Les animes de l’automne 2017
Au vu des températures frigorifiques qui ont déferlé sur nous ces dernières semaines, nous étions bien tentés de sauter une saison et passer directement sur les sorties hivernales. Mais c’était sans compter sur notre professionnalisme à toute épreuve et notre volonté d’avoir quelque chose à nous mettre sous la dent avant le retour de The Walking Dead et autres séries live.
Et comme nous sommes un site élitiste, tout le monde le sait, nous avons ciblé une petite poignée fort bien éclectique (fantasy, horreur, romantico-érotique, aventure, drame, magie…) de ces nouvelles sorties pour vous permettre de tenir bon jusqu’à l’ouverture des marchés de Noël.
Blood Blockade Battlefront & Beyond – Syndrome post-traumatique
Blood Blockade Battlefront sorti en 2015 a eu un accueil mitigé. L’univers pondu par Yasuhiro NIGHTOW (Trigun) était fascinant à plus d’un titre. Un passage s’est ouvert vers ce que l’on appellera « l’au-delà », faute de mieux, à New York. Humains et créatures surnaturelles cohabitent tant bien que mal dans la ville qui ne dort jamais. Le héros Leonardo Watch se retrouve recruté par Libra, une organisation plus ou moins officielle qui traque les criminels paranormaux. L’animation jouissive des équipes de Bones et une atmosphère très particulière ont capté les spectateurs sans qu’il y ait besoin de fil conducteur entre les épisodes. Et là c’est le drame bien entendu. La série se pique de bricoler une trame à la fin puis nous laisse en plan après avoir posé les bases. Dans le milieu, on appelle ça une Darker Than Black. Et quand on voit ce que ça avait donné avec Ryusei no Gemini, vous comprendrez que j’appréhende cette suite.
Je suis d’autant moins rassuré quand je vois qu’une bonne partie de l’équipe a été renouvelée. Entre donc dans la danse le réalisateur Shigehito TAKAYANAGI et le scénariste Yasuko KAMO à qui on doit Dagashi Kachi qui a… existé dirons-nous pour ne pas plomber un peu plus l’ambiance. Il reste heureusement des motifs d’espoir dans le reste du staff. Tasei IWASAKI revient pour signer la bande originale. L’expérience du directeur artistique Junichi HIGASHI ne sera pas de trop pour porter un univers aussi visuellement baroque. Surtout on pousse un ouf de soulagement à revoir Toshihiro KAWAMOTO pour diriger l’animation.
La bande-annonce épileptique ne permet pas vraiment de jauger a priori de ce que donnera cette suite mais à tout le moins, ça promet du bonbon pour les yeux. Je vais allumer un cierge pour que nos oreilles et notre cerveau aient droit aussi aux mêmes douceurs.
La série sera disponible en simulcast sur ADN.
Afloplouf
Black Clover – L’As de Trèfle
Asta est le héros de shônen nekketsu par outrance. Surmotivé, avec des rêves de grandeur plein les yeux, il n’est rien d’autre qu’un adolescent dont on se moque aisément de son incapacité magique. Oui, dans ce monde régi par la magie, Asta nous prouve qu’il n’en a aucune, fait très rare. Et même si son meilleur ami Yuno est largement plus doué que lui, ça ne change pas qu’Asta aspire à devenir l’Empereur Mage du royaume de Clover. Alors que Yuno obtient un grimoire décoré d’un trèfle à quatre feuilles, faisant de lui une future légende du royaume, Asta se retrouvera avec un grimoire à la hauteur de sa puissance magique : un grimoire à cinq feuilles, la cinquième représentant celle du démon. Un grimoire dont il pourra sortir une épée possédant une capacité d’anti-magie. Ce n’est que le début des aventures pour Asta qui finira dans la pire des compagnies du royaume, à contrario de Yuno qui se retrouvera dans la plus prestigieuse.
Naruto et Sasuke. A bien y réfléchir, difficile de ne pas y voir une comparaison. Après tout, Black Clover est dans la pure tranche nekketsu du Shônen Jump, remplaçant aisément Naruto et Bleach maintenant que ces derniers sont terminés au Japon. Pour l’occasion, le studio chargé de l’animé sera celui toujours prêt à servir les causes longues : Pierrot. Nul besoin de le présenter à force, vu qu’il est souvent relié aux animations des œuvres issues du Shonen Jump. Pour ceux qui voudraient se faire une idée du manga, un article est disponible. Pour les seiyuu du trio principal, Gakuto Kajiwara (ce sont ses débuts « principaux »), Kana Yuki (Mai Itoeda dans Keijo) et Nobunaga Shimazaki (Haruka Nanase dans Free!) seront respectivement Asta, Noelle Silva et Yuno.
