Rosario + Vampire Saison II T5 – Seirens, coquillages et crustacés

S’il y a bien une chose que je ne reprocherai jamais à Rosario + Vampire, ce sont ses couvertures. Depuis le début de la saison 2, elles sont toutes aussi belles les unes que les autres et celle-ci a de quoi intriguer puisqu’elle nous parle d’un personnage que l’on ne voit guère souvent ces derniers temps : Ginei. Notre loup-garou pervers est en compagnie d’une charmante demoiselle aux cheveux bleus que l’on va découvrir dans ce tome.

Ce volume commence par un Tsukuné qui ne semble guère motivé durant son entraînement avec la Moka vampire. Le proviseur trouve facilement la solution qui consiste à laisser toute la petite troupe se rendre à la mer pour un repos bien mérité. Un repos qui ne va guère durer puisqu’on rencontrera le personnage central de ce tome : San. Sous les traits d’une jeune fille à la taille et à la poitrine équivalentes à celles de Yukari, la demoiselle nécessitera de l’aide de la part de nos héros. Des humains tentent de la kidnapper et Tsukuné est le seul à pouvoir se battre contre eux à cause de l’interdiction aux monstres d’attaquer des humains. Nous comprendrons que l’adolescent avait tout simplement perdu confiance en lui à force de combattre la Moka vampire trop forte par rapport à lui. Une confiance vite récupérée après cette petite échauffourée.

San était une ancienne élève du lycée mais aussi l’ancienne responsable du club de journalisme. Ainsi, Ginei n’est plus le membre le plus vieux du club que l’on connaisse. Travaillant dans une auberge avec une veuve, on apprend que San n’est pas muette mais seulement très timide. L’auberge ayant quelques problèmes d’argent, nos demoiselles n’hésitent pas à mettre leurs corps en valeur pour attirer la clientèle. Notons quand même le maillot ficelle de Ruby qui est de très bon… goût. Mais ailleurs, le défenseur de la justice, alias Ginei décide de régler le compte de Fairy Tale, l’organisation responsable de l’endettement de notre aubergiste veuve et de la tentative d’enlèvement de San.

Fairy Tale ? Un nom que l’on a déjà entendu dans le précédent tome. Kahlùa, la sœur de Moka en fait partie. Que veulent-ils à San ? On ne tarde pas à découvrir que la gérante de l’auberge est elle-même liée de très près à cette histoire. De son côté, Ginei fait preuve d’ingéniosité, infiltrant le repaire de Fairy Tale installé non loin de l’auberge. Là-bas, manque de chance, il ne peut pas régler son compte au chef de la section. La raison est toute simple : celui-ci est parti à l’auberge pour récupérer San.

Kanadé Kamiya, un nom qui ne restera pas gravé dans les mémoires malgré le fait qu’il soit le fameux chef de la section 7 de Fairy Tale. Accessoirement, il est aussi le meurtrier du mari de la gérante de l’auberge. Et principalement ? Il est un Seiren. Seiren ? Non, il ne faut pas confondre avec sirène. Petite séance d’explications : les Seirens sont des humanoïdes à moitié oiseaux vivant dans les océans. Leur chant permet soit d’envoûter une personne, soit de détruire son système nerveux. Ainsi, nous avons là un mélange de sirène (le chant) mais aussi de harpie (la forme). Néanmoins, comme les autres, ces monstres existent réellement dans le folklore. Il n’est donc pas difficile de savoir que notre San est aussi l’une d’entre eux.

De côté de Ginei, nous avons droit à une preuve qu’il n’est pas simplement un pervers mais aussi un excellent combattant. Décidant de raser l’intégralité de Fairy Tale dans le bâtiment, il est aidé par un personnage que je ne pensais pas revoir : le capitaine lolicon du club de karaté. On apprend la relation qui unit ces deux personnes à San mais aussi bien plus que cela. San n’était pas uniquement la présidente du club de journalisme mais aussi l’élève la plus puissante dans le lycée, toutes générations confondues. Ainsi, notre Ginei qui était un loubard à cette époque fut rapidement remis sur le droit chemin grâce à elle. Voir plus ? Il semblerait que contrairement à ce que l’on peut penser de lui, le loup-garou est capable d’exprimer des sentiments autres que la perversion envers une fille.

Maintenant que l’on sait au sujet de San, il n’y a aucun étonnement à la voir parfaitement maîtriser son adversaire dès qu’elle ouvre la bouche pour utiliser ses pouvoirs. Le chef de la section 7 battu par San, la section détruite par Ginei et Haiji, la menace est ainsi repoussée. Ainsi, ce tome se termine par une petite fête où les bons sentiments flirtent un peu partout. Nous aurons même un petit instant privilégié où Moka et Tsukuné se retrouveront seuls, pensant tous les deux à leur futur lorsqu’ils deviendront des adultes. Cela semble réellement différent des autres fois et on se demande si leur relation ne vient pas de prendre un nouveau tournant.

En conclusion, ce tome ne nous apprend rien, nous n’avançons pas réellement dans l’histoire. Le personnage cible de ce tome ne vient pas rejoindre la troupe à la fin du tome et on peut se demander ainsi à quoi ce tome a servi. Et bien, à une chose tout simplement essentielle que l’on ne voit que trop brièvement dans Rosario + Vampire : l’existence des monstres dans le monde des humains. Ce tome permet ainsi de nous montrer que la vie pour les monstres est loin d’être facile. Le regard des humains, la peur d’être découvert, les actes des autres monstres belliqueux, beaucoup de points font qu’à l’heure actuelle, il n’est pas forcément chose aisée de vivre parmi les humains. Ainsi, bien que l’avancée scénaristique ne semble pas être de mise dans ce tome, il s’attarde plus sur les relations entre monstres et humains. J’ai néanmoins une petite remarque sans importance : pourquoi le nom originel de San qui est Sun n’a-t-il pas été gardé ? Cela aurait pu faire une belle relation avec le Soleil qui a éclairé la vie de Marine, l’aubergiste veuve. Néanmoins, cela n’a aucune conséquence réelle dans ce tome.

PS : Le prochain tome sortira d’ici le 30 juin. Il sera accompagné d’un Guide Book (sorti décembre 2008 au Japon) qui contiendra son lot d’informations sur les personnages, le bestiaire des monstres, les objets magiques et diverses autres choses. Mais il contiendra aussi un chapitre tout en couleurs bien que sans relation avec le reste de l’histoire ainsi que le chapitre pilote qui a lancé le célèbre manga.