La session Lim-Dall YOUNG
Re:Birth : Tu ne voudrais pas crever définitivement ?
Je n’ai pas l’habitude des titres éloquents ou aussi virulents mais pourtant, lorsque l’on voit le héros au bout de ces trois tomes, c’est la seule phrase qui nous traverse l’esprit. L’idée de base n’était pas mal : Imaginez que le héros et sa sœur meurent … mais reviennent à la vie avec un chiffre sur le/la torse/poitrine. Ce chiffre représente le nombre de jours qu’il leur reste avant de mourir. Mais … Ils sont devenus des Récolteurs.
Tome 1 : Un jour, Reiji, le héros, récupère d’étranges bracelets en rentrant du lycée. Quelques minutes après, il décède en voulant s’interposer face à un voleur de sacs. Pourtant, il formera un pacte avec une voix provenant des bracelets, revenant à la vie avec un compteur de 10 dessiné sur le torse. Quelques temps plus tard, une lycéenne vient le voir sur le toit du lycée et tente de le tuer, lui expliquant les règles des Récolteurs. Tuer les autres Récolteurs pour récupérer leurs vies. Mais Ayaka, sa grande sœur, décide de lui venir en l’aide et se suicide … pour revenir à la vie elle aussi ? Arrivant à s’en sortir, ce n’est pourtant maintenant que le début pour Reiji et Ayaka, leurs vies étant liées entre eux deux mais aussi à ce jeu sordide qu’est celui des Récolteurs. Et autant dire qu’avec aussi peu de vies et d’expérience, les ennuis ne font que commencer pour eux deux.
Tome 2 : Alors qu’Ayaka et Reiji débutent dans le monde des récolteurs, Ichirô Mizaki, un homme bien sympathique, leur apprend qu’il y a un autre moyen pour récupérer des vies sans tuer autrui, ce qui horripile Reiji. Il faut abattre des anges, des créatures humaines et ailées mais monstrueuses et capables de voler la vie d’autrui. Après un combat éreintant contre un ange de petite taille, Reiji est en admiration devant Ichirô … Au contraire d’Ayaka qui ne fait confiance à rien, ni personne. Et lorsque qu’ils décident d’attaquer un second ange à trois, les véritables problèmes s’annoncent. Car ils ont fait alors l’erreur de s’en prendre à un ange de moyenne taille, titre assez ridicule au vue du nombre de mètres que fait la créature. Comment est-ce que Reiji et Ayaka vont s’en sortir ? Et est-ce que la méfiance d’Ayaka envers Ichirô s’avère être infondée ? Surtout que la sœur de Reiji est loin d’avoir un caractère … normal.
Tome 3 : Après la mort d’Ichirô car son temps s’était écoulé, Reiji est effondré. Il faut dire qu’Ichirô a tenté de le tuer et il ne doit sa survie qu’à à Ayaka, sa sœur qui l’avait pourtant mis en garde. Comme si cela ne suffisait pas, l’arrivée de Natsuhi, une amie d’enfance écrivaine mais loin d’être pudique et aux formes généreuses, n’arrange en rien les affaires de Reiji et Ayaka. Surtout que maintenant, avec une personne normale à leurs côtés, les autres Récolteurs ne vont pas se priver de la capturer pour menacer le frère et la sœur. C’est d’ailleurs ce qui arrivera lorsqu’ils se promèneront tous les trois dans un parc d’attractions. Là encore, malgré le fait que les autres Récolteurs cherchent à les tuer, Reiji fera tout pour essayer de les épargner lorsqu’ils se retrouveront en position de faiblesse grâce aux capacités toujours aussi surprenantes d’Ayaka.
Avis : Soyons francs, soyons directs, si j’ai commencé par Re:Birth, c’est bien parce que j’ai décidé de commencer par le héros le plus insupportable parmi les trois séries de cet article. Sans mentir, Reiji est inutile, plus qu’inutile ! Mais pas seulement ! Il est aussi exaspérant, ennuyeux, irritant, pleurnichard, naïf ! On comprend pourquoi sa sœur fait un complexe d’Œdipe quand on le voit et surtout pourquoi elle devient une yandere dès que quelqu’un le menace et qu’il est en danger. Sauf que cet imbécile ne s’en rend même pas compte. Non, la seule chose qui le préoccupe, c’est la sauvegarde des petits oiseaux et des fleurs ainsi que la paix dans le monde. Reiji est un hippie raté. Ce qui est bien dommage car le reste est plaisant : Ayaka est jolie, j’aime son côté yandere, l’histoire aussi est intéressante et les anges sont terribles et monstrueux. Le souci restera les autres personnages. En dehors de Natsuhi, On ne peut considérer qu’un seul personnage secondaire comme « important » mais on ne connait même pas son nom. C’est donc là où le bât blesse … avec bien sûr Reiji comme plaie purulente qui risque d’infecter le manga jusqu’à sa fin qui est dans quatre volumes. N’est-ce pas un peu trop court ? Sachant qu’une suite est sortie sous le nom Sai:Taker : Futari no Artemis et que bien que le héros ne soit pas le même, l’histoire, quant à elle, semble bien tordue malheureusement.