Et alors, qu’est-ce qu’on peut penser de tout ça ? Bon, le studio Pierrot souffle le chaud et le froid. Capable du meilleur comme du pire dans ses adaptations, que cela soit via des fillers ou non, on peut rester un peu inquiets par rapport à Black Clover. Pour l’oeuvre en elle-même, il s’agit tout simplement du shônen préféré actuel du sieur qui écrit cet article. Plus proche graphiquement d’un Seven Deadly Sins, l’histoire comme les personnes sont des plus plaisants et je passe un excellent moment sur la version papier. Il ne me reste donc plus qu’à espérer que celle animée sera réussie … et longue !
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.
ShiroiRyu
My Girlfriend is too much to handle – Un chien de ma chienne
Avec un titre original à rallonge comme Boku No Kanojo Ga Majime Sugiru Shojo Bitch Na Ken, on pense aussitôt à deux choses : soit c’est un nouveau « isekai », soit il s’agit d’un nom tordu dès qu’il est traduit. Aujourd’hui, c’est le second cas puisque la traduction littérale est : My girlfriend is Shobitch. Le dernier terme ne laisse pas tellement de place à l’imagination, le scénario non plus quand on le regarde bien. Comme Haruka Shinozaki n’a plus rien à perdre, il décide alors de se confesser à la déléguée des élèves de sa classe : Akiho Kosaka. Mais à sa grande surprise, celle-ci accepte de sortir avec lui mais elle a un gros défaut : leurs activités à deux sont trop souvent basées sur le sexe.
Après Hajimete no Gal la saison dernière, on se doute bien qu’avec un tel résumé, le remplaçant est maintenant tout trouvé. Namiru MATSUMOTO en est à sa première œuvre majeure puisqu’on ne lui connaît qu’un one-shot : une apparition dans une anthologie Tales of the Abyss. Pour l’animé, deux studios se partagent la production : diomedea qui a oeuvré sur KanColle et Studio Blanc qui a travaillé sur quelques épisodes de Ro-Kyu-Bu !, étant plus là pour assister le premier. Pour les seiyuus des héros principaux, Yuki Aoi (Suzu Mukai dans Horizon) doublera Akiho Kosaka tandis que Ichiki Mitsuhiro (Kazuya Aoi dans Freezing) donne sa voix pour Haruka Shinozaki.
Ici, ça ne vole pas très haut. On dira même que ça se focalise plus au niveau de la ceinture voire sous cette dernière. Pour autant, comme souvent avec ce genre de séries, on appréciera le fait que ça ne se prenne pas du tout au sérieux. Comme une sorte de péché mignon qu’on assumera plus ou moins selon le degré de perversité qui colle à votre personne. My Girlfriend is Shobitch (plus facile à écrire) est donc un animé où on ne risque guère de se prendre la tête.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.
ShiroiRyu
GARO : Vanishing Line – Garder la ligne
Anecdote dont tout le monde se fiche : j’ignorais qu’il s’agissait d’une troisième itération animée de la saga GARO lorsque j’ai choisi de présenter cette série. En effet, seul Vanishing Line composait le titre. Cette licence et moi sommes donc bien liées par le destin ! Trêve de plaisanterie et passons aux choses sérieuses : que nous réserve cette troisième mouture animée de GARO, après l’excellent GARO the Animation et le moins bon GARO : Crimson Moon ? Quel suspense ! Pour rappel, GARO est une licence du tokusatsu à destination d’un public adulte créée par Keita AMEMIYA (qui garde un œil sur la série d’ailleurs). Pour le coup, j’en ai marre de présenter cette saga chaque année, donc débrouillez-vous et allez lire les textes des autres séries animées pour en apprendre plus. Non mais.
Encore une fois, l’anime fait table rase du passé. Adieu les temps anciens de l’Europe et du Japon des précédentes séries, place à du contemporain voire du futuriste. A Russel City, cité prospère, vit Sophie. Orpheline de son état, elle cherche désespérément son frère aîné dans le dédale qu’est la ville et les méandres des réseaux sociaux. Seul indice pour le retrouver : le mot Eldorado. Sword, le possesseur de l’armure d’or GARO, découvre pour sa part que la ville est menacée par un complot et s’engage dans une guerre de l’ombre pour le mettre à jour. Son unique indice pour trouver l’origine de la menace étant le même que Sophie, le mot Eldorado, il s’allie à elle pour percer le mystère qui l’entoure.
