Kurokawa, ou l’Art de la Diversité
Depuis son arrivée dans le domaine de l’édition en 2005, Kurokawa n’a eu de cesse de se faire connaître par le biais de séries aux antipodes les unes des autres. Il connut tout de suite un démarrage en flèche avec Full Metal Alchemist fin 2005 qui est encore aujourd’hui très bien placé parmi les meilleures ventes de manga et est resté depuis sa première parution un incontournable de la marque avec 6 volumes qui ont été tirés, en moyenne, à 83 000 exemplaires en 2007, un peu en deçà de Satan 666, autre série de Kurokawa dont les tomes s’enchaînent sans pour autant voir leurs ventes se ralentir.
Pour continuer dans la lignée des shônen purs et durs est arrivé Ippo, la rage de vaincre en septembre 2007, retraçant l’histoire et l’évolution d’un jeune garçon se frayant un passage dans l’univers de la boxe ; belles ventes pour l’éditeur qui continue à ce jour d’égrainer petit à petit les volumes.
Comme il en faut pour tous les goûts et c’est bien normal, les shôjo édités par Kurokawa ne furent pas lésés pour un sou. Midori Days, entre autres séries à succès comme c’est généralement le cas pour chaque nouveau manga choisi par l’éditeur, fit son apparition dans les librairies avec de bonnes ventes à la clé, ce qui en fait une des licences les plus rentables de Kurokawa pour l’année 2006. A motif de comparaison, la série Chocola & Vanilla, shôjo représentatif de 2007 pour la maison d’édition, a connu un succès quasi simultané en tant que manga comme en tant qu’anime ; de quoi conforter Kurokawa dans son évolution de dénicheur de talents aux pays du Soleil levant.
En outre, celui-ci bénéficie d’un avantage certain pour booster ses ventes qui est la très bonne sélection à la base, des manga choisis pour être édités. En effet, une bonne partie de ceux-ci avaient déjà auparavant une bonne popularité et de ce fait des fans déjà présents grâce aux animes déjà diffusés (tels que FullMetal Alchemist ou encore bien Ippo pour ne citer qu’eux), donc une bonne chance de réussite au niveau du lancement du manga en France.
Dans un genre plus mature, un josei nommé Kimi Wa Pet déboula sur le marché français il y a maintenant bientôt trois ans. Une vision différente des rapports maîtres/animaux de compagnie qui semble avoir conquis un assez large public de par son histoire peu commune et ses deux personnages principaux plus qu’attachants. Ayant connu un grand succès au Japon c’est en continuant sur cette lancée que se sont vendus en France les 14 tomes de la série.
En mai 2007, une série ovni répondant au doux titre de Genshiken commença à se faire un nom en tant que nouvelle série à succès du moment. Mettant en scène une bande d’étudiants otaku cet aspect peu usité lié aux personnages principaux permit à une grande partie des amateurs d’animes et mangas de s’y reconnaître, ce qui explique pour une grande partie son succès.
Amateur des différents genres de mangas, Kurokawa sortit en 2006 la série Yotsuba to ! (en japonais « quatre feuilles »). L’éditeur avait déjà publié la série Azumanga Daioh du même auteur Kiyohiko Azuma qui avait été un succès lors de sa parution. Recueils de petites histoires à destination des jeunes enfants (kodomo), et considéré dans le même temps comme un seinen, Yotsuba to ! est un manga qui a permis à Kurokawa de nous démontrer une fois de plus que tous les registres peuvent et doivent être représentés au sein d’un même éditeur.
9 commentaires
Chouette présentation !
Pour le reste, bonne analyse de la part de cette chère Sacrilège, mais on aimerait que l'article dure plus longtemps :p
Vous avez juste perdu vos âmes d'enfant, stout.