Genshiken T8 : Avant dernière ligne droite

Bien qu’il ne s’agisse pas du dernier tome de la série, c’est avec un petit pincement au cœur que l’on ferme ce huitième tome de Genshiken. On aimerait pourtant que cela ne s’arrête jamais, que l’on puisse continuer à suivre les aventures de cette bande d’otakus à laquelle on s’est attaché. Car c’est bien là que Kio Shimoku a fait vraiment fort, vu qu’il est parvenu à nous intéresser à une histoire faite de banalités.

A ce stade de l’histoire, il serait dommage de trop en dire sur l’avancement de la trame, cette dernière étant dans la dernière ligne droite. Il s’agit en plus d’un des tomes les plus intéressants de la série vu qu’il nous plonge dans le passé d’Ogiué, sans aucun doute le meilleur personnage de la bande. Un passé qui peut sembler simple et banal, à l’image du vôtre ou du mien… Mais qui finalement donne toute la dimension, toute la matière du personnage, toute sa force, son intérêt. L’auteur réussit, comme à chaque fois, à nous plonger dans un univers ordinaire et à en faire quelque chose d’extraordinaire (ou du moins, passionnant à suivre).

Ce tome jongle de manière étonnante entre scènes comiques et scènes plus sérieuses, ce qui est assez rare pour la série. On sent que l’auteur est très à l’aise avec son sujet et chaque situation est très crédible. Il est même bluffant de voir comme on est happé  par l’histoire, surpris par le jeu des personnages qui sonnent juste, autant dans les dialogues que les situations.

Si l’ensemble est un peu plus en dessous sur la fin du volume, cette dernière ouvre une ultime porte scénaristique pour le neuvième et dernier tome de la série. Comme dit plus haut, on aimerait que cela dure plus longtemps, mais à l’image des personnages qui disparaissent au fur et mesure des tomes (au rythme de leur parcours scolaire principalement), l’auteur termine ce qui a commencé avec les plus jeunes membres du Genshiken, à savoir Ogiué et Sasahara. D’ailleurs, c’est avec lui que l’on démarre l’aventure et c’est visiblement avec lui qu’elle va se terminer. La boucle sera bouclée.

En conclusion, encore un excellent tome (si ce n’est le meilleur) de Genshiken. Plus qu’à attendre le dernier volume, qui déterminera si la série Kio Shimoku mérite d’être connue et reconnue, même si de mon point de vue, la victoire est remportée depuis longtemps !

Disponible depuis février 2009 chez Kurokawa. Prix : 6,90 €
La couverture provient du site de Kurokawa.