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BD, jeux vidéo et animation : où en sont les Français?

Publié le 20/02/2010 par AngelMJ dans Chroniques - 11 commentaires

« Jeu vidéo, manga et animation : quand les Français s’y mettent ». Derrière ce titre à rallonge se cache une convention plutôt intéressante, se déroulant dans la (toujours si petite) salle Méliès du Manga Building. En effet, pendant plus d’une heure, et en compagnie de personnes actives dans les trois milieux cités un peu plus haut, nous avons fait le point sur ce qui se passe en France en terme de BD/jeux vidéo/dessins animés, avec une « japonisation » des produits de plus en plus flagrante. Alors ? Effet de mode ou véritable démarche personnelle ?

Les trois intervenants de la conférence

La preuve par trois

Tout d’abord, un petit mot concernant les trois intervenants de cette convention :

Nicolaï CHAUVET, alias Méko : le créateur d’une série d’animation très typée manga mais pur produit français : Bunny Maloney. D’abord simple petite série réalisée en flash, le projet connaît un succès conséquent (un prix obtenu au festival d’Annecy) et se voit vite adapté en dessin animé pour la télévision.

Karen GUILLOREL : scénariste sur Wakfu, une série TV qui tire ses origines d’un MMORPG créé par la société ANKAMA, plus connu pour un autre jeu en ligne à succès : Dofus.

Vanyda : dessinatrice française de bande dessinée. Elle a déjà à son actif plusieurs courtes séries comme L’immeuble d’en face (aux éditions La Boite à Bulles) et la série des Celle que je voudrais être (aux éditions Dargaud). Elle est également scénariste sur d’autres projets.

Vous l’aurez compris, chacun des intervenants excelle dans un domaine bien précis, l’ensemble formant un tout plus que cohérent comme vous allez vite vous en rendre compte.

Puiser à la source

Vanyda, un style très joseiAprès s’être brièvement présentés et après avoir parlé de leurs projets en cours, nos trois invités ont choisi d’expliquer le pourquoi d’une telle influence japonaise dans leurs différents projets. En effet, que ce soit dans L’immeuble d’en face, les jeux d’ANKAMA ou encore la série Bunny Maloney, l’influence des codes du manga et des animes est plus que palpable, à se demander si nos chers Français ne cherchent pas simplement à surfer sur la vague de la « japonisation ». Que nenni ! Pour Vanyda, comme pour Karen GUILLOREL et Méko, la présence des codes du manga dans leurs productions n’est que le reflet des codes et valeurs dans lesquels ils ont baigné durant toute leur enfance.

Car oui, nous sommes clairement face aux premiers spectateurs et consommateurs des mangas du début des années 80. Les intervenants, ainsi que les personnes avec qui ils travaillent, ont tous entre 30 et 40 ans. Il s’agit donc d’une génération de jeunes créateurs qui, comme l’ont fait d’autres avant eux, expriment simplement ce qu’ils ont toujours connu et ce qui leur a plu.
Bien que chacun cherche à laisser transparaître une touche « frenchy » à leurs travaux (Vanyda a un style manga, mais utilise une mise en page purement européenne), personne ne cache l’influence du manga. « On baigne dans les codes du manga, on en utilise donc quelques briques que l’on ajoute à l’édifice déjà commencé » nous partage Karen GUILLOREL. Petit à petit, le manga se fait une place confortable au sein de l’animation, de la BD et du jeu vidéo en France, mais le plus dur reste encore à faire.

Tous des rebelles ?

Bunny Maloney : les lapins qui cachent bien leur jeuCar même si le manga est de plus en plus présent, il n’est pas encore facile de l’infiltrer partout, sa mauvaise réputation traînant encore comme une ombre dans une ruelle sombre. Méko le dit haut et fort : « Les boîtes d’animation en France, pour l’instant, c’est de la merde ! ». Il dit qu’il est encore impossible de changer les vieux codes imposés dans des boîtes dirigées par de « vieilles » mamans trop zélées, prêtes à tout pour protéger leurs enfants des maléfices de l’animation japonaise et du manga. Méko nous témoigne pour l’occasion que sa série a subi un sacré lifting pour pouvoir passer sur France 2 (moins de violence, aucune allusion au sexe…).

