Ghost in the Shell Stand Alone Complex
Présentation, synopsis, constat visuel et sonore
Présentation de l’oeuvre
Ghost in the Shell : Stand Alone Complex, qui sévit sur les écrans télévisuels nippons en 2002, est la série d’animation créée à partir du film Ghost in the Shell de Mamoru Oshii et du manga éponyme de Masamune Shirow. Autant le dire, Stand Alone Complex était attendu au tournant. Et la société chargée de s’occuper de cette adaptation, lourde tâche, n’est autre que Production I.G, experts pour tout ce qui concerne l’aspect technique. A leur incontestable talent s’ajoute un staff des plus encourageants : Kamiyama Kenji, auteur de Blood : The Last Vampire, s’occupe de la réalisation et du scénario, et Yôko Kanno se charge bien évidemment de la composition des musiques.
Notre Section Neuf préférée reprend donc du service, pour notre plus grand plaisir : leur but ? Lutter contre les criminels qui utilisent la technologie très avancée de cette ère pour commettre des méfaits, plus au moins importants. La sarcastique Motoko Kusanagi, personnage immanquable de Ghost in the Shell, est de retour. Avec elle, son équipe composée de ce bon vieux Batô et d’autres compagnons, tous épaulés par les Tachikoma, d’étranges robots intelligents. Ils doivent cette fois-ci enquêter sur un vol de cerveau cybernétique dont l’un des ministres du gouvernement japonais a été victime…
Si les deux premières péripéties relatent deux histoires qui n’ont rien en commun si ce n’est leurs protagonistes, la série érige ensuite une structure scénaristique aux embranchements plus compliqués dans les épisodes dits « Complex », tandis que les « Stand Alone », plus conséquents, proposent des enquêtes sans aucun lien direct.
Techniquement impressionnant
Ghost in the Shell : Stand Alone Complex est visuellement impressionnant. La qualité du travail de Production I.G est telle que l’on peut presque comparer cette série télévisuelle à une oeuvre cinématographique ! La finesse des décors, la richesse des détails, tout cela offre un côté très immersif, réaliste et donc crédible. Impression de réalisme renforcée par un character design adulte, plus soigné encore que dans le film.
L’atmosphère oppressante que véhicule la série est un mélange parfait de science-fiction et de policer, mais se différencie néanmoins du film, beaucoup plus froid et sombre. Ceux qui n’ont jamais pu voir le film culte sorti en 1995 ne sont de plus pas spécialement handicapés, même si aucune brève rétrospective n’explique le passé de nos héros.
Les effets spéciaux, quant à eux, nous montrent l’extraordinaire maîtrise de Production I.G : utilisation somptueuse des images de synthèse, parfaitement intégrées aux dessins dits « classiques », explosions irréprochables… ! On remarque d’ailleurs la perfection technique dès les premières secondes, avec un générique entièrement en images de synthèse, d’une beauté hallucinante ! Du grand art, qui n’a d’ailleurs rien d’étonnant lorsque l’on sait que le budget de la série s’élève à 6,8 millions d’euros, soit deux fois plus que la moyenne pour une série d’animation japonaise.
Kanno à la musique
Les compositions musicales de Yôko Kanno adoptent comme il se doit le style Ghost in the Shell, pour rester en adéquation avec l’esprit général de la série, et force est de constater que le résultat saura en convaincre plus d’un: l’instrumentation électronique prend une place dominante dans la bande sonore, mais d’autres styles musicaux viennent renforcer un répertoire de qualité, et apportent donc un brin de variété très agréable. Bien que globalement, cette Original Soundtrack reste assez « inexpressive », comprenez par là qu’elle ne transmet que peu de sentiments et ne marque pas réellement les mémoires, elle colle parfaitement à la série et on ne peut lui adresser que bien peu de reproches. Les génériques sont eux aussi plus que réussis. Pour ce qui est du jeu d’acteur, au passage d’excellente facture, on retrouve la voix originale de Kusanagi et des autres personnages, rien de tel pour contenter le vieux connaisseur sensible à ce genre de détails.
Analyse et critique
Du grand Ghost in the Shell
Au programme de cette série policière futuriste, tous les éléments qui ont fait le succès de la saga et qui continuent à lui assurer une renommée internationale : des enquêtes palpitantes, des manipulations illégales de la technologie, des conflits politiques, le tout sur un fond de réflexion philosophique sur la place des cyborgs et des humains dans ce monde (bien que cet aspect reste, il est vrai, beaucoup moins présent que dans le film, où il tient le rôle de pilier central).
Point qui a son importance dans Ghost in the Shell, les dialogues sont intéressants et malgré leur grande importance, on ne s’ennuie jamais. Certains épisodes sont pourtant totalement dépourvus de scènes d’action, mais cette absence ne les empêche aucunement d’être utiles et captivants.
Parmi les enquêtes que va devoir élucider la Section Neuf, on trouve bien sûr toutes sortes d’objectifs de missions, des affaires à régler d’une violence inouïe, comme « l’affaire des crimes du T-shirt », ce qui ne fait que consolider une atmosphère digne des plus grands polars.