Nouveau scénario donc, mais bonne nouvelle : des membres de l’équipe du premier anime GARO reviennent au studio Mappa (Rage of Bahamut, Punch Line) pour bosser sur la nouvelle série. Seong Hu PARK, ancien directeur de l’animation du film de la première mouture (et qui a fait du bon boulot) prend du grade et passe réalisateur. Le design des personnages, plus classique que précédemment, et l’animation, ont été confiés à Tomohiro KISHI (91 Days). Et pour finir, monaca reste fidèle au poste : il s’occupera de la musique, comme à chaque itération de la saga.
Eh ben. Voilà qui fait plaisir (surtout vu la bande-annonce). Certes, la deuxième saison de GARO est loin d’être une réussite. Mais justement, on retrouve au staff des gens ayant participé à la qualité de la première, on peut donc être un peu rassuré. D’autant que les séries en prises de vues réelles ont rarement déçu lorsqu’elles se déroulaient dans un monde contemporain (quoi, la troisième ? Peuh, on s’en fiche). Alors certes, la confiance est ébranlée. Mais tant pis. On a la foi ou on ne l’a pas après tout. Et moi je l’ai.
Rydiss
Girl’s Last Tour – Un petit tour et puis s’en va
Made in Abyss est un peu l’anime à sensation de la saison dernière. Cette gamine d’une douzaine d’années qui part explorer un monde empli de dangers, les Abysses, a capté l’attention de beaucoup de personnes. Pourquoi j’en parle ? Car la série que je m’apprête à présenter repose un peu sur le même postulat : des gamines au design tout mignon (enfin, moi je le trouve juste moche) évoluant dans un univers assez périlleux. Et aussi parce que je suis en manque d’inspiration pour une introduction.
La civilisation telle que nous la connaissons n’existe plus. Seules Chito et Yûri, deux jeunes filles d’une quinzaine d’années, semblent avoir survécu au cataclysme qui a réduit l’humanité à l’état de poussière. Refusant le fait qu’elles puissent être les uniques rescapées, elles explorent à bord de leur moto-char Kettenkrad les décombres de leur ancien monde. La recherche de nourriture et de carburant ponctue leur quotidien. Malgré les nombreux dangers qui les guettent, elles poursuivent inlassablement leur quête en comptant l’une sur l’autre…
L’adaptation de ce manga de Tsukumizu (5 volumes en cours au Japon) a été confiée au studio WHITE FOX, plutôt connu pour de la sous-traitance (même s’il est derrière Akame ga KILL et Grimoire of Zero). Takaharu OZAKI sera en charge de la réalisation pour la première fois de sa carrière, riche d’une multitude de postes (animateur, storyboard, photographie…). A voir ce que cela donnera. Le chara design et l’animation seront l’œuvre de Mai TODA (Matoi the Sacred Slayer), et autant dire que le premier n’est pas franchement une réussite à mon humble avis. La musique a été confiée à Kenichiro SUEHIRO (Re:ZERO, Space Patrol Luluco), et la direction artistique à Masakazu MIYAKE (Jinrui wa Suitai Shimashita). Autant dire que leur travail sera important pour créer une ambiance digne d’un univers post-apocalyptique.
La seule chose qui m’intéresse dans cet anime est clairement l’aspect survie. L’ambiance rappelle les films comme La Route, et autant dire que cela change un peu au milieu des sorties de la saison. Alors certes, on a encore le syndrome de « gamine toute mignonne » qui sévit, mais je reste assez intriguée par l’évolution de l’histoire, qui pour le moment se résume à de la simple exploration. Le potentiel est là, il ne reste plus qu’à voir ce qu’ils vont faire du matériel de départ.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.
Rydiss
Les Enfants de la Baleine – Rire comme une baleine ou pleurer comme une madeleine ?