Freezing : Dégelons un peu tout ça !
A force d’attendre, d’attendre, d’attendre, que Maian sorte, que j’ai les sous, que j’achète Re:Birth, j’ai accumulé un retard considérable sur Freezing et qui, pourtant, au fil des tomes, devient parmi l’un des meilleurs mangas de Lim-Dall YOUNG à l’heure actuelle. Oui, sans aucune prétention ou vantardise, il faut voir l’avancée au fil de ces cinq tomes pour comprendre vers quoi Freezing nous emmène.
Tome 6 : Alors qu’Elizabeth nous montre une preuve de sa puissance face aux Pandoras possédées par les Novas, Satellizer a par contre bien du mal contre une seule d’entre elles. Mais qu’à cela ne tienne, après un coup plus violent que les autres, Satellizer se redresse, ayant décuplé ses pouvoirs grâce aux stigmates dans son corps. Mais même ainsi, difficile de faire le poids face à Cathy qui montrera toute l’étendue de sa force. Et bien sûr, comme si tout cela ne suffisait pas, les Pandoras possédées par les Novas arrivent jusqu’à leur cible qui est, je le rappelle, le cadavre de Maria Lancelot. Néanmoins, de ce côté, aucun problème puisque Chiffon va s’en occuper personnellement avec une autre Pandora. Mais il est bien malheureux de remarquer que Satellizer ne peut réellement rien faire contre Cathy … à tel point qu’elle sera sauvée par le sacrifice d’un personne qu’elle considérait comme une mégère.
Tome 7 : Après les récents évènements, les Pandoras décidèrent de faire une petite soirée qui termina avec Satellizer complètement assommée par la boisson. Pourtant, pendant ses rêveries, une ombre malsaine semble la dominer et la rabaisser. Une ombre provenant d’un traumatisme : celui qui l’empêche de faire son baptême avec Kazuya. Mais peut-être qu’il est possible de corriger tout cela avec l’invitation qu’elle a reçue de sa grande sœur ? Il suffit juste que Kazuya accepte pour que les deux tourtereaux puissent enfin profiter d’un peu de temps ensemble. Pourtant, à l’arrivée, une mauvaise surprise attend Satellizer : Luis, son petit frère est présent. Mauvaise ? Car oui, il semblerait bien que Luis soit à l’origine du traumatisme subit par Satellizer et autant dire que malgré ses apparences de gentil garçon, Luis a tout d’un psychotique.
Tome 8 : Luis, en plus d’être un manipulateur pervers, est aussi un raciste. Et pour montrer à quel point il domine Satellizer, il la force à l’appeler maître devant Kazuya. Mais cela forcera tout simplement Kazuya à déclarer ses sentiments à voix haute. Aimant Satellizer, il ne compte pas la laisser se faire traîner dans la boue plus longtemps. Luis, comme enragé ordonne alors à Holly, sa Pandora de tuer Kazuya, ce qui force tout simplement Satellizer à surmonter sa peur envers son frère. Mais Luis ne perd pas une occasion de manipuler les personnes autour de lui. Déclarant à Kazuya que Satellizer a les stigmates de sa sœur disparue, il ne s’attend pas néanmoins à ce que ce que le Limiter soit soulagé d’apprendre cela. Et autant dire que tout cela tourne à la folie dans son cas, Luis n’hésitant plus à utiliser ses pouvoirs de Limiter … mais Kazuya aussi ?
Tome 9 : Maintenant que Satellizer n’est plus enchaînée à son frère mais aussi s’est rapprochée de Kazuya, les deux personnes sont envoyées en Alaska avec Elizabeth et Chiffon, deux des meilleures Pandoras. Mais ce n’est pas tout, c’est aussi à partir de là que commence l’un des plus longs arcs de Freezing mais surtout le meilleur qui soit et pour de nombreuses raisons. L’une d’entre elles est le fait de nous présenter des Pandoras issues de nombreuses régions du monde : Amérique, France, Allemagne, Inde, Chine et Corée bien entendu. C’est aussi l’occasion de nous présenter les E-Pandoras : de jeunes demoiselles sans les « talents » des véritables Pandoras mais qui, normalement, sont capables de rivaliser avec elles. Sauf qu’après la défaite plus que radicale de l’une d’entre elles, les scientifiques responsables du projet décident de passer à la vitesse supérieure. Mais à quel prix ?