Mais dans ce cas, comment fait ANKAMA pour imposer des séries et des jeux avec un style manga plus que déclaré ? Tout simplement parce que la boîte est pour le moment indépendante et que les codes sont ici imposés non pas par des mères, mais par de jeunes créateurs qui, comme nos intervenants, utilisent sans gêne et sans complexe les codes de la japanime. Karen GUILLOREL ajoute qu’il faut savoir, par moment, réunir des objectifs communs et prendre des risques. Le manque de connaissances des différents types de communication comme ceux utilisés par les Japonais pourrait s’avérer avec le temps un véritable handicap.
Vanyda enchaîne en expliquant que si en 2002 le manga était encore mal vu dans le milieu, il est aujourd’hui un véritable atout, de part ses codes graphiques et les thèmes abordés souvent très intimes. Cependant, elle admet qu’il est plus facile de proposer des projets mangas dans la bande dessinée, cela représentant beaucoup moins de risques financiers par rapport à l’animation et le jeu vidéo.

A ce stade, on peut se dire que le manga pourra s’imposer dans les productions françaises d’ici quelques années sans tabou, la nouvelle génération de créateurs n’ayant aucune crainte à faire appel au style des nippons. Cependant, les trois intervenants rappellent malheureusement qu’au delà des clichés sur le manga et la japanimation, il y a également des clichés dans notre propre production française, qui est un frein supplémentaire à une véritable japonisation.

Nous n’avons pas les mêmes valeurs…

Dreamland, une BD publiée au format manga et en sens de lecture japonaiseMeko rappelle en premier lieu que la fabrication de mangas et des BD ne se passe pas du tout de la même façon. Un dessinateur dit français (ou belge…) travaille souvent seul et prend plus ou moins son temps, alors qu’un mangaka a une flopée d’assistants pour l’aider à rendre son travail dans les temps (souvent pour des délais très court). Vanyda confirme cela en rappelant que la production japonaise n’a strictement rien à voir avec celle de la France, et que seul Reno Lemaire essaie avec son manga Dreamland d’être très rigoureux en terme de rendement. En effet, les Japonais produisent énormément par rapport aux Français. Certains se servent d’ailleurs de cela comme d’un moyen d’attaque contre le manga : si la BD est un art, le manga est une industrie.
Karen GUILLOREL rebondit sur cela en rappelant que le monde de la BD dite belge est un univers assez renfermé sur lui-même. Les auteurs ne « partagent » pas leur œuvre, et le terme « assistants » est à bannir de notre vocabulaire tant il attaque l’égo des-dits auteurs. En cela, elle croit que la force des produits ANKAMA réside dans ce partage (qui s’apparente presque à un studio désormais). On travaille individuellement son projet mais le tout appartient à un univers cohérent qui crée une unité, mais dans lequel chacun est cependant libre de prendre des initiatives.

Autre point de vue soulevé par Méko : le format. Mine de rien, et malgré des prix astronomiques, le format cartonné 46 pages couleurs continuent à être plus séduisant qu’un pavé de pages en noir et blanc. Il pense même qu’il faudra bien 2 générations avant qu’il y ait un vrai changement à ce niveau. Vadyna acquiesce en ajoutant que les formats arrivent parfois à un peu évoluer, mais que même en terme de mise en page, on reste dans une forme très carrée. Bref, si le manga séduit, on peut dire que le grand format ne compte pas se laisser faire et reste une valeur sûre du marché.

A la croisée des chemins

Ankama mise tout sur le cross-mediaAlors, quel avenir pour notre trio de divertissements ? Karen GUILLOREL pense que l’avenir, c’est le cross-média. BD, jeux vidéo et animation sont pour elle et ANKAMA étroitement liés, que cela peut créer quelque chose de vraiment cohérent et riche, et que la vraie liberté des créateurs et auteurs se trouvent dans ce mélange atypique. Méko confirme, même si ce dernier pense que certains supports ont des contraintes plus grandes que d’autres, comme par exemple l’animation par rapport à la BD. De plus, il faut que le cross-média enrichisse l’univers qu’il illustre et ne se contente pas d’un simple copier/coller, comme on a pu le voir dans les années 80 dans notre beau pays. Pour Karen GUILLOREL, il faut adapter plus que traduire. Les gens changent de médias car ils veulent de la diversité, de la nouveauté, combler avec l’un ce que l’autre ne peut pas nous apporter.

