Taishô Yakyû Musume – On n’est pas des femmes au foyer! On va vous botter le cul au baseball.
Dans la fournée d’animes de cet été, on trouve Taishô Yakyû Musume. Avec cette série on nous raconte la création d’une équipe de baseball par des filles pendant l’ère Taishô, période du Japon où celui-ci commence à s’ouvrir et se moderniser.
Dans une école pour jeunes filles, Akiko demande à Koume la grosse faveur de créer une équipe de baseball féminine avec elle, alors même qu’elles ne savent ni y jouer, ni comment y jouer. Pourquoi Akiko insiste-t-elle autant ? À cette époque le baseball est encore un sport typiquement et exclusivement masculin. Il va aussi falloir trouver des coéquipières et une coach puis faire accepter ce club dans l’enceinte de leur école.
La raison ne sera pas longue à venir, dès la fin du premier épisode, on apprend que lors d’une soirée organisée par son père, le fiancé d’Akiko lui a affirmé que la place d’une femme est à la maison. Évidemment la jeune fille l’a mal pris et a donc décidé de défier son fiancé sur son propre terrain, car ce dernier est dans l’équipe de baseball de son école, l’école Asaka. D’ailleurs le but de l’équipe féminine de baseball est bel et bien de gagner un match contre cette école.
Ce qui est déjà appréciable, c’est qu’en trois épisodes, toutes les bases sont posées. Les coéquipières ont été trouvées, et avec le caractère de chacune, on va peut être bien s’amuser. La coach aussi a été désignée, et évidemment ça tombe sur la prof d’anglais américaine, qui s’y connait quelque peu en baseball, un peu le stéréotype de l’américaine sans gêne et insouciante parfois. L’équipement a été trouvé grâce à la déléguée, les filles ont réussi à faire accepter leur club dans l’enceinte de l’école et elles ont leur site de pratique. Elles s’entraînent déjà fort et ont même pu évaluer le travail à faire suite à un match amical contre l’école de garçons d’Asaka.
Autant dire que ça ne chôme pas, on n’est pas là pour s’ennuyer dans des circonvolutions de jeunes filles indécises. Non, nos protagonistes ont du caractère à l’image d’Akiko qui aura monté cette équipe pour prouver à son fiancé qu’une fille ce n’est pas la bobonne de service! (Oui, je me révolte avec elle!)
Donc mes craintes que cette œuvre suive les traces de Cross Game d’ADACHI, sorti au printemps, parce que IKEHATA en est fan ont été adoucies. Jusqu’au moment où on se rend compte qu’outre cette équipe de baseball, on va avoir droit à de « l’amour dans l’air ». Koume, notre insouciante de « la fille du baseball de l’ère Taishô », se cogne malencontreusement à un jeune homme en courant pour aller à l’école. Son mouchoir tombe et ce jeune homme, un peu trop fougueux, prend cela pour une invitation. Il s’avère qu’elle n’est pas prête de pouvoir s’en débarrasser car il est aussi à l’école Asaka et prend même l’initiative de l’attendre à la sortie de l’école avec un bouquet de fleurs…
Au travers de cette équipe de baseball on va aussi appréhender les sempiternelles histoires d’amour mais aussi la problématique du passage du Japon à l’ère moderne. À l’école de jeunes filles d’Hoshika on a donc des élèves en uniformes scolaires occidentaux mais encore certaines en kimono. Au grand désespoir de Koume d’ailleurs, bien que son père tienne un restaurant de type occidental, il refuse catégoriquement de lui acheter un uniforme scolaire comme elle le souhaiterait. Comme elle le dit elle-même, il a l’air d’être Taishô en surface mais au fond de lui il reste Meiji, symbole que la modernisation du Japon ne se fait pas sans mal.
Au vu des trois premiers épisodes, cette série semble donc intéressante, on ne se perd pas dans des tourments de l’histoire inutiles, les scénaristes vont droit au but.
Bien que la petite chanson de Koume du premier épisode fait très peur quant à l’orientation de la série, on est très vite rassuré et on embarque facilement dans cette histoire de sport qui n’en n’est pas vraiment une. L’ambiance printanière est bien représenté par tous les pétales de cerisier qui virevoltent sans cesse, il est clair que les décors ne sont pas la priorité mais ils sont parfaitement bien intégrés.
Le chara-design de Kanetoshi KAMIMOTO qui a déjà officié remarquablement sur Burst Angel nous éloigne définitivement du style d’ADACHI. Malgré l’impression que Akiko a toujours la figure rosée comme si elle rougissait tout le temps ainsi que les deux fossettes bien rondes et roses de Koume, le dessin est attachant et permet de bien repérer chacune de nos neuf joueuses.
Quand à la musique, elle ne brille pas vraiment par son originalité. L’opening a droit à un son pop acidulé qui se marie avec le style encore enfantin et insouciant des personnages principaux. Tandis que l’ending contrebalance avec une musique plus calme et une animation un peu mélancolique.
Taishô Yakyû Musume est une série sans prétention dans cette livraison de l’été mais est servie par une histoire et un design plus que correct qui pourrait lui permettre de se démarquer. À suivre.
7 commentaires
Besoin que tu fasses une fiche sur le fofo !
Ca me donne envie... J'aime bien Major mais du baseball féminin... YEY !
Sinon le contenu dans son fond sera t-il appuyé sur la position sociale de la femme au Japon?
Je vais essayer de faire un topic pour te faire plaisir Shiroi.
et oui allbrice, les points d'exclamation sont ma marque de fabrique faut croire.
Pourtant de cet été, c'est ma seconde série préférée après Umi Monogatari.
Vraiment séduit par le scénario (l'époque joue peut être un peu aussi) mais aussi par les personnages, Koume est aussi adorable que sa bouille l'est ! X3
A voir ! O/
Avec surtout un sujet pas banal, à surveiller de près.
Mais je t'avouerais que je ne suis pas sûre que ça soit subbé en français actuellement.
Merci ZGMF Balmung et Devilblues.