Tome 10 : Gina n’a pas supporté le Mark IV. Devenue incontrôlable, toutes les Pandoras passent en alerte maximale pour l’arrêter. Pourtant, Gina semble être encore capable de parler sans pour autant s’exprimer correctement. Et bien qu’Elizabeth fût capable de mettre à mal une E-Pandora auparavant, elle n’arrive pas à porter le coup de grâce à Gina, perturbée par les paroles de ses amies. Se retrouvant en position de faiblesse, elle ne doit son salut qu’à l’arrivée de Charlène Bonaparte, l’une des Pandoras venues de France. Et autant dire qu’elle nous fait une démonstration de sa force en éliminant Gina. Mais tout ce qui s’est passé ne peut pas être oublié, loin de là. Et malgré son allure prétentieuse au premier abord, Elizabeth est noble de cœur mais est-ce que cette noblesse ne risque pas de lui jouer un mauvais tour ? Il faut payer un prix très amer si on décide d’affronter les puissants.
Avis : Freezing tient ses promesses au fil des tomes. Bien que la fin de l’arc sur le traumatisme de Satellizer puisse décevoir en partie avec sa résolution, il faut quand même se dire que c’est mieux que tout cela se finisse en paix entre eux plutôt qu’en des morts que Satellizer aurait pu regretter toute sa vie. Mais avec la fin de cet arc, un autre débute et pas des moindres. Généralement, depuis le début de Freezing, on a pu remarquer que les Pandoras les plus âgées ne sont pas mises en valeur, en fait, c’est même plutôt le contraire. Bien que cela fût atténué à la fin du sixième et huitième tome, ce n’est pas encore suffisant et avec ce tome 10, il est vraiment temps pour Elizabeth de briller. Pourtant, malgré tout son éclat, on ne peut vraiment qu’être horrifié par ce qui lui arrive. Alors que tout dans ses actes montre son côté chevaleresque voulant défendre les faibles et les opprimés, on ne peut pas en dire autant de l’organisation qui prévaut de cette même ambition. Oui, l’organisation Chevaliers est composée de pourritures et ce dixième tome ne fait que nous le prouver. On ne peut qu’avoir de la pitié et de la sympathie pour Elizabeth, brisée psychologiquement, et sa famille brisée socialement alors qu’elle tenait une haute place parmi les puissants. Tout cela parce qu’Elizabeth a voulu dénoncer les traitements utilisés sur les E-Pandoras.
La légende de Maian : Quand le ridicule ne tue pas
Bon visiblement, l’imprimeur et les éditions de Clair de Lune ne doivent pas très bien s’entendre. En vue des trop nombreux retards de la Légende de Maian, je me demande d’ailleurs comment j’ai pu mettre la main sur les tomes 6 et 7 cette année. Néanmoins, on ne va pas trop se plaindre et cela malgré le titre que j’ai donné à cette partie, car oui, des fois, il vaudrait mieux s’enterrer six pieds sous terre.
Tome 6 : Tout se passe bien pour nos héros. Les uns après les autres, chacun gagne son match dans le fameux tournoi où celui qui obtiendra la victoire en finale aura alors la possibilité de rencontrer le roi. Faisant preuve de sa puissance en invoquant une créature bien supérieure en taille face à son adversaire, Anna avance elle aussi dans le tournoi. Mais il semble qu’un descendant d’un chevalier de Régis soit aussi présent bien qu’il ne connaisse rien de sa lignée … ou presque. Mais l’heure n’est pas aux interrogations car c’est maintenant au tour de Fénix de rentrer dans la bataille et d’affronter … une bonne sœur ? Comme il est souvent bon de se méfier des apparences, le jeune héros ne tardera pas à comprendre que bien que l’on donnerait le bon dieu sans confession à cette nonne, elle n’en reste pas moins une combattante aguerrie. Mais malgré le manque de confiance de ses compagnons, Fénix risque d’en surprendre plus d’un.
Tome 7 : Ridicule … Pathétique … C’est un peu ce que pense Fénix de Félicia après ce qui s’est passé lors du combat de cette dernière. Il faut dire que c’est à raison. Comment est-ce que Félicia a pu tomber dans un piège aussi grossier ? Pourtant, elle a réussi à très bien élever les chevaliers de Régis à sa manière. La preuve avec Anna ! La petite demoiselle arrive à perdre de la même manière que Félicia, c’est-à-dire d’une façon plus que honteuse et ridicule. Il ne reste alors plus que Fénix dans l’équipe pour tenter de rencontrer le roi. Le groupe comme Fénix, peu confiants, décident de converser avec l’autre chevalier de Régis présent dans le tournoi. Mais celui-ci ne semble guère être prêt à accepter la proposition de Fénix sauf à une seule condition : qu’il l’affronte durant le tournoi. S’il arrive à le toucher ne serait-ce qu’une seule fois, alors il viendra les aider. Sinon … Félicia deviendra sa femme.