Conclusion

Après une heure de conférence et quelques questions, il est clair que l’avenir du trio BD/jeux vidéo/dessins animés en France commence à se dessiner de manière de plus en plus palpable. On y voit une nouvelle génération de créateurs qui arrive avec des nouvelles idées et de nouvelles influences, une volonté de créer des univers riches et multi usages, avec le moins de contraintes possible. Mais ne nous leurrons cependant pas. Si du chemin a été parcouru depuis plusieurs années, il faudra sans doute attendre encore un bonne génération avant que tous les désirs de cette vaillante jeunesse puissent s’exposer au grand jour sans déclencher rires discrets et regards méprisants.
Quoi qu’il en soit, au niveau de la « japonisation » des produits français, cela ne risque sûrement pas de s’arrêter, quitte à, dans quelques années, devenir quelque chose de tout simplement normal. Cependant, il faudra là aussi que les mentalités évoluent dans le bon sens, le caractère français semblant encore beaucoup trop individuel et fermé pour voir son si cher patrimoine faire de l’œil aux productions nippones. Comme beaucoup le disent et le diront encore : wait and see…

Wakfu TV aura-t-il autant de succès que le jeu?

11 commentaires

Sympa cet article, je suppose que la conférence devait être très intéressante.
2 Enigma314 le 20/02/2010
Chouette article AngelMJ! La "French touch" s'imposera un jour c'est sûr. C'est vraiment désolant ces clichés sur les mangas. C'est sûr que des sujets cul-cul la praline, cela va un temps mais les petits enfants grandissent, non?
3 Korigan le 20/02/2010
Ça devait bien intéressant à écouter comme conférence! Et comme dit y a encore du boulot pour faire évoluer les mentalités! Vivement en France que le standard des 46 pages soit enfin cassé en miette! Qu'est ce qu'il fait mal à beaucoup de BD... ca commence mais c'est encore trop rare!

Bon par contre au niveau des assistant, c'est vrai que ca existe pas sous la forme japonaise pour ce qui est du dessin, mais y a bien un partage qui ce fait des fois pour les scenarii ; et inversement il serait génial que le métier de coloriste s'exporte au japon pour que le manga sorte plus souvent de leur palette gris/blanc!
4 jadraja le 20/02/2010
Excellent article AngelMJ!

C'est justement ce que je cherchais en cette période d'orientation pour les étudiants, et le domaine m'intéresse de plus en plus lorsque j'apprends qu'il a de l'avenir.

Petite remarque avant d'apporter mon explication: les auteurs présentés on malgré tout un style plutôt occidental. Même s'ils adoptent de nombreux codes du manga, je n'ai jusqu'à présent vu que de très rares artistes occidentaux utiliser un style vraiment japonais. Mais, de toutes façons, on apprécie vraiment leurs efforts.

Il faut dire que le manga est beaucoup plus "libéral" que la BD classique. Ce qui disent qu'il s'agit plus d'une industrie que d'un art n'ont pas tout a fait raison: il est vrai que le manga est grandement exploité de la sorte au Japon et dans le monde, mais de grands mangakas, ainsi que de jeunes révélations nous ont prouvé le contraire. Sincèrement, je suis toujours plus marqué par la japanime et le manga que par des BD ou de l'animation occidentale. Et ce, de très loin. Le style japonais réussit incontestablement a dégager plus d'humour d'un coté, mais aussi plus de sérieux quand il le faut (notamment quand il s'agit de moralité ou de critique de la société, vraiment).

Ce qu'il faut en France (mais aussi partout dans le monde, dans l'idéal), c'est donner la possibilité aux jeunes de cette génération et de celle qui suivra de pouvoir réaliser concrètement leurs projets dans le domaine comme par exemple favoriser l'ouverture de studios indépendants, l'installation de communautés sérieuses et actives dans le domaine, voire (s'il y a de la bonne volonté) faire comprendre aux leaders occidentaux de l'animation et de la BD que le manga et la japanime prennent une place de plus en plus importante qu'on ne peut plus ignorer.

