La vitrine d'Air Gear
Peu importe le genre d'enfant que vous ayez été, calme ou agité, plutôt arrangeant ou au contraire capricieux, n'avez vous jamais rêvé ? Rêvé de voler ? Mieux encore, de glisser sur chaque gratte-ciel comme si des ailes avaient poussé à vos pieds.
Le titre parle de lui même mais si vous n'avez déjà plus le cœur et l'âme à regarder une aventure avec de simples personnages qui n'ont rien de plus que vous et moi, j'entends par là qui n'ont pas été créés à partir de dix pages de détails ; si vous n'avez pas d'intérêt pour ma personne ou pour mon style de critique : passez votre chemin au risque de perdre quelques minutes de lectures inutiles.
Dès le départ, la virilité simplifiée est mise à l'honneur. Le gamin de treize ans - qui en paraît 18 – se bat en tant que jeune leader du gang maître de la ville contre une équipe de "Stormriders" (ceux qui utilisent les AT) relativement dangereuse. En partant de là, il fait son premier pas vers un nouveau monde, celui du Ciel. Air Gear, c'est l'envolée d'un vilain petit canard, parsemée d'événements badass au possible.
Pour jouer cartes sur table je vous lance d'emblée que cette série n'a pas de défauts flagrants. Si la série en avait un, outre le côté aguicheur d'un personnage, ce serait de se finir sur un commencement. Ni plus, ni moins l'une des séries dont j'attends la suite depuis maintenant six longues années... Parce que oui, si l'on prend la série comme exclusivement appréciable par le prisme de l'adolescence naissante, c'est bien le seul reproche que je peux lui faire. Bon, je vous accorde que j'ai abordé Air Gear en tant que spectateur qui pensait "s'y connaître en anime" et aujourd'hui j'y revois pas mal de ratures par ci, par là. Rien de vraiment gênant au visionnage mais plutôt des endroits où l'on aurait pu attendre mieux de l'animation, notamment dans les scènes sportives ou dans les battle que se livrent les riders. Néanmoins, je suis bien content d'avoir regardé cet animé avec un œil innocent car c'est bien comme ça qu'il conserve son intérêt principal, à savoir servir de vitrine au manga du même nom.
Pour en revenir à ce que j'évoquais dans l'introduction, si Air Gear doit plaire à quelqu'un en tant qu'anime racontant avant tout l'évolution d'un adolescent en quête de Liberté, c'est à un adolescent à l'aube de l'aventure qu'est la vie. Je ne vous parle pas d'une série avec maintes symboliques qui enseignent des valeurs aux gamins, même s'il y en a qui traînent dans cet anime et de bien belles, mais plutôt du feeling de la jeunesse. Le fait de se sentir emporté par le cours des événements, de vouloir suivre ce gars qui est prêt à tout pour ce en quoi il croit et qui s'efforce de croire en lui-même avant tout ! C'est souvent cela que l'on ressent dans les résolutions de battle que le héros livre. Ça peut paraître court mais je ne vois pas l'utilité de baratiner davantage sur l'intensité des instants clés de cet anime, qui contribuent à l'Univers posé.
L'univers en question... J'ai peut-être un peu exagéré sur les défauts mais c'est vrai qu'il pourrait en décourager certains et ce, tout simplement parce qu'il n'est pas suffisamment exploité et développé au cours de la série qui n'adapte, rappelons-le, que les débuts du héros. Il est d'ailleurs assez simpliste puisqu'il se résume aux premiers abords à des guerres de gangs réglementées. Toutefois dès la fin de cette série, on peut commencer à entrevoir des subtilités dans les liens unissant les team les plus puissantes du monde des "Stormriders". Malgré le traitement léger de l'univers, je ne peux qu'appuyer la force des personnages vivants en son sein. Et je me permets de soulever l'un des personnages de cette série, Kazu, de son surnom. Ce gars-là est un classique des séries du genre mais son abnégation et les choix qu'il prend lui donnent un charisme inattendu, sans parler de ses aptitudes... Satanés spoils, je suis obligé de m'arrêter là. Pour rajouter un mot, ce type au bonnet est à l'origine d'un des duos masculins dont je me rappellerai encore fort longtemps.
La conclusion me paraît inutile au vu de la critique décousue que je vous livre mais j'espère que les sentiments seront passés et que pour les prétendants, je vous aurai donné envie de lancer le premier épisode. C'est tout pour moi !
PS : J'avais pas écrit depuis un an et ça fait un bien fou.