre à cause des soucis financiers de Keita et sa famille. Bien que ce soient des arcs à chapitre unique, leur longueur permet un développement conséquent de la base de personnages qui deviendront récurrents.
Mais alors, le but du manga, c’est quoi ? Tout simplement de voir l’évolution de Sakura au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire. Bien entendu, impossible de changer radicalement un mode de pensée en un tome mais dès ce premier tome, on peut apercevoir que l’apparence psychologique de Sakura n’est qu’une façade à des sentiments internes bien moins joyeux (comme l’absence de ses parents depuis son enfance). Et graphiquement, ça donne quoi ? Tout simplement des personnages très plaisants à regarder, on ne peut que chercher toutes les petites références que l’auteur parsème dans ce premier volume.
En conclusion, attendre deux ans et demi, c’était dur, très dur, mais ça en valait la peine, surtout quand Tonkam a fait du bon travail en décrivant aussi les fiches des personnages, ce qui a permis de voir que chaque personnage principal avait un nom dérivé d’une fleur. Autant c’était facile avec Sakura, autant les autres, c’est plus compliqué. Rajoutons aussi une histoire originale de l’auteur qui est à l’origine du personnage de Momiji et voilà un premier tome plus que complet. Malheureusement, tout n’est pas parfait (comme Sakura) et une petite faute bien visible se trouve dans le tome (Evidement au lieu d’évidemment), je ne sais guère s’il y en a d’autres. Mais ne boudons pas notre plaisir car Binbougami Ga! débute de façon très forte et je ne peux qu’espérer que ce manga trouvera son public.
Disponible depuis le 3 avril 2013 aux éditions Tonkam. Prix : 6.99€
3 commentaires
Donc ravis de ce premier tome, vivement la suite, en esperant une sortie régulière au niveau des tomes. :)
On a 14-15 volumes à rattraper.
Un volume pour eux pour 3 pour nous (à raison d'un tous les 2 mois), ça nous ferait 3 ans à patienter !
Mais bon, vu le temps attendu.
Bon alors piano-piano, merci. ;)