Zelda – A Link to the Past – Quand le jeu devient un manga

Zelda – A Link to the Past : célèbre jeu A-RPG (Action-RPG) sorti sur Super Nintendo au Japon le 21 novembre 1991 et presque un an plus tard dans nos contrées. Rares sont les adaptations de jeux vidéo en manga, généralement, ce serait plutôt l’inverse (Dragon Ball et ses innombrables sorties, que cela soit en manga ou en jeux vidéo, en sait quelque chose). Ainsi, c’est avec une certaine réticence que l’on lira la parution d’un manga sur l’un des jeux les plus célèbres de la franchise Nintendo et ses personnages emblématiques : Zelda. On remarquera (au passage) que les éditions Soleil a fait un effort sur la couverture, celle-ci étant légèrement en relief.

En premier lieu, les deux auteurs prennent des libertés par rapport au jeu vidéo avec l’apparition d’un nouveau personnage nommé Ganty, jeune voleuse au caractère bien trempé. D’un autre côté, pour nous qui sommes habitués à un Link complètement muet dans les jeux vidéo, le voir parler peut étonner. Est-ce que son caractère ressemble à l’idée qu’on se ferait de lui ? Est-ce que ses paroles ne sont pas exagérées ou en contradiction avec l’adolescent auquel nous sommes habitués ? Hé bien, à première vue, non. Link comme Zelda, ont des caractères qui se prêtent parfaitement à ce que l’on imaginait d’eux.

Quant au style de dessin, cela ne plaira peut-être pas à toutes les personnes mais il a un petit côté enfantin, assez différent de ce que l’on peut voir aujourd’hui avec les dernières apparitions de nos héros dans les jeux issus de la franchise Nintendo. Néanmoins, ce n’est pas pour cela que ce manga est mauvais, loin de là. L’histoire suit parfaitement le cours du jeu vidéo, bien qu’il n’y ait qu’une chose à déplorer : le fait que tout le jeu soit condensé en un unique tome… Et ainsi, en moins de 200 pages, nous avons donc l’histoire des 3 médaillons, des 7 princesses et la fin du jeu vidéo. En cela, c’est dommage car nous avons l’impression que tout est précipité mais si nous devions nous attarder sur chaque boss, il est sûr que cela aurait été difficile de tout mettre dans un seul livre.

En parlant des rajouts du manga par rapport au jeu vidéo, outre le personnage de Ganty, il est bon de voir que les deux auteurs ont donné des parents à Link, une origine aux monstres dans la Terre d’Or, un passé à Agahnim le sorcier. Tout cela est parfaitement intégré et même Ganty qui est assez détaillée (avec son histoire personnelle) trouvera sa place dans le manga sans que cela ne dérange sincèrement les puristes (dont je fais partie) du jeu vidéo. Ainsi, le seul regret que l’on pourrait avoir en lisant ce manga tient le fait qu’il soit trop court. Un tome, ce n’est pas suffisant pour raconter une histoire aussi grande que celle de Zelda.

Petite anecdote : bizarrement, ou alors à raison, les éditions Soleil ont sorti ce manga alors qu’il est le dernier à être paru de la part des deux auteurs (en 2005). Pourtant, d’autres mangas sont prévus : le prochain sur la liste n’est autre qu’Ocarina of Time (en deux volumes), prévu pour septembre. Il y a donc de fortes chances que les sorties des mangas se basent sur celles des jeux vidéo. Peut-être est-ce le début de la sortie des mangas tirés de jeu vidéo sur notre territoire ? Qui serait contre un Metroïd, Mario, Disgaea chez nous ? Pas moi personnellement et pourtant, cela semble être d’actualité puisque nous pouvons aussi trouver Tales of Symphonia dans nos contrées.

Disponible chez Soleil à 7 € 50 depuis le premier juillet 2009.