De l’obscurité à la lumière
Par-delà la beauté étrange d’un Kaiba, la beauté nerveuse d’un Kurozuka ou encore la beauté onirique d’un Casshern Sins – pour ne prendre que les productions les plus récentes – le fil rouge des séries estampillées Madhouse demeure encore et toujours une réalisation technique de haute volée. Leur dernier anime en date, Ride Back, ne déroge pas à la règle. Les premières minutes du pilote m’ont d’ailleurs fait la plus forte première impression que j’ai pu éprouver depuis longtemps.
L’artiste prépare son entrée… …. et fait face à son public.
Les premières minutes de l’épisode mettent en effet la barre très haute en proposant un visuel léché et à même de démontrer le savoir-faire du studio. L’animation est fluide et retranscrit à merveille les mouvements de danse de la ballerine. Les jeux de lumière permettent des ombrages éclairés et travaillés. Le seul travail sur la chevelure de la danseuse a dû nécessiter de nombreux travaux préparatoires pour offrir au spectateur un spectacle sans fausse note.
Elle danse… …. pour oublier son isolement ?
Le narrateur s’avance dans la lumière et explique au public le début de l’histoire. Mais le narrateur est ici le personnage principal de la série. Ce choix réduit le cercle de la narration et renforce la place du protagoniste. Ce procédé est à rapprocher de celui employé lors des OAV Interlude.
Ce rêve qui lui échappe… …. vers quoi ses yeux se tourneront désormais ?
Il paraît cependant singulier d’avoir choisi de conclure cette scène par une chute. Alors qu’une introduction a pour habitude de faire monter en puissance l’intérêt du spectateur. C’était même un choix audacieux mais je le trouve pertinent. La protagoniste vivait dans une bulle, mais avec un idéal. Tout comme le monde avant la révolution. Mais la chute – tout comme celle de l’ordre ancien – si elle marque une rupture n’abolit ni l’espoir ni les rêves. C’est peut-être même le contraire. On apprend simplement à prendre des coups et à se relever. Elle regarde encore la lumière et ses yeux sont maintenant remplis de vie, même si le doute l’effraie.
9 commentaires
Merci pour ces super images Aflo ;)
Pour moi le chara design sort du commun on peut regretter les visages un peu trop longs mais comme le dit watanuki, on a affaire à des êtres aux proportions un peu plus humaines que d'habitudes ce qui est plutôt cool.
Ensuite, la course folle de l'héroïne à travers la ville est juste là pour mettre en emphase son talent inné pour le ride back.
Enfin j'aurais tendance à croire que le côté 3D brillant est volontaire afin de marquer la différence entre le monde du ride back qui s'ouvre à l'héroïne et qui est bien différent du monde où elle vivait jusqu'à aujourd'hui...ça reste un avis personnel.
Après, je ne trouve pas que cette fameuse 3D soit vraiment "pauvre", juste un peu clinquante et, du coup, pas forcément très bien intégrée aux graphismes 2D.
Ce qui m'a déçu avec cette série, c'est qu'elle semble vouloir se donner un cachet "mature", alors qu'elle se révèle être une série d'anticipation très banale, avec des personnages ultra-stéréotypés.
Du reste, il est sur que je serai très attentif au développement de la série et que je ne lui signe pas un chèque en blanc, loin s'en faut. Les scénaristes ont créé un monde qu'il serait dommage de ne pas exploiter.