Kanamemo – Pension pour filles

Kanamemo c’était le pari d’adapter un manga one-shot d’un mangaka peu connu, Shôko IWAMI, et sur les cinq épisodes que j’ai pu visionner, je trouve que Studio DEEN a réussi !
Comme le laissait présager le trailer, tous les personnages sont mignons tout plein, avec Kana, notre héroïne en première position, mais ça ne s’arrête pas là ! En plus de la dose « kawaï », l’humour et le décalage sont très présents pour notre plus grand bonheur. Bien que le synopsis ne semble pas engageant à ce niveau, cette série est à classer dans « rires garantis ».

Kana vient de perdre sa grand-mère, seul parent proche qui lui restait. Livrée à elle-même alors qu’elle est seulement au collège, elle décide de se prendre en main et cherche un petit boulot avec pension. Mais ce n’est pas si facile à trouver. Par un malencontreux accident elle va trouver un job de livreuse de journaux qui propose aussi l’hébergement. Commence alors sa vie au quotidien avec les cinq autres jeunes filles qui vivent là. Ça ne sera pas de tout repos, bien au contraire.

Vous croyiez vraiment qu’avec six filles sous le même toit, ça allait se passer calmement ? Évidemment que non, et chaque personnalité permet bien des sketches.
Une petite présentation ? Allez, même si vous ne voulez pas, je ne peux pas résister.
–   Saki, surnommée Dairi. Ce petit bout de chou encore à l’école primaire n’en est pas moins l’assistante-chef du Fuhshin Shinbun (le journal à livrer). Elle est la seule qui semble à peu près normale et est très autoritaire malgré son âge. Ça file droit avec elle ! On n’est pas là pour déconner. Elle sait aussi très bien jouer la comédie, notamment à l’école. À jouer la petite fille modèle, elle finit par rapporter des souscriptions au journal. Une vraie chef d’entreprise, et ça fait peur…
–   Yume, tête en l’air et tout à fait adorable. Elle est étudiante en pâtisserie et a donc la fâcheuse habitude de rajouter du sucre partout et plus que recommandé. Vous vous retrouverez donc avec deux sacs de sucre dans un curry. Kana la remplace aux cuisines dès qu’elle arrive, sur approbation de tout le pensionnat. Yume est amoureuse de Yuuki et est très tendre avec elle. Un vrai petit chat parfois.
–   Yuuki, on ne sait pas grand-chose à part qu’elle est raide dingue amoureuse de Yume. D’humeur généralement calme et blasée, elle change du tout au tout lorsqu’il s’agit de son âme sœur. Elle est capable de paniquer si Yume fait quelque chose avec une autre fille.
–   Haruka, étudiante en bio-fermentation. Elle est toujours avec une bouteille de saké, d’où son ébriété quasi-permanente. Non contente d’être saoule à longueur de temps, c’est aussi la perverse du coin, mais elle ne s’intéresse qu’aux petites filles, au grand dam de Saki et à la grande peur de Kana. Ce qui est bien dommage pour la gent masculine, Haruka possédant ce qu’on appelle de bons obus.
–   Hinata, la glandeuse du coin. Elle a essayé de rentrer à l’université plusieurs fois et a échoué à chaque fois, c’est une ronin. Elle a tempérament énergique et s’occupe souvent de Kana, c’est souvent elle qui la sauve des attaques amoureuses d’Haruka.
–   Kana, notre héroïne. Toute mignonne, naïve et qui donne envie de la protéger, on pense au début qu’elle fait tache au milieu de toutes ces folles. Jusqu’à ce que l’on visionne le deuxième épisode et qu’on découvre son obsession pour les extra-terrestres. C’est bon, elle ne s’est pas planté de pensionnat, elle est aussi tarée que les autres !

Vous l’aurez bien compris, Kanamemo c’est de l’humour en barre ! Les sketches se succèdent et les délires peuvent aller très loin. Les crises d’Haruka ont pour conséquence de faire apparaître des têtes de chats cachant les petites culottes des filles qui sont victimes de ses assauts. Saki a un côté démoniaque qui compense sa bouille de fille de primaire, mais le décalage fonctionne très bien. Kana avec son caractère dans la Lune et naïf pourrait énerver, hors ce n’est pas le cas. Sans tomber dans la mièvrerie, sa capacité à être complètement à côté de ses pompes permet d’avoir de bons fous rires. Quant aux délires qui vont loin, je crois que je vais rester traumatisée par le quatrième épisode qui se passe … en maillots de bain et chansons ! Oui vous lisez bien, chansons !
Un autre personnage fait son apparition dès le troisième épisode et ça ajoute encore plus de dynamisme. Il est clair qu’avec Kanamemo on ne s’ennuie pas un instant.

Il n’est pas nécessaire de décrire le chara-design qui s’accorde parfaitement avec la thématique « kawaï », cela va sans dire. Tout s’emboite comme il faut, que ce soit l’animation, la musique ou les décors. L’atout principal étant l’humour, c’est sur ce point que la série est attendue et pour l’instant il n’y a rien à lui reprocher.
Les opening et ending correspondent à l’esprit de la série même si la musique n’est pas ma tasse de thé.

Kanamemo est une œuvre que l’on qualifie « tranche de vie » et cela rebute souvent pas mal de monde. Mais ici l’humour est très bien exploité et bien que certains stéréotypes sont utilisés il faut bien reconnaître que les personnages soient pour le moins originaux.