Avis : Ah … Vraiment, on s’attarde sur ce tournoi mais c’est pour une bonne cause, une très bonne cause : mettre en valeur le héros ! Et oui, car contrairement à Re:Birth, ici, le héros veut servir à quelque chose et évolue ! Il faut dire qu’avec ces deux volumes, Félicia n’a pas été vraiment très gâtée et Anna non plus. Sincèrement … Vous connaissez beaucoup d’héroïnes qui perdent un tournoi car elles se sont faites embrassées ? Et tombent alors du ring ? Je ne pourrais même pas les compter sur les doigts de ma main ! Et on ne dira rien sur sa camarade, qui, bien trop prétentieuse, ne se fait pas éjecter du ring, non-non ! Ça serait trop simple ! Non ! Elle perd tout simplement parce qu’elle ne vérifiait pas le terrain sous ses pieds. Sincèrement, de ce côté, il ne faut pas se leurrer, c’était particulièrement mauvais pour elles, très bon pour nous. Car oui, ça permet de mettre en valeur Fénix et d’une bien belle manière dans le sixième tome. Ainsi, le voir réussir à éviter toutes les attaques de la nonne et à la faire abandonner, impuissante, c’est une façon d’entrevoir la ligne de progression que va suivre Fénix dans les prochains tomes. Par contre, au niveau des relations entre les deux protagonistes, on remarquera qu’ils ne sont pas encore capables d’exprimer clairement leurs sentiments respectifs. Peut-être que le tournoi permettra de les rapprocher ?
Avis global : Quoi dire après avoir lu ces trois différentes œuvres de Lim-Dall YOUNG ? Pas que du bien de toutes malheureusement. Sans difficultés à comprendre si on a lu mes avis sur chacune d’entre elles, Re:Birth est de loin l’œuvre qui me laisse le plus de marbre à l’heure actuelle. La faute à un personnage principal masculin vraiment exaspérant mais encore pire que les héros de harem que l’on peut trouver niais ou attachants. Non, lui, tu veux juste le voir mourir comme un chien devant tant de conneries. Alors que même si le héros de Freezing n’est pas bien plus utile que lui, il est au moins sympathique et cela malgré des problèmes tout aussi sérieux comme celui du frère de Satellizer. En fait, ce sont même les paroles de Kazuya dans cet arc qui le font monter dans mon estime. Il ne cache pas la vérité, il se déclare publiquement devant celui qui le considère comme un être issue d’une sous-race. Mais bon, malgré la très bonne avancée de Freezing, surtout avec l’entrée dans un arc plus que long et important, c’est bien Maian qui reste mon manwha favori de l’auteur pour le moment. Tout simplement car en plus d’être plaisant dans sa relation avec Félicia, Fénix fait aussi des progrès et se rend utile. Capable de se battre grâce à ses origines, capable de se mettre en colère contre autrui grâce à son côté tsundere par rapport à Félicia. Oh le point négatif restera peut-être le fait que nous n’avançons guère dans l’histoire mais heureusement, c’est le cas dans les relations. En conclusion, il ne faut pas se leurrer. Malgré le retard accumulé par Clair de Lune, j’attends toujours avec une certaine impatience les tomes de Maian alors que je pourrai presque patienter jusqu’à la fin de Re:Birth pour me prendre les quatre volumes restants. Pour le cas Freezing, lui aussi ne sera pas mis de côté, bien entendu.
5 commentaires
Je résumerais Lim-Dall YOUNG avec cette phrase: "on sait pas pourquoi mais on aime bien ce qu'il fait".
Concernant Re:Birth, je partage également ton avis et apprécie le titre assez éloquent que tu as choisi.
Je lisais mais je me suis arrêté au tome 11-12 en scans.
Onihime VS, j'avais déjà fait un article sur les 3 tomes sortis chez nous et au Japon : http://www.anime-kun.net/webzine/article-onihime-vs-t23-le-coeur-a-ses-raisons-que-la-raison-ne-connait-point-477.html
A savoir que les chapitres ont repris depuis le début de l'année puisqu'UxU s'est terminé.
Donc on peut espérer un tome 4 d'ici la fin de l'année.
Bref pour Onihime VS, faut être patients.
Pour Kurokami, j'ai jamais commencé le manga en "vrai" ... A voir si un jour, je vais dans un Cultura, je m'installes et je me fais une cure de Black God. Car oui, tu as raison, c'est une oeuvre majeure.
A savoir pour Maian quand même quelque chose : C'est tiré d'un LN qu'il a écrit il y a plus de dix ans. Et ça se finissait très mal. Dans la préface du tome 6, il dit qu'il espère corriger les erreurs de son LN ... On peut espérer une fin heureuse. XD
Pour Re:Birth, c'est vraiment la soeur qui sauve le tout. ^^
Mais Sai:Taker fait peur.