Voici un anime dont la diffusion sera assurée mondialement par Netflix (et ce sera toujours à la télé au Japon). Le géant du service de streaming s’intéresse de plus en plus à l’animation japonaise, allant jusqu’à créer ses propres œuvres en territoire nippon. Ces dernières seront visibles dans un futur proche, mais pour l’instant le mastodonte a jeté son dévolu sur la diffusion de l’adaptation du manga d’Abi UMEDA (10 tomes en cours au Japon, 8 en France). Et autant dire qu’il semble attaché à la notion de qualité.
Dans un monde composé de dunes de sable à perte de vue, un immense vaisseau vogue, seul. Ce vaisseau, la Baleine de Glaise, est habité par une communauté dont certains hommes et femmes développent le saimia, un pouvoir basé sur la force des émotions. Malheureusement, une fois déclaré, ce pouvoir réduit drastiquement l’espérance de vie… Le jeune Chakuro et ses amis vivent dans cette gigantesque structure et se languissent de partir explorer ce monde désertique. C’est alors qu’un vaisseau à la dérive surgit de nulle part, perturbant ainsi l’ordre qui régnait au sein de la Baleine de Glaise.
A la barre de cette production se trouve le studio J.C. Staff, qui nous a dernièrement plus habitués à des créations alimentaires malgré des petites surprises par ci par là (Alice & Zôrôku, Food Wars !). Il semblerait que Les Enfants de la Baleine tende vers cette dernière catégorie vu la bande-annonce. Série réalisée par Kyôhei ISHIGURO (Your Lie in April), le studio a aussi fait appel à Haruko ÎZUKA pour le design des personnages (School-Live !, Little Busters !) et Hiroaki TSUTSUMI pour la musique (Kuromukuro). Enfin, on s’attardera sur Toshiharu MIZUTANI, le responsable de la direction artistique et donc des magnifiques décors de la série. Le bonhomme est un vieux de la vieille qui a travaillé notamment sur AKIRA ou Lupin III : The Woman Called Fujiko Minne. Et ça se voit à l’écran.
L’univers développé, la qualité des décors aperçus dans la bande-annonce, et le succès critique du manga original donne l’espoir de visionner une série de qualité. L’optique d’évoluer dans un monde fantastique assez éloigné de ce qu’on a l’habitude de voir est lui aussi assez vendeur (car diantre, que j’en ai marre des mondes d’heroic fantasy avec un péquenaud qui y est transporté par mégarde). Jugement sera rendu d’ici quelques jours.
Rydiss
King’s Game – Le Choix du Roi
Malgré tous les efforts de la franchise, vous êtes peut-être passés à côté de King’s Game ces dernières années. Je précise « tous les efforts », car King’s Game (Ôsama Game dans sa version originale) a tissé sa toile sur une large variété de supports. Roman original (à la base sur téléphone portable puis édité en format papier), mangas (quatre séries différentes), film live (le passage obligé quand une série a son succès au Japon) et maintenant série d’animation.
Nous devons la création de l’univers King’s Game à Nobuaki KANAZAWA, qui a donné son propre nom au personnage principal des histoires. Pour parler de la première série sortie (sur laquelle la série animée va se baser), nous suivons donc de près Nobuaki Kanazawa, étudiant parmi une classe de 32 élèves (vous allez vite comprendre que cela fait beaucoup de monde … au début). Le soir du 19 octobre, peu après la rentrée, chacun de ces étudiants reçoit à minuit pile un texto leur intimant un ordre à suivre, tout en leur précisant que s’ils ne réalisent pas la demande qui leur a été formulée, ils recevront une punition (la mort en fait). Cet ordre est le plus souvent dirigé vers une ou plusieurs personnes en particulier qui vont devoir réaliser l’action demandée, au même moment où les autres étudiants reçoivent le même texto, concernant leurs camarades, et sont donc spectateurs.
Je réalise que tout n’est pas forcément clair alors je vais prendre un exemple concret, celui du premier ordre présenté dans le premier manga : « Hirofumi Inoue et Minako Nakao doivent s’embrasser ». Evidemment, au début pris à la rigolade, les ordres distillés au fur et à mesure prennent de plus en plus d’importance et leur réalisation n’en devient que plus complexe. Chaque ordre devant également respecter quatre règles, sous peine de sanctions (devenant aussi de plus en plus gores) :
– Toute la classe est obligée de participer.
– Les ordres du Roi doivent être exécutés sous 24 heures.
– Ceux qui n’obéiront pas aux consignes auront un gage.
– Il est absolument impossible de quitter le jeu en pleine partie.
