Ristorante Paradiso – Bienvenue dans la douce chaleur d’un restaurant italien
Venez découvrir le charme italien.
Dans cette histoire, Rome sous ses apparâts diurnes et nocturnes nous envoute par le flegme distillé subtilement dans les décors et l’ambiance. Cet anime est comme un rêve où l’on parcourt les rues de la ville en oubliant presque que, de prime abord, nous étions là pour suivre la vie de Nicoletta.
Nicoletta débarque à Rome pour trouver le restaurant « Casetta dell’orso » dont le propriétaire est le second mari de sa mère. Lorsqu’elle était enfant ses parents ont divorcé puis sa mère a rencontré quelqu’un. Seulement, cet homme avait des principes et, notamment, ne voulait pas se marier avec une femme divorcée. Olga, la mère de Nicoletta, lui a caché son existence et l’a alors laissée à la charge de sa grand-mère. Quinze ans plus tard, Nicoletta a 21 ans et compte bien révéler son existence à son beau-père. Mais elle tombe sous le charme du restaurant et passe un pacte avec sa mère : elle ne dira rien à son beau-père si elle la fait rentrer en tant qu’apprentie-cuisinière dans ce restaurant à l’ambiance si particulière.
Outre l’ambiance particulière, il y a d’autres faits marquants dans ce restaurant. Les employés sont tous des hommes, et ils portent tous des lunettes. On apprend que c’est une lubie d’Olga, à laquelle son mari a cédé. Il faut dire que ce n’est pas pour déplaire aux clientes, sur lesquelles le charme des employés fait bien son effet. Si on ne savait pas que l’on se trouvait dans un restaurant gastronomique, on pourrait bien se faire avoir et croire que c’est un établissement d’hôtes, tellement l’ambiance est tamisée et les clientes ravies. Ils ont tellement de succès que certains portent des alliances alors qu’ils ne sont pas mariés, tout cela pour se protéger des femmes trop entreprenantes.
Sous l’apparence d’une histoire assez simple, plusieurs traits se dessinent et donnent différentes orientations au scénario. Qui dit Italie, dit Dolce Vita et, en faisant un rapide raccourci, dit romance. C’est comme cela que Nicoletta est subjuguée par Claudio, l’un des serveurs, un homme très doux dans la force de l’âge.
Dans ce restaurant atypique, on rencontre également Gigi, le sommelier; Furio, le chef-cuisinier; Vito, un serveur; Teo, le cuisinier et Luciano, un autre serveur. Au fur et à mesure des épisodes, on apprend à mieux les connaître en même temps que Nicoletta. On fait des petites incursions dans la vie, la famille de ces Italiens élégants et charmeurs (à leur insu?).
Puis le départ de tout : Olga. Avec le séjour de Nicoletta à Rome, qui va se prolonger pour une durée indéterminée, elle va se rapprocher doucement de sa fille sans réellement s’en rendre compte. Une relation mère/fille commence à s’esquisser. Clairement maladroite dans les premiers temps, il y a quand même eu un vide de quinze ans, la relation entre les deux femmes a de bonnes chances d’évoluer dans le bon sens. Elles partent du bon pied en discutant d’un thème cher à beaucoup de femmes : l’amour.
Lorsque l’on découvre le dessin original de Natsume ÔNO, on a de quoi se poser des questions quant au mariage de ce style avec des décors italiens. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le chara design s’inspire énormément du trait de Natsume ÔNO tout en l’atténuant et donne une tendance assez ronde qui s’intègre vraiment bien à la dynamique artistique des dits décors.
Car oui, les décors sont artistiques, que ce soit la nuit ou le jour dans les rues de Rome, ils nous semblent « flous ». C’est l’idée qu’on s’en fait au départ, mais en y regardant de plus près, ils sont faits tels des aquarelles. On en revient à la peinture, même si l’aquarelle est née bien avant les chefs-d’oeuvre de la peinture italienne, ce thème est abordé dans cet anime de part ces décors et rajoute une touche de plus au tableau italien que l’on brosse sous nos yeux. On regrette cependant que l’ambiance ainsi amenée soit souvent cassée par les traitements grossiers de la 3D lorsque l’on tourne au coin des rues.
Mais cela est vite oublié dès que l’on revient au Casetta dell’orso car l’atmosphère y est plus que chaleureuse. Elle nous enveloppe tel du velours et par les jeux de lumière nous font passer de spectateur à personnage caché dans un coin qui observe certaines scènes à la dérobée.
Avec la lumière, on en revient encore à la peinture. Elle est très présente et utilisée de façon à éclairer par moments certains personnages par le haut. Ils sont ainsi inondés de lumière comme si elle tombait du ciel, à la manière d’icônes religieux. La lumière permet aussi de jouer sur l’ambiance, ainsi c’est grâce à elle que l’on ressent une ambiance plus intime, elle est tamisée et nous emmène loin dans la douceur des nuits d’Italie. La forte présence du piano dans la trame musicale contribue à renforcer agréablement toutes ces ambiances recherchées. Pas de fausses notes de ce point de vue.
On en vient à se demander si cet anime est réellement japonais tellement tout est imprégné par l’Italie et qu’aucune trace japonaise n’est laissée.
Ristorante Paradiso est comme une porte ouverte sur la Dolce Vita, cet état purement italien, comme on entre dans un rêve. On se laisse aller à l’environnement coloré, l’ambiance veloutée et les décors intemporels. Puis lorsque la dernière note de l’ending retentit, on se réveille d’un rêve léger fait lors d’une sieste sous un arbre en été.
6 commentaires
Certes, l'ambiance est très bien amenée, mais les personnages ne m'ont pas dutout intéressés...