Ōkami Kakushi – Quand on parle du loup on n’en voit pas forcément la queue
Ōkami Kakushi, c’est l’histoire du jeune Hiroshi qui arrive dans une nouvelle ville avec son père et sa sœur Mana. Celle-ci se déplace en fauteuil roulant à la suite d’un accident. Cette petite famille a déménagé à Jougamachi sous l’impulsion du père de Hiro, écrivain. La région renferme en effet pas mal de légendes qui l’intéressent, notamment celle du « Grand Dieu », l’incarnation d’un loup qui protège la ville, ainsi que celle des loups Jouga, trop grands pour être reconnus par les zoologistes.
Durant des cinq épisodes que j’ai d’ores et déjà visionnés, les mystères surgissent les uns après les autres, sans grande explication.
– On apprend que Jougamachi est coupée en deux, la vieille ville d’un côté et la nouvelle ville de l’autre, là où vit Hiro. Les deux côtés de la ville ne se mélangent pas vraiment et il ne fait pas bon traîner dans la vieille ville la nuit.
– Dès le début, un camarade de classe d’Hiro disparaît et personne ne semble s’en soucier. On dit qu’il aurait « déménagé ». Sans en parler à qui que ce soit ?
– La déléguée Nemuru impose le respect à toute la classe sans avoir besoin d’ouvrir la bouche et snobe Hiro sans que l’on en sache la raison .
– Et pour finir, chaque soir, quand tout le monde dort, une personne est poursuivie par des gens masqués puis tuée par celui d’entre eux qui porte une faux.
Ōkami Kakushi, c’est d’abord l’adaptation animée d’un visual novel japonais, jeu développé par Konami pour la PSP. On trouve au chara-design le duo de mangakas de Peach-Pit. En plus de l’adaptation animée, deux projets de manga sont en cours.
Bien que le jeu ait pour thèmes le thriller psychologique et l’horreur, pour l’instant on n’en voit pas vraiment l’ambiance dans l’anime, malgré quelques efforts pour que cela transparaisse.
Il faut dire que le chara-design est mignon au possible, avec des personnages aux grands yeux. Puis l’histoire prend place dans un cadre scolaire presque enfantin, ce qui n’aide pas à faire régner le « drame ». De plus, Isuzu, très fifille et surexcitée, n’aide pas non plus à prendre cette série au sérieux. Tout se passe d’ailleurs en plein jour sous un grand soleil, rien à voir avec le côté sombre des poursuites quand la nuit tombe.
Rajoutez à cela un superbe fan-service totalement hors propos dans le troisième épisode – à moins que votre dada ne soit les fesses de collégiennes en maillot de bain – et vous serez servis.
Heureusement, le malaise qui commençait à pointer depuis l’apparition d’Issei, le frère de Isuzu, se développe rapidement à partir de ce troisième épisode et la série semble prendre un tournant plus sérieux, plus malsain et on entraperçoit enfin la véritable ambiance de la série. À partir de là, on souffle un petit peu, Va-t-on enfin rentrer dans le vif du sujet ? Presque, on n’y est pas encore totalement, mais on se rapproche mieux du thriller et ça fait plaisir.
Cependant, cette série pourrait se résumer à « trop de mystères tue le mystère ». Au fond ces derniers font son intérêt et c’est pour ça qu’on avance dans l’histoire, pour qu’on nous livre les informations qui satisferont notre curiosité. Seulement à trop en mettre, on finit par se lasser, et c’est ce qui se passe ici. Et le peu de prestance du personnage principal nous fait plus penser à de banales affaires de collégiens plutôt qu’à une histoire dramatique où des personnes « disparaissent » la nuit venue.
Justement, les passages de nuit avec les poursuites, sont très bien faits, l’ambiance est bien relevée et la curiosité est entraînée. On a là tout ce qu’il faut, mais seulement pendant 2 minutes sur les 20 que propose chaque épisode, vous conviendrez que ça ne va pas rassasier son homme hein… Les légendes sur les loups renforcent l’intérêt et le comportement de Nemuru, très froid, pousse à se demander qui elle est et quel est réellement son rôle.
Mais ça ne me suffit pas malheureusement. Je continuerai cet anime après ces cinq épisodes mais je suis déjà très déçue par le manque de maturité et je pense que je l’oublierai aussi vite que je l’ai commencé. Je ne le conseillerais donc pas pour l’instant de peur que vous soyez aussi déçus que moi par le « packaging » qui ne reflète pas l’intérieur.
5 commentaires
J'ai abandonné. :|
Je continuerais quand même, reste à voir par la suite si ça va bouger un peu, mais j'aurai quand même préféré qu'au lieu de cette adaptation, on eût droit à une saison 2 d'Umineko.
Malheureusement, après avoir fini la série, je reste sur mon avis de base et je n'ai pas apprécié cette série.