Peu d’informations concrètes ont filtré sur le script de la série d’animation, mais il y a fort à parier qu’il reprenne exactement les événements des cinq tomes de la première série. Sachant que les séries sorties par la suite en manga chez Ki-oon (et en roman chez Lumen) équivalent à des suites (directes : King’s Game Extreme, ou indirectes : King’s Game Spiral) et préquel (King’s Game Origin).
Nous savons toutefois que Noriyoshi SASAKI sera en charge de la réalisation, ce qui est presque une grande première pour lui, jusqu’alors limité à d’autres rôles (à l’animation clé principalement mais également en tant que directeur d’épisode, notamment sur JoJo’s Bizarre Adventure : Diamond Is Unbreakable ou encore Ojisan to Marshmallow). Kenji KONUTA s’occupera de la composition de la série, après avoir fait ses preuves sur les deux saisons d’Ace of Diamond, Servamp et Saiyuki Reload Blast, pour ne citer qu’elles. Le chara-design sera quant à lui aux mains de Kan SORAMOTO et Yōsuke ITŌ et le thème musical sera signé Coldrain, groupe de J-rock / métal alternatif, qui était précédemment intervenu sur l’ending de Hajime no Ippo – New Challenger et l’opening de Rainbow – Nisha Rokubô no Shichinin.
Le nombre d’épisodes qui vont composer la série est encore inconnu mais j’opterais pour un format assez court, ce qui est généralement le cas pour le genre horreur (d’autant plus que le manga dont elle est issue ne comporte que cinq tomes). On pourra toutefois s’attendre à une adaptation assez fidèle, mais à réserver aux férus de gore, style qui a largement pris le pas sur le thriller dans les mangas.
La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.
Sacrilège
Konohana Kitan – Hello Kitsune
Les Kitsunes, c’est quoi ? Imaginez un renard à plusieurs queues (non, pas Kyubi de Naruto) mais humanisé, et voilà, vous avez votre kitsune. Imaginez maintenant plein de petites demoiselles kitsunes et vous voilà au paradis sur Terre ! Avec zuste un zeste d’exagération dans les précédentes lignes, l’histoire de Konohana Kitan est aussi simple et mignonne que le veut le poster de l’animé : un hôtel avec ses sources d’eau chaude est connu pour ses nombreuses demoiselles à moitié humaines qui travaillent comme employées dedans. Ainsi, il s’agit là tout simplement d’un slice of life nous permettant de voir comment ces mignonnes petites filles se débrouillent dans leur vie de tous les jours.
Issue d’un manga qui a eu le droit à une première version dans un magazine qui a cessé de paraître, Konohana Kitan est l’oeuvre de Sakuya AMANO, que cela soit au dessin et au scénario. Connue pour quelques œuvres fantasy comme Aragami Hime et Otogi Roukan, la demoiselle laisse la place au studio Lerche pour s’occuper de l’adaptation animée. Le studio est aisément connu pour l’adaptation animée d’Assassination Classroom et Monster Musume. D’ailleurs, Ayaka Suwa, qui doublera Natsume, prêtait sa voix à Toka Yada dans Assassination Classroom. Quant à Ai Kakuma, elle doublait Lala dans Monster Musume.
Kohohana Kitan sera le côté « trop mimi » de cette saison, à coup sûr. Avec de jolies petites demoiselles aux oreilles de renard, cet animé n’aura sûrement pas pour but de vous emmener combattre monstres et dragons ou alors de résoudre les problèmes amoureux de lycéens qui ne savent guère exprimer leurs sentiments. Non ici, c’est du mignon tout plein et on appréciera sûrement le repos que la série nous octroiera. Après, vu qu’il s’agit d’un animé se passant dans un hôtel avec des onsens, il n’est pas impossible que certaines scènes dénudées soient présentes.
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.
ShiroiRyu
L’Ère des Cristaux – Dur comme de la pierre (précieuse)
Cela va faire un petit moment maintenant que l’animation japonaise (ou même l’industrie du divertissement nippon en général) s’amuse à anthropomorphiser tout ce qui existe. Pour rappel, cela consiste à donner forme humaine à un concept, un objet ou n’importe quoi, franchement. Nous avons déjà eu droit à des bateaux (Arpeggio), des pays (Hetalia), et puis… plein d’autres trucs. Ici, on s’intéresse à des jeunes femmes (ou hommes, qu’en sais-je ?) qui sont des minerais. C’est quand même dingue le Japon. A quand un anime avec comme protagonistes les différents types de nuages qui parsèment le ciel ?