Toutefois, l’une des originalités de la série se retourne selon moi contre elle : les Tachikoma, que je juge trop naïfs, trop niais par rapport à cet univers. Inadaptés, ils font perdre un peu de crédibilité et de cohérence à chacune de leurs apparitions. Dommage.
La psychologique des personnages, quant à elle, n’est peut-être pas aussi développée de ce à quoi je m’attendais, puisqu’au final on ne sait pas grand-chose sur chacun des protagonistes, même parmi les plus importants, et leurs traits de caractère restent des plus classiques. Mais l’effet de froideur dont nos héros souffraient dans le film est ici gommé, et leur charisme nous permet de les apprécier rapidement. Autre défaut, minime celui-ci aussi, peut se ressentir au niveau des élucidations de certaines enquêtes, que l’on pourra juger parfois un peu trop rapides, trop brusques.
Mais avec Ghost in the Shell : Stand Alone Complex, tout reproche n’est finalement qu’une maigre plainte parmi un océan de louanges. Ma critique pourra sembler quelque peu dithyrambique, mais qu’importe… Je suis véritablement tombé sous le charme de cette série. Visuellement impressionnantes, les aventures de la Section Neuf jouissent de scènes d’action épatantes, de dialogues intéressants, de personnages charismatiques, le tout basé sur une solide ambiance. La meilleure série policière, à n’en pas douter.
Le bonus Tachikoma Specials
Bonus fort sympathique offert avec Stand Alone Complex, Tachikoma Specials se compose de 26 épisodes de 2 minutes, qui nous narrent les aventures des robots intelligents d’intervention de la Section Neuf. Le principal intérêt vient du fait que tout est entièrement en images de synthèse, remarquablement maîtrisées. Gageons que la série se destine plus à un public jeune, mais sa qualité visuelle en fait un divertissement à ne pas manquer !
10 commentaires
Kusanagi=> ils ont trop "sexualisé" le Major. Je la trouve moins cynique que dans les films, elle sourit trop & elle semble être plus "sensible".
Batou=> On le fait passé pour un gros bourrin raide dingue du Major. Lui aussi est trop expressif je dirais même juvénile (il réagit comme un gamin de 15 ans à plusieurs reprises), dans les faits Batou est quand même le N° 2 après le major c'est le seul qui se permet de lui faire des remarques & des sarcasmes... Là je l'ai trouvé complètement raté !
Togusa=> Le seul perso qui tient la route (avec Ishikawa) ! Rien à dire sur ses réactions & ses interventions c'est tout simplement parfait!
Daisuke=> Vraiment déçu ! C'est l'archétype du fourbe dans les mangas, il lance un regard à son adversaire et à la fin de l'épisode on apprend qu'il avait tout prévu depuis le début "Trop fort le vieux!"... Aramaki aurait gagné en charisme & en crédibilité si ses plans étaient expliqués dès le début et qu'on le voyait plus souvent jouer des coudes au niveau politique là ça aurait été super !
Ishikawa=> Rien à dire sauf peut-être qu'il aurait pu profiter de ce personnage pour nous en dire plus sur le niveau de technologie informatique de l'univers...
Les deux nouveaux membres => Sympas... si ils avaient été développé et si on savait ce qu'ils foutaient là !^^
Les réflexions philosophiques => ??? Elles sont où ? Où sont les profondes réflexions sur l'humanité ? Bref, c'est loin d'être aussi dense que les films et c'est bien dommage! Non seulement on apprend rien de neuf sur les perso mais en plus là réflexion est absente...
Bilan mitigé au final... Heureusement que les épisodes "complex" relèvent un peu le niveau
De même, si il y a une réflexion dans la série. Il y en a même plus sérieux. Le format "série" permet cette diversité et en même temps il y a bien une thématique transversale forte. Comme quoi le goût et les couleurs.
Mais dans les faits les personnages ont-ils été travaillés ?
- Y-a-t-il des épisodes "flashback" où on apprend le passé des protagonistes ?
- En quoi la série est-elle allée plus loin dans le développement des personnalités ? Les personnages ont-ils évolués psychologiquement entre le début & la fin de la série ?
- Concernant l'univers en lui-même, apprend-t-on plus de choses ? A part l'épisode sur le combat de devise (le Y€$ & la monnaie asiatique) a-t-on une explication sur le pourquoi le monde en est là ?
Le soucis que j'ai c'est que n'ayant pas lu le manga & je me base sur les films, et pour être tout à fait honnête entre les quelques lignes au début du premier qui nous dresse le topo du contexte je n'ai rien appris de neuf dans la série !
Je tien à signaler que je suis à peine en train de commencer la deuxième saison !
P.S : ravi d'avoir une réponse en tout cas!^^
La deuxième pourra te convenir bien mieux puisqu'on y voit certains passés des personnages et que le monde est effectivement plus détaillé. La partie complex y est plus importante.
Ils auraient dû faire cela de suite.
Aramaki sert à quelque chose & il ne ressemble plus au cliché du fourbe dans les mangas, Batou & Kusanagi sont beaucoup plus crédibles que dans la première saison !
La référence à Cat's eye est géniale !
L'épisode avec le réfugié qui se rêve terroriste est super pour expliquer le contexte politique !
J'ai l'impression que ce n'est pas le même mec qui à fait la deuxième saison !^^