D'ailleurs, je n'arrive toujours pas a comprendre ce rejet pour la japanime et le manga...pourtant, a regarder du coté occidental, et surtout américain, je ne peux qu'être choqué de voir la piètre qualité de l'animation (et de quelques BD) produite et publiée a la télé. Il n'y a qu'a prendre l'exemple de Cartoon Network par exemple...sincèrement, pour moi, c'est a en vomir. Autre mauvais exemple, Tiji...même si c'est pas pire que CN, ce qu'il diffusent atteignent parfois des degrés de stupidité élevés. Je veux bien que ca vise les tous jeunes, mais certaines choses restent quand même d'une énorme stupidité chez eux. Quand j'etais enfant, j'ai grandi avec des dessins animés comme Tom & Jerry, le Roi Leo et quelques classiques Disney (qui restent très bons a mon avis)...maintenant j'aurai peur de mettre mes enfants devant des sources d'âneries comme CN ou Tiji.

Donc vraiment, je serai heureux de voir de grosses réformes dans ce domaine, avec la montée d'artistes et de studios de qualité d'ici quelques années.
J'vais p'tet faire mon gros con de réac', mais j'avoue que cette "japonisation" m'énerve un peu, et me fait aussi m'inquiéter pour toute la belle culture bien franco-française.

D'un côté, ça me les brise, parce que j'ai l'impression qu'on a depuis quelques années une vague "les japonais ils sont trop mieux" qui arrive. C'est à dire qu'on a des français qui se mettent à nous pondre des trucs à la jap' parce que c'est plus mieux d'abord. Du fanboyisme aveugle qui va jusqu'à, en BD, dessiner un truc qui se lit de droite à gauche. WHAT ARE THE THINKING ?!

De là découle naturellement une crainte que tout ça déteigne totalement sur la culture française (en particulier la BD), et qu'on ne se retrouve qu'à faire des erzats de mangas. Et je hais le mot "manfra". Sans déconner il me file la gerbe.

D'un autre côté, je suis quand même un gros amateur de mangas, j'avoue, et il y a diverses spécificités, autant dans le dessin que dans le scénario, qui pourraient tout à fait s'intégrer dans une BD bien de chez nous sans la dénaturer : le découpage dynamique, le côté série à suivre plutôt que des épisodes quasi indépendants...

Pour l'instant, cette japanisation ne me paraît pas apporter que des bonnes choses, seulement du "faisons comme les japs ça sera mieux que si on se démerdait pour faire quelque chose d'original". Il est vrai qu'il faut faire évoluer tout ce secteur en France, filer un gros coup de pied dans les vieilles habitudes, mais ça ne me semble pas le bon chemin à prendre pour avoir une vraie "french touch".

(Soit dit en passant, il y a des auteurs franco-belges qui bossent avec des assistants. Roba et Verron, par exemple. On peut rapprocher aussi l'habituel tandem dessinateur/scénariste.)

(Ca n'a rien à voir, mais ça serait aussi intéressant d'étudier aussi les influences américaines, via les comics entre autres. Oui, ça n'avait rien à foutre ici.)
6 AngelMJ le 20/02/2010
Certaines de tes remarques me surprennent Le Vengeur, car je pensais avoir été clair dans le deuxième paragraphe : la japanisation des produits français est plus le résultat d'une influence culturelle que d'une volonté de surfer sur quelque chose qui marche. Moi le premier, aimant dessiné, mon style a toujours été influencé par ce que je lisais, consciemment ou non. C'est également le cas ici : on produit selon nos influences et selon ce que l'on aime.

Pour la comparaison entre la France et le Japon au niveau des assistants, on est très loin du tandem dessinateur/scénariste. C'est vrai que c'est très répandu chez nous, ça l'est aussi au Japon plus qu'on le croit. Le point soulevait dans mon article était clairement en terme de rendement au niveau de la production. Avec ou sans scénariste, le dessinateur de BD franco belge bosse souvent seul...

Par contre, je suis d'accord pour bannir les mots genre "franga" ou "manfra". De toute façon BD = Comics = Manga, c'est juste une question de langue et d'origine. Pour moi une BD faite par un français est une BD, point barre, quelque soit son style (d'ailleurs Vanyda le disait elle même : elle fait de la BD!).
D'un côté je suis loin d'être d'accord avec jadraja das la mesure où le manga au Japon est bel et bien une industrie, que l'on appelle là-bas le Manga business, et qui laisse peu de place à l'artiste. Et ce n'est pas parce que le mangaka est aussi un artiste que les manga sont vus comme des oeuvres d'arts. Alors qu'en Europe, la BD reste le "9e art" !!! L'approche est totalement différente et on pond un article là-dessus bientôt...