Redevenons un peu sérieux et parlons de l’histoire. Dans un futur lointain, les humains ont disparu. Une nouvelle forme de vie minérale est apparue à leur place, nommée les Gemmes. En guerre depuis des lustres avec les Séléniens, des êtres venant de la lune, ces cristaux ont aussi un système de classe qui met en avant les minéraux les plus résistants. Phosphophyllite (Phos pour les intimes et pour ceux qui préfèrent les noms courts) est ainsi une Gemme fragile qui ne peut partir au combat. Elle aura donc la charge de chercher l’origine du conflit en rassemblant le plus d’informations possibles.
Cette adaptation du manga de Haruko ICHIKAWA (6 tomes en France, 7 au Japon) a été confiée au studio Orange (Majestic Prince), spécialisé dans la 3D CGI. En l’occurrence, la série est entièrement en 3D, avec un rendu assez particulier qui manque de fluidité (d’après la bande-annonce). Le réalisateur Takahiko KYOGOKU a un peu l’habitude de cette technologie depuis Love Live ! et ses chorégraphies en 3D. Mais bon. Le chara-design, au demeurant fort réussi avec des coupes de cheveux splendides, est l’œuvre d’Asako NISHIDA (Haru-chika, Love Live !), qui a déjà bossé avec le réalisateur. La 3D, au centre de tout cela, a été confiée à Eiji INOMOTO, un spécialiste (Fafner, Ghost in the Shell). Enfin, la musique sera composée par Yoshiaki FUJISAWA (Love Live!, Vatican Miracle Examiner).
J’étais vraiment emballée lors de l’annonce du projet, quand bien même je n’ai pas lu une page du manga. Le concept me plaît (les caractéristiques chimiques et physiques des minéraux ont été prises en compte lors de l’élaboration des personnages), le chara-design est juste top et l’histoire a les moyens d’être prenante. Mais depuis la bande-annonce, je suis plus sur mes gardes. Certes, la 3D permet des plans impressionnants à moindre coût, mais l’animation me fait vraiment plus penser à une cinématique de jeu-vidéo qu’autre chose… A voir.
La série sera disponible en simulcast sur ADN.
Rydiss
L’Odyssée de Kino (2017) – Un monde plus faux
Les vieux dans l’assistance, moi au hasard, réagiront au quart de tour – enfin autant que l’arthrite leur permet – qu’il y a déjà une série Kino no Tabi. Cette série d’animation sortie en 2003 a un franc succès d’estime. Ceux qui me côtoient depuis les mêmes temps immémoriaux savent que je choisis souvent en guise d’avatar une image du protagoniste de la série, Kino. Et vu que la mode est aux remakes, une nouvelle adaptation débarque cet automne car la première série n’a couvert qu’une partie du matériau d’origine, un light novel de Keiichi SIGSAWA et Kouhaku KUROBOSHI, qui est du reste toujours en cours de parution !
Pour les petits jeunes qui débarquent, les bases sont faciles à poser. Dans un monde alternatif mais très proche du nôtre, Kino trace la route sur sa moto sans jamais rester longtemps au même endroit et en observant les choses absurdes que les humains font parfois. La première série savait se démarquer avec un ton cynique et une atmosphère presque onirique. Une ambiance souvent cruelle mais qui sonne vraie avec des thèmes variés comme la guerre ou l’aliénation au travail. Bref, ce qu’on peut sans trop forcer qualifier de pépite, même pour l’époque.
Aussi l’annonce d’une nouvelle adaptation me met dans de bonnes dispositions, même si je dois dire que les premiers visuels mignons qui ont été diffusés ne me mettent eux pas en confiance. J’essaye de me convaincre que la première série reposait aussi sur ce décalage entre le discours et les images. Malheureusement, le staff réuni n’est pas non plus très rassurant. Je ne me prononce pas sur le réalisateur Tomohisa TAGUCHI qui a surtout travaillé sur des adaptations de Persona et que je ne connais pas. En revanche, voir le script confié à Yukie SUGAWARA qui a « œuvré » en partie sur du Idolmaster et Sword Art Online me file des sueurs froides. Je reste cependant curieux de ce que nous pondra l’animateur Ryoko AMISAKI. Prions que le road movie ne devienne pas un bad trip.
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.
