The Sacred Blacksmith – Red Sonja version n00b
The Sacred Blacksmith était attendu au tournant. Forcément, il s’agit de la nouvelle série du studio Manglobe (Samurai Champloo, Ergo Proxy, Michiko & Hatchin), la première adaptant une oeuvre papier, un light novel pour être précis. Malheureusement, l’univers proposé n’a vraiment rien d’extraordinaire. On nage en pleine fantasy bateau avec son souvenir de guerre sanglante et son glorieux ordre de chevalerie auxquel appartient notre héroïne Cecily Cambell. Ah, on me souffle à l’oreille que ça parle aussi d’un forgeron capable d’invoquer un katana magique avec l’aide d’une d’elfette blonde… et aussi d’une collection d’épées démoniaques pouvant prendre forme humaine. Franchement, dans un T-RPG je veux bien, mais c’est pas exactement ce qu’on est en droit d’attendre d’une grande série d’aventure sauce moutarde-médiévale-fantastique.
Les six premiers épisodes introduisent quatre personnages principaux : Cecily (chevalier débutante qui souhaite user de son épée pour défendre et non pour tuer), Luke (un forgeron taciturne un poil désabusé, mais on grille tout de suite qu’il a bon fond), Lisa (fillette recueillie par Luke, elle lui sert de boniche…. en gros) et Aria (l’épée-démon du vent mais une fille sympa lorsqu’elle prend forme humaine). Dès le début, on sent qu’un truc se passe entre Cecily et Luke mais, au lieu de mettre en place une vraie complicité ou une romance (si si ça aurait pu être cool), les auteurs de la série ont misé sur les situations embarrassantes à foison, les lourds sous-entendus, les querelles et autres quiproquos. Parfois marrant mais un peu trop systématique comme humour. Difficile de définir précisément la relation Luke/Lisa, mais elle se rapproche du lien frère/soeur avec une distance pudique de la part de Luke. Pour le reste, on sent bien que Cecily et Aria vont devenir les meilleures amies du monde.
Si le début d’intrigue lié à un survivant de la guerre changé en démon s’achève à la fin du quatrième épisode, l’épisode 6 s’attarde sur un nouveau personnage : une bâtarde impériale bien décidée à monter sur le trône. Accompagnée de trois femmes gardes du corps dotées chacune d’une épée-démon (le bien-nommé « ballock knife » m’a fait rire), elle tente de dérober Aria avant de se lier d’amitié avec Cecily. Peut-être que les membres de ce groupe nouvellement formé partiront ensemble à l’aventure ? Une vraie quête serait la bienvenue, elle permettrait de donner un peu de tension dramatique et d’ampleur au récit. Car oui, The Sacred Blacksmith est une série bavarde qui déborde de répliques gnian gnian ou de type shônen (« oui je suis trop naze en tant que chevalier mais je vais bosser dur afin de m’améliorer pour sauver des vies et me payer un super katana +12 »). Entre deux bâillements, il arrive néanmoins qu’on se surprenne à scotcher devant son écran…
Dynamiques, animés avec soin et parfois même assez violents, les affrontements envoient du gros. Oui. Attention cependant, les allergiques aux gros démons informes et aux bidules magiques (genre une épée qui crée des tremblements de terre ou un monstre qui jette de la glace) pourraient bien faire la grimace. Ce bel effort ferait presque oublier la simplicité du graphisme qui, sans être moche, manque un peu de détails. Plus gênant, le design global reste quand même assez basique, autant du côté des environnements (eux regorgent d’ailleurs de plans statiques, comme celui-ci) que des accoutrements des différents personnages. Du coup on passe son temps à attendre que la baston éclate… Le développement d’un véritable scénario permettrait de combler les nombreux moments de flottements.
The Sacred Blacksmith, première déception de l’automne ? Oui, tristement oui. Manglobe nous avait habitués à mieux et même les férus hardcore de fantasy risquent de s’ennuyer ferme. La série possède pourtant quelques qualités (combats et… euh…) mais cela reste bien insuffisant pour sortir du lot. Il ne s’agit certes que d’un verdict anticipé mais bon, j’ai bien peur d’avoir déjà perdu la foi. Et puis franchement, qui est la plus classe : Cecily ou Sonja la Rouge ?
13 commentaires
Sonja me fait plus penser à Conan le Barbare version féminine qu'à autre chose. XD
Sinon, j'aime bien Seiken no Blacksmith mais c'est pas transcendant oui.
Ne manquez pas le nanar Red Sonja (Kalidor en français) pour vous faire une idée... avec Schwartzy inside.
C'est pas grave, ils (Manglobe) tenteront de faire encore et peut-être mieux la prochaine fois.
Malgré ma déception pour le moment, je vais quand même continuer, en espérant que ça se bouge un peu niveau scénario...
Et j'ai aussi un petit (minuscule) espoir pour la relation Luke/Cecily...
Et oui, le mot espoir apparaît souvent...
Et assez récent, je vois mal une relation comme celle-là avancer très rapidement...
Si y a d'autres saisons, ok...
Mais là...
Mais sinon, malgré que l'humour ne laisse de marbre assez souvent, je m'ennuie moins que devants michiko et hatchin!
Bravo d'avoir tenu le coup jusqu'à l'épisode 6, j'ai laissé tomber bien avant.
Et en plus, je sais maintenant que le titre original du film catégorie Z "Kalidor" est Red Sonja ;-)