Tout d'abord, on ne peut pas placer 1001 Nights sur le même plan que les autres animes que nous référençons sur Anime-kun : ce court-métrage est le mémorial de performances jouées en direct, et conçues pour rendre hommage à des personnes considérées comme des "artistes" au sens le plus noble du terme. C'est l'une des rares occasions où le dessin animé (qu'il soit japonais ou autre) sort du ghetto.
N'en demeure pas moins que Yoshitaka Amano fournit ici un travail particulièrement inspiré, et l'animation, parfois très détaillée (les CG aidant), parfois volontairement sommaire, vient mettre en valeur des couleurs et un trait tout de suite identifiables. Le mouvement est permanent, toujours gracieux, et la musique omniprésente l'accompagne à merveille.
On ne peut s'empêcher de comparer effectivement ce film à Fantasia, car il provoque le même émerveillement tout en inversant la démarche : Disney voulait que Fantasia fasse aimer la musique classique, ici, c'est le classique qui nous fait aimer l'animation.
La notation n'a pas vraiment de sens dans ce contexte : inintéressant pour les uns, oeuvre d'art pour les autres, 1001 Nights est une création originale tout à fait inimitable, qui offre 23 minutes de rêverie et d'érotisme délicat.