Sengoku Basara – Guerriers désaxés
Veuillez prendre note et garder à l’esprit que je ne connais pas et ne me suis pas renseignée sur le jeu vidéo. Merci.
– Si tu as une mémoire hybride capable d’enregistrer la presentation de dix-huit (nombre fictif) personnages en un épisode de vingt cinq minutes.
– Si tu aimes la période Sengoku de l’histoire du Japon, où de grands combattants se sont affrontés.
– Si pour toi, il n’y a pas plus fort et cruel qu’Oda Nobunaga.
– Si tu as des frissons parcourant ton corps à n’en plus finir lorsque tu vois deux valeureux combattants mettant à tel point leur rage dans le combat qu’elle les élève dans les airs.
– Si tu retiens tes larmes tout en te mordant la lèvre face à la ferveur qu’éprouve Yukimura pour Takeda.
– Si pour toi, les phrases en anglais de Date Masamune sont originales et emballent ton esprit combatif.
Alors Sengoku Basara est pour toi, jeune padawan!
Mais, au-delà de l’exagération bien pensée et des idées originales apposées au traitement de cette période chérie du milieu de l’animation, y a-t-il autre chose?
On va procéder avec un peu d’ordre pour casser le fouillis ambiant de la série.
En premier lieu : l’opening. Pour moi il est tel la cerise sur le sunday comme dirait un bon québécois. En plus de nous proposer les sempiternelles démonstrations de force de chaque camp et de leurs chefs, la musique fait remuer le popotin des soldats. Et ce décalage fonctionne.
Un peu de la même façon que l’ending de La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, l’image différente donnée à ces soldats fait sourire et on apprécie finalement le décalage. De voir tous ces moutons bien disciplinés danser au rythme de la vibe fait plaisir à voir.
Survient ensuite le premier épisode. Dès le départ, le rythme est donné, on ne va pas se perdre dans les tréfonds soporifiques des réunions stratégiques au fond d’une pièce sombre. Oui, mesdames et messieurs, l’un des maîtres mots de la série ne sera ni plus ni moins que, ACTION. Vous êtes prévenus. Par contre, ce premier épisode est réservé à l’élite des personnes disposant d’une mémoire bien entraînée. Autant dire que pour la race des poissons rouges, dont je fais partie, il vaut mieux s’armer d’un crayon et d’un calepin pour référencer tous les personnages. Ça évite par la suite, de se demander d’où sort untel ou untel, car on n’est pas chez Copperfield, ils ne sortent pas des chapeaux, ni de derrière les fagots.
Outre cela, je reconnais que le rythme donné fonctionne agréablement bien. On retrouve de l’humour, de la stratégie, du ecchi exagéré pour faire style et des combats. Limite on n’a encore jamais vu des combats aussi « puissants » (cynisme humoristique). La puissance des combats est telle que la terre ferme ne suffit plus aux protagonistes et c’est dans les airs que ça se passe! C’est ainsi que l’on peut voir Yukimura et Masamune s’envoler tels des feux d’artifices aux couleurs chatoyantes. Et je ne parle même pas du traitement de l’image lors des combats du deuxième épisode, on se croirait presque dans Kemonozume.
Excessif, abusif ou encore démesuré me direz-vous. Oui, mais très attractif en tout cas! Il faut dire qu’avec moi, mettre de la belle couleur va m’hameçonner. Les couleurs ainsi présentées attirent l’œil et hypnotisent la spectatrice que je suis. Tandis que d’autres vont être lassés et totalement découragés devant tant de démonstrations illogiques. Mais si la passion de nos guerriers a raison de la logique, aura-t-elle raison de la vôtre?
C’est aussi de cette façon saugrenue que l’on suit l’éducation de Yukimura par Takeda. C’est à la force des poings que celui-ci apprend lorsqu’il se trompe. On ne comptera plus le nombre de fois où notre petit poulain rouge se retrouve explosé contre les murs.
Un autre point que j’apprécie particulièrement est le chara design, très fin et stylisé. La jeune fille en fleurs que j’abrite en moi ne s’est toujours pas remise de la discussion de Masamune et Katakura sous le cerisier fleuri. Même les décors ont droit au soin auquel sont soumis les personnages. Et les créateurs savent jouer sur les couleurs pour que le tout soit beau sans être vulgaire.
Voilà donc une série où les exagérations sont de mises et qui va en faire râler et cracher plus d’un. Mais l’histoire et l’orchestration de Sengoku Basara me séduit et en séduira sans aucun doute d’autres aussi. Les caractères de tous les personnages ainsi que leurs traits fins attirent et retiennent l’attention. L’action fera plaisir aux hyperactifs et tiendra en haleine les accrocs aux combats. La quête pour vaincre le cruel Oda Nobunaga emportera plus d’un spectateur.
Ou pas si vous préférez les réflexions sur la naissance de la vie sur Terre ou sur les pieds palmés des Terres-Neuves.
En tout cas, pour ceux qui apprécieront le déballage de testostérone de Sengoku Basara, réjouissez-vous! Après seulement une dizaine d’épisodes sortis, une deuxième saison a d’ores et déjà été annoncée pour 2010!
16 commentaires
Faudrait que je continue cette série.
La demoiselle me plait énormément...
Je m'étais arrêté au 6 ou 7.
Bon article qui ne ment pas sur la marchandise : Sengoku Basara c'est de l'action et encore de l'action, avec un zeste d'action en plus. Et ça fout la pêche ! (en tout cas, ça marche pour moi ^^)
Et shadow, gnagna! lol Je ne regarde pas les raw et je ne suis pas forcément à jour vu que je suis en plein déménagement (souci d'internet). Laisser moi vivre! XD Mais comme j'avais pas envie qu'il n'y ait pas d'article, bah voilà. Faut aussi se dire que tout le monde ne regarde pas les séries en raw ou sous-titrées en anglais, ou pas de suite après leurs sorties. Il peut servir à d'autres types de personnes aussi, non?
Merci pour vos commentaires en tout cas.
Mais je suis comme toi, je n'ai pas encore vu la fin ;)
J'ai hâte de pouvoir finir cette première saison.
L'ambiance de l'anime est bien retranscrite, de l'exagération, et encore plus d'exagération, un peu comme dans TTGL. Cet anime déménage et il est superbement réalisé.