Afloplouf
The Ancient Magus Bride – Mrs Strange à la campagne
Il y a parfois des annonces qui invoquent immédiatement une aura paisible de contentement bien mérité. Par exemple, celle que Mahoutsukai no Yome / The Ancient Magus Bride va bénéficier d’une adaptation animée. Il faut vous avouer que je suis un lecteur assidu de ce petit manga discret et chaleureux de Kore Yamazaki depuis sa parution en 2013 ou peu après.
Du coup, The Ancient Magus Bride, qu’est-ce que c’est ?
C’est tout d’abord l’histoire de Chise, une jeune orpheline ballottée de familles d’accueil en personnes malintentionnées et qui semble attirer le malheur et le désespoir. Alors qu’elle en est au plus bas, vendue aux enchères par de mystérieux individus, elle est achetée par l’étrange Elias Ainsworth, un homme dissimulé sous un crâne de cerf qui se présente comme magicien et lui annonce qu’elle sera désormais son apprentie, et plus tard son épouse…
Au-delà de son scénario intriguant, le manga bénéficie aussi d’une atmosphère particulièrement soignée, très paisible et posée, qui peut rappeler d’autres titres comme XXX Holic ou Blood Alone. Il repose aussi très largement sur les légendes celtiques, celles du petit peuple en particulier. Koré YAMAZAKI a clairement bossé son sujet, le dosage entre mystère et magie est excellent, et on sent souvent une menace indistincte rôder à la lisière des arbres. Tout ça rajoute une tonalité assez lourde à l’univers, qui sait se faire très sombre entre deux moments qui font chaud au cœur. Le titre est aussi très british pour mon plus grand bonheur, entre sacro-sainte heure du thé et références à Oscar Wilde et à l’Angleterre Victorienne.
J’étais tout de même assez inquiet pour ce qui est de l’adaptation graphique : le dessin du manga est extrêmement fin et soigné, chose à laquelle il est parfois difficile de rendre honneur en anime. Heureusement, Wit Studio et le réalisateur Norihiro NAGANUMA ont pensé à tout, et surtout à s’échauffer sur un prologue de trois OAVs servant de préquel à l’histoire et se payant même le luxe d’être écrit par l’auteur. Une vraie petite friandise que je vous conseille vivement.
Du coup, les feux sont tous au vert et l’avenir se présente vraiment bien. Rendez-vous cet automne pour l’anime de la saison, j’y crois.
La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.
Zankaze
Two Car – Et trois pneus
Aidez-moi. Je ne comprends pas ce titre. Two veut dire deux en anglais, et d’après la grammaire anglaise, on doit mettre un «s» quand on a du pluriel. Alors pourquoi il n’y en a pas, hein ?! Et pourquoi le titre c’est Two Car (Deux voitures) alors qu’on parle de side-car ?! C’est pas des bagnoles qu’on va regarder, mais des motos avec un compartiment pour un deuxième passager ! C’est n’importe quoi ! Je comprends rien ! Remboursez !
Après ce cri du cœur fort éloquent, intéressons-nous au synopsis fort original de cette série. Accrochez-vous, c’est du lourd. Yuri et Megumi sont deux lycéennes vivant sur l’île de Miyake, dans la périphérie de Tokyo. Possédant des caractères assez forts mais opposés, ce qui entraîne quelques prises de tête, il s’avère qu’elles sont très bonnes amies et surtout complémentaires pour faire des courses de side-car. Les voici donc lancées dans un tournoi au casting entièrement féminin pour voir quel duo pilote le mieux (et le plus vite).
Voilà. Pour fêter ses 10 ans, le studio Silver Link (Baka to Test) n’a rien trouvé de mieux qu’une satanée histoire de « lycéennes faisant insérer-ce-que-vous-voulez ». Quelle prise de risque mes aïeux. Le staff n’est pas non plus ce qu’il y a de mieux pour faire la fête. Masafumi TAMURA n’a qu’une seule réalisation à son actif (Ange Vierge, encore un titre débile). Le design classique des personnages ? C’est Yuki SAWAIRI (Masamune-kun’s Revenge) qui vous en fait cadeau. Et la musique vous est offerte par Ryo TAKAHASHI (ACCA), un type qui a un homonyme animateur. Vous vous en fichez ? C’était juste histoire de rendre cette présentation intéressante.