Ensuite, je connaissais pas le terme manfra ou franga. Dans tous les cas, je pense quand même que certaines boîtes surfent sur la vague même si les artistes puisent réellement dans une culture générationnelle fortement empreinte de manga.

Enfin, BD manga et comics c'est PAS juste une question de langue et d'origine Angel ! Ce sont aussi des codes, des chartes graphiques, des dynamiques, des découpages et des visions qui présentent parfois autant différences que le cinoche et la série TV. Dessiner sur du papier ne suffit pas à mon avis à en faire le même truc...Du coup, Dreamland c'est bien un manga, au format manga avec les codes manga...Zblucops par contre c'est de la BD "à la japonaise"...et on peut trouver d'autres variantes sans doute...

Et pour evenir sur ce que tu dis jadraja je dirais pas qu'il y a un rejet. Juste un gros retard en terme de culture et de connaissances de la part du milieu et des spécialistes. Ceci étant, les pros du manga sont encore moins ouverts à la BD ou au comic book. En réalité, on se plaint mais des 3, la BD est le genre qui s'est le plus ouvert et le plus renouvelé au cours des âges. Parce que le manga au Japon, ça sent le sapin un peu quand même niveau renouvellement.
@AngelMJ : Je ne parle pas vraiment de surfer sur quelque chose qui marche, mais plutôt de quelque chose qui plaît trop, et l'influence sur le travail est trop grande, transformant une BD d'un auteur fan en "manga comme les japonais font" et que ça dérive en manfra (j'ai vomi). J'espère m'être exprimé plus clairement.

Quant à la comparaison assistants et dessinateur/scénariste, ce n'est effectivement pas tout à fait comparable, je voulais juste dire qu'on pouvait faire un rapprochement, ne serait-ce que léger entre ces deux méthodes de travail. Ou pas. J'avoue que j'ai pas des masses réfléchi sur le sujet. Enfin, ce que je voulais surtout dire, c'est que même si le fait de passer par un assistant est rare dans le monde de la BD franco-belge, il existe. Ce avec quoi la comparaison serait peut-être plus justifiée serait les albums dessinés par plusieurs dessinateurs (il me semble qu'il y en a, mais j'ai pas de nom sous la main), ou alors le travail des coloristes qui sont en quelques sortes des trameurs niveau 42 avec spécialisation "Je barbouille partout c'est joli". Comparaison toujours aussi foireuse car ça n'a toujours pas de rapport avec le rendement. C'est bien quand on essaye de pas trop passer pour une buse et qu'on se plante en beauté.
9 ado le 22/02/2010
Dans les jeux video on observe 2 tendances : celle décrite ci-dessus avec Wakfu mais aussi par Ubi soft avec personnage japonisant comme dans le dernier Heroes of Might and Magic pour DS qui tranche avec l'ancien chara design occidental des précédents opus.
Il y a aussi les jeux sur mobiles orientés vers le causual gamer au chara design "mangasse"dont les 1ers pionniers furent une certaine Aurore et dont le design a été repris au Canada et délocalisé en Chine.

De l'autre coté on a l'élitez genre David Cage "le jeux video c'est dla mairdeuuuh moi jme considère comme un narrrateuuurrr", qui prend des plombes à sortir son jeu et qui le qualifie de révolutionnaire alors que ce n'est qu'un visual novel occidental en 3d

Pour trouver le juste milieux, à savoir l'humilité et l'originalité après assimilation, y a encore du boulot.
Du moment que l'on ne fait que s'inspirer, que se nourrir de ses influences, tant mieux. Ca aidera à faire évoluer les mentalités.
En revanche, si on sombre dans la copie facile et l'exploitation d'un effet de mode, ça deviendra gênant. Il faut conserver son identité initiale et l'adapter sans la renier.

Mais les mangas et jeux vidéos sont d’origine japonaise. Donc, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une japonisation mais une françaisiation du manga. En plus, les mangas français sont nuls à mon avis. Franchement, les épisodes se ressemblent tous. Les héros combattent des méchants et tout est bien qui finit bien.

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