Bon. J’ai plus trop envie d’en parler. J’ai même oublié pourquoi je voulais évoquer cette série, tiens. Ah oui. Les courses de side-car. Ces conneries de titre et de casting entièrement féminin m’en ont détournée. La bande-annonce nous en montre, mais la 3D n’est pas superbe. Puis bien sûr, on pilote en jupette. Et attention, suspense, elle nous fait miroiter un protagoniste masculin mystère. Mais bon, finalement, j’en ai rien à cirer. Un épisode et puis on oublie.
La série sera disponible en simulcast sur ADN.
Rydiss
Last Hero Inuyashiki – Faites pas chier les jeunes
La télévision est un endroit bizarre. Un vieux discret choppe le cancer ? La petite lucarne répond : au choix, devenez un baron de la drogue ou un foutu super héros. Inuyashiki approche la soixantaine, ses gosses le briment et pour conclure un bonne vie de merde, il a un cancer et va bientôt devenir poussière et patin-couffin. Jusqu’au jour où des extra-terrestres qui passent là par hasard le réduisent à l’état d’atomes un peu plus tôt que prévu. Ni vu ni connu, ils cachent l’affaire en le ressuscitant. Sauf que les aliens lisent mal la notice et lui donnent un corps mécanique indestructible. Iron vieux décide donc de devenir un super héros. Classique.
Nominé cette année au Festival d’Angoulême, le manga de Hiroya OKU a eu une réception très positive. L’auteur de Gantz s’est en tout cas fait connaitre pour son style très graphique (politiquement correct pour « sexe et violence ») et cru, sans être gratuit, avec une certaine originalité dans ses personnages et surtout une lecture somme toute poussée de l’âme humaine et de la société. Bref, du bourrin qui n’oublie pas d’être intelligent. Hein Marvel ?
L’annonce de l’adaptation est arrivée en même temps que la sortie en France du manga donc je me suis abstenu pour découvrir voir ce que ça allait donner à l’écran. Mon impatience est montée depuis plusieurs crans quand j’ai su que c’était Mappa qui était en charge de la série d’animation. Le jeune studio fondé par des anciens de Madhouse a vu sa popularité exploser avec le succès mérité de Yuri on Ice. On espère qu’ils continueront à surfer sur la vague une fois encore.
De même le casting m’intrigue, ce sera la première fois que Shuhei YABUTA se voit confier la réalisation d’une série alors qu’il a surtout travaillé sur les CGI jusqu’à présent, notamment sur l’Attaque des Titans. Et autant je suis un détracteur de la 3D autant je ne suis pas contre par principe et j’ai envie de voir quel regard il apportera à ce poste. De même la direction de l’animation revient à Keiichi SATŌ, réalisateur d’un Tiger & Bunny qui a divisé. Je suis plutôt rassuré par la présence de Hiroshi SEKO au scénario. Ce poste est souvent oublié quand on parle d’une adaptation mais je n’oublie le très bon travail qu’il a réussi l’année dernière sur Mob Psycho 100.
Bref, s’il y a quelques points d’ombre, Last Hero Inuyashiki est la série qui m’inspire le plus confiance cette saison. A tout le moins, elle devrait nous offrir un ton qui dénote pour ne pas dire qu’elle détonne.
Afloplouf
Et un grand merci à l’archiviste de l’ombre RadicalEd qui nous empêche de dire des bêtises.
4 commentaires
Eh bien cette saison d’automne promet du lourd : D
Merci à la team pour le travail fourni ! Je croise également les doigts pour Kino no Tabi
Thx pour la présentation, la webzin’team.
Sans parler de grosse saison, il y a 7 ou 8 séries qui attirent mon attention et mériteront d’être testées. La plupart sont présentées ici mais je vais également tester Urahara dont la réalisatrice m’est inconnue (même si je ne pense pas accrocher du tout).
Il reste à attendre le printemps pour FMP, on commence à avoir l’habitude d’attendre…
Il y a beaucoup de titres qui me parlent pour une fois. Peut-être même de quoi me convaincre d’acheter le manga les Enfants de la Baleine… J’éprouve aussi un gros malaise pour Kino en revanche…
Bon article comme d’hab ! B-)
Je sens que cette saison va être bien plus intéressante et bonne que cet été (assez décevant, perso), rien qu’en citant par exemple Les Enfants de la Baleine, Inuyashiki, Mahoutsukai no Yome et Gintama (vive les arcs comiques) !
Concernant Black Clover, j’espère que le format 1 cour lui fera pas défaut (déjà ça nous évitera des fillers… normalement).